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12 avril 2013

Le classique absolu en matière de péplum

ben_hur_w_willer

Genre: péplum
année: 1959
durée: 3h35

L'histoire: Judas Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison de Jérusalem. Alors qu'une pierre tombe du balcon de la maison de Ben-Hur, manquant de tuer le gouverneur, Messala trahit son ami en l'envoyant aux galères et en jetant en prison sa mère et sa soeur..

La critique d'Alice In Oliver:

Voici donc le film le plus oscarisé de tous les temps, j'ai nommé Ben-Hur, réalisé par William Wyler en 1959, à égalité avec Titanic et Le Seigneur des Anneaux: Le Retour du Roi (11 oscars chacun).
Pour l'anecdote, le rôle de Judas Ben-Hur sera proposé à plusieurs acteurs: Rock Hudson, Paul Newman et Burt Lancaster, mais ces derniers déclineront l'invitation.

ben-hur)_02

Ben-Hur est évidemment une énorme production avec un tournage particulièrement difficile. Par exemple, la course de chars nécessitera cinq mois de préparation. Même chose pour les séquences de combat dans les galères.
Le modèle de galère utilisé posera beaucoup de problèmes. Trop lourd, le bateau ne pouvait pas flotter sur la mer.
Les rames devront également être raccourcies pour les besoins du film, sans compter que certaines caméras seront détruites pendant certaines prises.

Pour le reste, Ben-Hur reste évidemment un classique du genre péplum, et plus largement, une référence du noble septième art.
Il s'agit d'une fresque historique qui se concentre sur l'histoire d'un homme, donc, Judas Ben-Hur (Charlton Heston).
Ce personnage va vivre des aventures pour le moins mouvementées. A partir de ces différents éléments, William Wyler effectue un parallèle entre la vie de Ben-Hur et celle de Jesus-Christ.

ben-hur-297549

Plus que jamais, le cinéaste confère à Ben-Hur une dimension de martyr christique: envoyé dans les galères par son meilleur ami, Messala, Ben-Hur devra subir toute une série d'épreuves. Sa mère et sa soeur sont jetées en prison et condamnées à vivre comme des parias, contractant la lèpre.
Pour Ben-Hur, c'est un voyage initiatique qui commence.

Son long périple le conduira à prendre sa revanche sur Messala et à l'affronter dans une course de chars. Un vrai moment d'anthologie !
William Wyler signe une séquence de folie, sa caméra se focalisant sur les roues des machines en présence et sur la sueur des guerriers prêts à en découdre jusqu'à la mort. Pourtant, le parcours de Ben-Hur reste à l'opposé de celui effectué par Jesus.

ben-hur

Au cours de son périple, Ben-Hur se chargera de haine, de vengeance et de ressentiment à l'égard de Messala.
Le film est sans cesse marqué par leur opposition et se terminera dans un bain de sang. Cette haine farouche est le fil conducteur du scénario.
Ben-Hur est donc une grosse production hollywoodienne, spectaculaire et homérique. Certes, ce péplum s'étale sur une durée de trois heures et 35 minutes de bobine. Toutefois, cette fresque est suffisamment nerveuse et rythmée pour que l'on ne s'ennuie jamais. Ben-Hur reste donc un film populaire, un classique du genre, à voir et à revoir. Clairement, on ne s'en lasse pas.

La critique de Borat

Rares sont les films à avoir eu onze Oscars et ils sont au nombre de trois. Beaucoup critiqueront ces trois films sous prétexte qu'au moins un ne vaut pas ce nombre généreux de statuettes (beaucoup diront Titanic de James Cameron) mais ils ont selon moi, un statut culte légitime qui leur permet de se mettre au dessus d'un grand nombre de productions actuelles. On cite souvent les comtemporains Titanic et Le retour du roi de Peter Jackson (seul suite avec Le Parrain 2 a avoir reçu l'Oscar du meilleur film, qui plus est pour un film fantastique), mais n'oublions surtout pas Ben Hur. Le film de William Wyler fait partie des péplums (dont Spartacus de Stanley Kubrick) sans qui Gladiator de Ridley Scott n'aurait pu naître. D'ailleurs, certains passages du film de 1999 touche à Ben Hur, que ce soit cette agonie en plein désert (Ben Hur marche épuisé, Maximus est transporté), passage vers l'esclavage ou les deux hommes s'affrontant pour le pouvoir (Ben Hur contre Messala, Maximus contre Commode). Néanmoins, ces parallèles bien visibles dans les deux métrages n'empêche pas de les apprécier chacun à leur juste valeur, surtout que l'un autant que l'autre en valent la peine. Pour incarner Ben Hur, on a ni plus, ni moins que Charlton Heston, déjà plébiscité par ses prestations dans Les dix commandements de Cecil B DeMille et La soif du mal d'Orson Welles. Avec ce film, l'acteur deviendra véritablement incontournable dans le Cinéma américain. 

