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7 février 2013

La recherche de l'innovation

Pat ressort d'un hôpital psychiatrique suite au tabassage de l'amant de sa femme. Il fait la rencontre de Tiffany, veuve dépressive...

Affiche française - Happiness Therapy

David O'Russell est un réalisateur pour le moins sympathique et on lui doit deux excellents films (Les rois du désert pignolade sur la Guerre du Golfe qui déraille au fur et à mesure et Fighter portrait au vitriol du boxeur Micky Ward). Néanmoins, le coco a souvent un comportement incontrôlable (certains acteurs s'en souviennent, notamment ceux qui ont tourné J'adore Huckabees) et cela sera le cas avec son acteur fétiche Mark Wahlberg. La cause? Alors qu'il lui avait fait comprendre qu'il était intéressé par le rôle de Pat pour son Happiness Therapy, O'Russell lui a préféré Bradley Cooper. Depuis, Wahlberg et O'Russell seraient très fâchés entre eux (tout du moins c'était le cas lors de l'interview du premier pour Cinémateaser en octobre dernier). En sachant qu'avant cela, les deux devaient faire l'adaptation du jeu-vidéo Uncharted, mais qui ne fonctionnera pas on se demande encore pourquoi. Pour le rôle de Tiffany, O'Russell voulait une actrice plus vieille type Angelina Jolie, mais Jennifer Lawrence lui tapera dans l'oeil. Outre les deux jeunes acteurs, O'Russell s'est bati un beau casting: Robert De Niro, Jacki Weaver, John Ortiz, Julia Stiles, Chris Tucker (oui le mec à la banane et décolleté dans Le cinquième élément), Dash Mihok et Anupam Kher. Happiness Therapy est un film indépendant comme l'Amérique nous en sort plusieurs chaque année.

Bradley Cooper, Jacki Weaver et Chris Tucker - Happiness Therapy "On a retrouvé Chris Tucker et on vous le ramène à Clouston Paradise? -Ok!"

Tu mets un beau casting, peu de moyens (juste de quoi payer le casting), à la limite un réalisateur ambitieux et tu laisse faire. Du temps qu'un mec comme Harvey Weinstein puisse s'en féliciter et lui trouver de la place dans des cérémonies de récompenses. Un Golden Globe par ci, des nominations par là. Du pain béni pour l'ami Harvey, mais un arrière-goût douteux pour le spectateur. Pas que le film soit mauvais car ce n'est pas le cas, mais sa réputation est complètement surfaite. Finalement c'est le genre de films dont on se souviendra les premiers jours et qui s'évaporeront de votre esprit aussitôt. C'est blessant mais c'est bien vrai. L'express comme dit sur l'affiche parle d'"Un sommet de comédie". Je veux bien qu'on me dise où il faut bien rire ou s'esclaffer, car cela relève de l'improbable. Le rictus c'est surtout un rire imbécile et vain. Au niveau de la mise en scène, c'est par exemple assez plat. On est loin du bordel irakien ou de matchs de boxe qui ne faisait pas dans la dentelle niveau fracas. Rien, même au niveau de la danse, il n'y a pas de réel effort de la part d'O'Russell. Un tâcheron aurait fait un travail similaire. En d'autres termes, le film est obligé de tenir grâce à ses acteurs. Heureusement c'est le cas. Bradley Cooper s'avère assez étonnant (mais pas trop quand même, pas de quoi crier au génie) dans un rôle à contre-emploi. Il incarne Pat, professeur ayant tabassé l'amant de sa femme. Durant son séjour en hôpital psychiatrique, il découvrit qu'il était bipolaire. L'occasion malheureuse de parler parfois de tout et n'importe quoi. Il rencontre Tiffany, fille jolie mais veuve névrosée (elle s'est quand même fait virer pour être passer sur la plupart des employés de son entreprises!).

Jennifer Lawrence et Bradley Cooper - Happiness Therapy

Les deux font la paire et Tiffany lui propose de danser avec elle, en échange des passations interdites de lettres à son ex-femme. L'actrice se révèle amusante dans son rôle, elle qui a été cantonné jusqu'à maintenant à des rôles d'enfants (Winter's bone) ou femme-enfants (Hunger Games, First Class). L'entendre parler de ses coucheries est pour le moins détonnant, d'autant que l'actrice est totalement indifférente à cela. Néanmoins, pas de quoi crier au génie non plus et on prendra sa réussite aux Golden Globes pour un manque cruel de concurrence. Outre cela, O'Russell s'intéresse aussi à l'entourage de Pat, aussi instable que lui. Son meilleur ami s'écoute du Metallica en cachette, ne supportant plus sa condition de père de famille et le premier à faire la fête. Le père de Pat est évidemment ce bon vieux Rob De Niro. Curieusement, l'acteur revient en forme, lui qui se roublardise année après année. Là il sort des jurons (remember époque scorsesienne), est un père indigne (le portrait de Pat est décroché, pas celui du fils ainé; il espère que ses paris marcheront parce que son fils est là, pas parce qu'il veut qu'il soit là) et son personnage n'hésite pas à faire le premier pari venu pour s'offrir son restaurant! Un être plus ou moins immoral où l'acteur excelle. Ses passages sont parmi les plus appréciables du métrage. En comparaison, Weaver se révèle plus gentille elle qui jouait la matriarche vénéneuse d'Animal Kingdom. Quant à Tucker, il sort également du lot, n'agaçant jamais. O'Russell gène avec le policier qui apparaît constamment au mauvais endroit, au mauvais moment. Une sorte de running gag qui finit par être sévèrement lourdingue.

Happiness Therapy : photo Bradley Cooper, Robert De Niro

Un film qui doit uniquement son salut à d'excellents acteurs qui portent une simple histoire de rehab. Sympathique mais pas quoi réveiller un rat mort.

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Commentaires
S
C'est ça, pas de quoi crier au chef d'oeuvre... la faute surtout au virage à 90° vers la RomCom délaissant au passage les idées psychotiques... Mais ça reste une comédie franchement sympa grâce notamment aux acteurs... 14/20
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R
Vu hier soir, j'ai déjà oublié de quoi ça parlait :(
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2
Pas envie de le voir. Le sujet ne m’intéresse pas du tout et puis, apparemment, O'Russell ne semble pas être très inspiré graphiquement.
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