Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cine Borat
Archives
Cine Borat
  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
4 décembre 2012

Bienvenue dans l'enfer de Silent Hill

Sharon fait des crises de somnanbulisme et évoque à chaque fois Silent Hill. Voulant éclaircir le mystère, sa mère et elle partent pour la ville et vont être confrontés à des choses inimaginables...

Affiche Espagnole - Silent Hill

Alors que sa suite réalisée par Michael J Bassett se fait dézingué de tous les côtés (aussi bien des fans du premier volet comme un certain Jamesluctor que des gamers purs et durs) au point que votre interlocuteur a préféré voir autre chose et limite attendre la sortie vidéo; revenons plutôt au film de Christophe Gans. Un de ses rares films et son dernier pour l'instant (sa Belle et la Bête va ou est en train de se tourner), Silent Hill est l'adaptation du jeu-vidéo de Konami (firme déjà très accès cinéphilie avec les Metal Gear). Un survival horror devenu une référence, au point de détrôner Resident Evil petit à petit. Gans a tenu à avoir l'appui de Konami et de collaborer avec le studio de jeu-vidéo. De plus, il s'octroie les services de Roger Avary au scénario. Le casting se révèle assez solide: Radha Mitchell (pas une grande actrice mais tête reconnaissable), Sean Bean (le bad guy trop mal utilisé), Laurie Holden (connue à l'époque pour X Files, dorénavant pour The walking dead), Jodelle Ferland (dont les réalisateurs semblent avoir trouver la bonne concurrente à Chloe Moretz), Deborah Kara Unger, Kim Coates et Alice Krige. En sachant que le réalisateur aura droit à un fort taux de menaces de mort. Une première surtout que le français avait adapté sans encombre le manga Crying Freeman. Manquerait plus que maintenant, il se face engueuler par des fans de Disney ou de Cocteau!

Affiche Espagnole - Silent Hill

 Si les critiques ne seront pas vraiment enthousiastes (pour et contre en permanence que ce soit chez le public ou la presse), le film sera un succès et gagnera au moins quatre fois sa mise (ce qui ne sera pas le cas de sa suite). Clairement, il s'agit probablement de la meilleure adaptation de jeu-vidéo de l'histoire, qui plus est dans un genre moins populaire que la plateforme, le FPS ou le jeu de baston. Bien que Samuel Hadida avait déjà produit avec succès (malheureusement) les Resident Evil, le pari d'adapter la complexité de Silent Hill était risqué. Pari réussi même s'il y a un nuance à donner. On pense indéniablement à la peur à l'état pure, délaissée pour un rendu plus graphique. Il n'y a rien à redire, le style de Gans est ici beaucoup plus posé au détriment de ce que l'on pouvait voir autrefois dans ses oeuvres. Déjà plus de ralentis à la con présents aussi bien dans Crying Freeman (le réalisateur pastichait plus d'une fois le style John Woo, ce qui s'avérait assez chiant au bout d'un moment) que Le Pacte des loups (plus classe quand même) et il a enfin le budget nécessaire pour impressionner visuellement. On se souvient de la créature à chier des bulles du Pacte des loups, ici c'est d'un autre niveau. Même si tout les effets ne sont pas de qualité (on pense au final de barbelés pas toujours beau à voir), Silent Hill se place vraiment dans le haut du panier du cinéma horrifique récent.

Affiche Espagnole - Silent Hill

La Pyramid Head, cet être avec une énorme pyramide comme tête et une énorme épée en main, donne lieu à des apparitions remarquées bien que trop rare. Mais tellement marquante que cela reste probablement le meilleur passage du film. On parle bien sûr du passage devant l'église où la créature scalpe la peau d'une fanatique (d'abord les vêtements ensuite le tout). Il y a aussi les infirmières. Outre l'aspect gore du film, Gans a bien travaillé sur l'ambiance lumière (par la brûme) et obscurité (créatures qui sortent de l'ombre). Le côté terrifiant vient surtout du fanatisme religieux auquel la ville de Silent Hill a fait le culte. On voit donc bien le parallèle avec L'échelle de Jacob. Déjà par le point de vue religieux (le film d'Adrian Lyne présentait quelques références à la Bible), mais surtout par ce purgatoire grandeur nature auquel on ne ressort jamais. (attention spoilers) La métaphore prend son sens jusque dans le final où la mère et la fille sont définitivement dans Silent Hill et Bean seul dans un monde lumineux. (fin des spoilers) De plus, la séquence du passage à tabac est d'une violence sans précédant, que ce soit sur une femme ou autre. Au niveau des acteurs, cela se tient bien, même si le personnage de Sean Bean ne sert strictement à rien.

Silent Hill

Une adaptation redoutable visuellement, sorte de cauchemar ambiant savoureux.

Publicité
Commentaires
B
Tu peux y aller Fred, on est vraiment très loin de Resident Evil.<br /> <br /> C'est clair que la partie avec Sean Bean est assez inintéressante il faut bien l'avouer. Limite pour faire de la transition. Je n'ose franchement pas voir la suite autre qu'en téléchargement ou vidéo. Voir ça sur grand écran j'ai un peu peur pour le coup. Bon en même temps, il n'est déjà plus qu'aux séances du soir.
Répondre
J
Un film pour lequel je n'arrive pas à rester objectif. Un monstre graphique qui vous balade vraiment dans une ville fantôme, avec des obsessions graphiques sublimes, d'excellents clins d'yeux aux jeu vidéo (les cadrages bizarroïdes) qui n'empiètent jamais sur un script plutôt astucieux (même si la partie dans le monde réel est peu intéressante). Mais c'est un univers décrépis particulièrement envoûtant, je le revois régulièrement. La suite, elle, mériterait de finir sur le bûcher des fanatiques (ils n'osent même plus taper sur la religion, il se contente de symboles pseudo ésotériques qui ne signifient rien. Et Sean Bean qui menace de leur casser la gueule alors qu'il est enchaîné...
Répondre
F
Il me faudrait voir sa tiens, pour une fois qu'un film a l'air d'avoir bien adapté le jeu dont il est question
Répondre
B
Je n'ose imaginer le carnage Titi! Je me souviens d'un avis assez négatif venant de ta part au sujet du premier.<br /> <br /> Je l'ai revu pour Halloween et même si je ne crierais pas au chef d'oeuvre, c'est vraiment un bon cru. Et encore, disons nous que dans les jeux, la Pyramidhead serait encore plus dégueulasse, violant même.
Répondre
2
Plus je vois ce film, plus je l'aime. Comme tu le dis, il y a un vrai travail sur la lumière et les décors, de vraies belles scènes gores (celle de Pyramidhead que tu cites est vraiment effroyable). Dommage que la partie avec Sean Bean ne soit pas au niveau alors que l'acteur est plutôt bon.
Répondre
Publicité