Ben-Hur : photo Charlton Heston, William Wyler

Par ailleurs, assez humble pour le coup, l'acteur avait envoyé une lettre à sa doublure française, Jean-Claude Michel, pour le remercier de l'excellence de son doublage sur ce film. A ses côtés, on retrouve Stephen Boyd, Jack Hawkins, Hugh Griffith et Haya Harareet. Ben Hur appartient aux grandes fresques historiques de la Warner, au même titre qu'un Autant en emporte le vent de Victor Fleming ou même bien plus tard d'Il était une fois en Amérique de Sergio Leone. Le film se base sur une histoire fictive se passant à l'époque du Christ (tiens, on vient juste de fêter sa résurrection) et mettant en scène Judah Ben Hur, homme de droit à Jerusalem voyant son peuple se faire oprimer par les romains envoyés par son ancien ami Messalas. Suite à un malentendu, l'ancien ami finit par le mettre aux galères et sa famille connaîtra le sort de la lèpre. Wyler met en parallèle la vie de Ben Hur durant trente ans avec celle du Christ de sa naissance à sa mort. Le symbole christique est assez fort, puisque sans montrer son visage, on parvient à le reconnaître et il apparaît fréquemment dans l'histoire comme en donnant de l'eau à Ben Hur. En échange de cette grace, Ben Hur fera de même quand le Christ devra porter sa croix. De plus, le film commence par la crèche à Bethléem et se finit par la mort du Chirst. Le destin biblique de Ben Hur est donc tout tracer et avec cela, des miracles.

Il se sauvera des galères à cause d'une bataille qui a mal tourné et en sauvant un soldat romain, il deviendra un de ses amis et retrouvera son influence d'antan. Mais Wyler n'oublie pas le sens du spectacle et donne lieu à des moments de pur spectacle. J'ai déjà cité la bataille en galères, mais évidemment quand on pense à Ben Hur, c'est à sa course de chars (ce qui donne aussi la vanne récurrente "Arrête ton char Ben Hur"). Fruit d'un travail titanesque de cinq mois de préparation et 78 jours de tournage, cette séquence a le mérite de montrer une course absolument halletante et sublime. Les moindres faits et gestes des concurrents peuvent mettre à la faute et l'enjeu est total puisque Ben Hur affronte son ancien ami Messalas. De cet affrontement, il n'en restera qu'un. Le suspense est donc à son comble durant une bonne dizaine de minutes, Wyler faisant durer le plaisir et le spectacle est de mise. Le film a beau être long (3h35 avec les entractes), il est passionnant de bout en bout et le récit est toujours aussi émouvant. C'est ça aussi les grandes fresques historiques: malgré leur longueur, elles parviennent toujours à garder en éveil le spectateur. Pour ce qui est de Charlton Heston, il est totalement inspiré par son rôle et on sent son investissement physique tout au long du film. 

Un voire le chef d'oeuvre du genre peplum, à la fois biblique et épique. 


Ben-Hur (1959) Part 1 of 15

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Commentaires
V
Idem, on peut encore citer l'exemple des Dix Commandements. Aujourd'hui quand on réfléchi à l'idéologie du film par moment .... Pourtant on s'en fout le film conserve un très grand charme.
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B
La bouillie idéologique est loin d'être pénible. Et je dis ça en n'étant franchement pas film religieux.
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V
Le seul avis négatif pour l'instant, car dans le genre péplum je n'ai pas encore trouvé mieux.
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R
Une bouillie idéologique & simpliste que n'arrive pas à masquer la légendaire course de chars.. <br /> <br /> Amen.
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R
Un film surestimé, pour ce qui me concerne, arrogant & creux pour l'essentiel, complètement dépassé aujourd'hui.<br /> <br /> A voir au moins une fois cela dit, ne serait-ce que pour le sourire Sensodyne de C. Heston.
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