Règle n°2: ne jamais faire de suite à un nanar
Frank Martin conduit un jeune garçon de parents riches à Miami. Malheureusement le petit est enlevé pour faire capituler son paternel en injectant un virus au gamin. Frank doit trouver l'antidote à tout prix...
Oh la belle affiche qui ne pastiche absolument pas Rien que pour vos yeux!
Trois ans après le succès du premier, revoilà Le transporteur dans les salles pour une nouvelle aventure. Louis Letterier (il est donc seul à la réalisation), Jason Statham et François Berléand reviennent au poste pour cette nouvelle production Besson qui prend du gallon. Et pour cause, l'action se situe dans le terrain d'investigation de ce roukmout de David Caruso et Sonny Crockett, à Miami. Une occasion pour Besson de montrer qu'il est un boss encore une fois aux States, chose qui n'arrivera jamais, quoiqu'il dise ou travaille avec des ricains. Au casting, on retrouve aussi Amber Valetta, Alessandro Gassman, Kate Nauta, Jason Flemyng et Matthew Modine (décidemment le virage Full Metal Jacket, ça ne l'a pas aidé). Certes la saga s'américanise mais est-ce une bonne idée? Déjà que c'était limite avec Nice dans le précédant film, alors Miami. Et bien non, c'est même encore pire. On ne nage plus dans le nanar, mais dans le véritable navet de compétition. Même au niveau des cascades, ce n'est vraiment pas ça tant ça transpire les SFX (moches en plus) de partout. Ainsi on a droit à toutes sortes de séquences merdiques pour notre plus grand desespoir.
"Je suis belle hein? -Si tu enlevais la merde que tu as autour des yeux. Maintenant tu l'as ferme, je téléphone!"
Ainsi, on devra se taper une Audi sous toutes les coutures (vous ne risquez pas de la rater, c'est moi qui vous le dit) sautant même de toit en toit; ainsi qu'un jet ski qui parvient encore à glisser sur une route! A un moment, Statham fait même un grand écart pour ne pas se faire écraser par deux conducteurs trop pressés. Et puis le scénario est digne de ce nom aussi niveau ridicule. Frank est devenu chauffeur régulier du gamin d'un chef d'entreprise. Il n'est donc plus dans l'illégalité. Mais voilà, depuis le début de la journée, Frank est au prise avec une folle furieuse tueuse de dentiste, soit le pire endroit pour un gosse. Autant dire que le gosse n'était pas pressé d'ouvrir la bouche! Puis elle débarque dans sa voiture. Arrive alors la fameuse poursuite sur les toits. Puis les salauds décident d'injecté un virus sur le petit, ce qui évidemment rend encore plus furax notre ancien militaire. C'est parti pour une magnifique recherche d'antidote dans la ville de Miami. Entretemps, notre ami Berléand (qui décidemment devait vraiment rien avoir à foutre) débarque à Miami pour savourer quelques cocktails entouré de belles nanas en tous genre.
"Comme on se retrouve. -Oui mais moi je vais gagner. Comment ça? -Parce que je serais dans le 3! -Oh merde! Boom! -Et voilà!"
Sauf que notre ami frenchy préfère faire des madeleines! Evidemment, il va encore transgresser la loi (décidemment, Besson et les flics c'est vraiment une histoire d'amour) vu que les autorités locales sont tous des bouffons bouffeur de donuts incapables. Sans compter que l'ordinateur qu'utilise Berléand semble tout droit sorti des années 80-début 90! Des vrais tocards ces mecs à Microsoft (rires!)! Donc Frank doit tout faire tout seul comme d'habitude, en sachant que le petit est vite libéré contaminé. Ce qui ne tarde pas à rendre ses parents malades et ainsi, faire péter le monde (enfin, les Etats Unis) dans un bordel bactériologique. Il n'y a franchement que chez Besson qu'on peut voir pareille connerie. Alors évidemment Frank va faire un véritable festival en décimant les méchants un par un, du méchant concepteur de virus au commanditaire vicieux, en passant par la folle furieuse au maquillage débordant et qui se sent obligé de montrer son mini soutien-gorge à chaque fois. Le girl power à la Besson: une femme dure à cuir et qui montre ses atouts avant de tirer (admirez la justesse du verbe). Les acteurs sont tous vraiment pitoyables et Statham ne parvient même pas à sauver les meubles.
Si le premier était un nanar, celui-là est clairement une purge!