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26 mai 2013

Rapide mais furieux

Un jeune loup du FBI s'infiltre dans le milieu du tuning à Los Angeles, impliqué dans des courses illégales mais aussi des vols de fournitures sur des camions...

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L'air de rien, la saga Fast and Furious accuse seize années d'existence. Certains diront que c'est un peu trop, d'autres que cela se bonnifie avec le temps. Dans tous les cas c'est certainement une des franchises les plus lucratives d'Hollywood, d'autant qu'elle ne bénéficie pas de la 3D pour gonfler ses chiffres (reste l'IMAX depuis Fast Five). Une gageure qui va toujours en grossissant. Revenons en arrière au début des années 2000. L'aventure commence avec la publication de l'article Racer X dans le magazine Vibe. Le tuning (consistant en grande partie à customiser sa voiture, mais également parfois à faire quelques rodéos) est un phénomène particulier qui prend de l'ampleur par des conventions ou magazines dédiés à cela. C'est l'occasion pour le producteur Neal H Moritz de passer à l'action et de s'emparer du phénomène. Il convit le réalisateur Rob Cohen, tâcheron capable de Coeur de dragon (1996) ou de Daylight (idem), soit un habitué d'Universal qui produit Fast and Furious (2001). Au casting aucune star à l'horizon, en dehors peut être de Ted Levine en second-rôle. La plupart sont tous des jeunes loups qui plus tard gagneront en succès (ou pas) grâce au film. La preuve évidente reste Vin Diesel qui partira de la franchise, avant de revenir en bercail quand sa carrière commençait déjà à tirer la tronche.  

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Fast and Furious est ce qu'on peut appeler un hit, le genre qui pullulait encore au début des 2000's dans une ambiance héritée des 80's-90's. Nous étions encore loin des opus à près de 200 millions de dollars de budget. Pour 38 millions de dollars de budget, le film en a amassé plus de 200 millions. Aujourd'hui on aurait du mal à produire ce type de films avec le budget de l'époque, le budget serait surement plus gros, voire si petit qu'il finirait en vidéo. Pour le reste, ce premier opus a un brin vieillit, en grande partie parce qu'il est le produit d'une époque. Il arrive dans une époque encore profondément ancré dans les 90's, bardée de buddy movies, d'actioners avec des stars en tête d'affiche et de concepts qui marchent (un bus avec une bombe en dessous, deux ennemis du passé réveillés dans le futur...). Fast and Furious ne déroge pas à la règle, d'autant qu'il s'inspire énormément de Point Break (Kathryn Bigelow, 1991), au point d'être considéré comme un remake non-officiel bien avant celui d'Ericson Core (2015). (Attention spoilers) Dans les deux films, nous avons un policier infiltré dans un milieu hors la loi (Paul Walker) et il trouve un mentor dans la grande figure du milieu. Autrefois Boddy le surfeur braqueur, en 2001 Dominic Toretto (Diesel) le coureur illégal qui vole des camions de fourniture. 

Fast & Furious : photo Paul Walker, Rob Cohen, Vin Diesel

Dans les deux cas, le mentor a un groupe qui lui sert de famille ou d'équipe et quand l'un est touché, la vengeance est parfois terrible. Par la même occasion, le héros entre petit à petit en contradiction avec sa hiérarchie, au point de finalement tomber lui aussi dans l'illégalité. Il est également le premier à flasher sur l'une des rares filles du groupe, si possible l'ex / soeur du mentor (Jordana Brewster). Les similitudes sont plus qu'évidentes et on peut s'amuser à les énumérer inlassablement. Comme les personnages clichés qui s'alignent dans le film, digne des mêmes clichés qui faisaient l'amusement des spectateurs sur des films des décennies précédentes. On a le garçon manqué (Michelle Rodriguez), le gros dur qui est en concurrence avec le héros (Matt Schulze), le geek (Chad Lindberg) et son meilleur ami (Johnny Strong), le méchant gangster (Rick Yune)... Pourtant Fast and Furious est un film qui s'assume, se complaît parfois dans une certaine beauferie (ah Ja Rule et son affection pour les seins des demoiselles), mais est toujours sincère avec le milieu qu'il aborde. Initialement, Vin Diesel incarne l'antagoniste, celui qu'il faut faire tomber. Pourtant, le personnage est suffisamment sympathique (comme Boddy dans Point Break) pour dépasser ce statut.

Fast & Furious : photo 

Rick Yune, l'acteur qui peut changer de t-shirt au volant dans une même scène.

Déjà à l'époque, il y a le contexte de famille qui reviendra régulièrement dans les huit opus de la franchise et Dominic incarne ce patriarche qui voit (malheureusement pour lui) un petit jeune qui lui ressemble. A la fin du film, Brian ne donne pas sa voiture à un mentor, il la donne à un ami. Fast and Furious peut donc se voir comme une histoire d'amitié qui se brise aussi vite qu'elle n'a été conçu et c'est peut être un des points les plus positifs du film. Puis si le film et plus généralement la franchise fonctionne, c'est aussi en grande partie à la sympathie que dégage le duo Paul Walker / Vin Diesel. Ce n'est pas pour rien que les producteurs ont tout fait pour les faire revenir dès le quatrième opus. La relation qui se joue à l'écran paraît naturelle aux yeux du spectateur. (fin des spoilers) A cela se rajoute des poursuites / courses qui sentent encore le naturel, là où sa séquelle sortie deux ans plus tard aligne les cgi. D'autant que le film n'a pas les moyens d'une grosse production. Il y a un côté simple qui fonctionne sur 1h47 et ce malgré un petit manque de rythme au tout début. On a parfois l'impression que les séquences se juxtaposent, parfois sans réelle transition et s'il y en a une, on tombe dans les clichés de l'époque (vue sur la ville, temps qui passe à vitesse grand V). Après, on parlera davantage de plaisir coupable, plutôt que de nanar en ce qui concerne ce premier opus. On peut même dire que ce premier film est le plus acceptable des films de la franchise jusqu'au cinquième. 

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Un plaisir coupable qui se respecte, film représentatif d'une époque que l'on regardera soit avec dédain, soit avec un peu de nostalgie.


Mise à jour le 10 avril 2017.
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Commentaires
A
jamais pu piffer cette saga, franchement insupportable. Pareil, celui là, tu peux le faire sur naveton si tu veux
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A
Moi non plus, je n'ai jamais aimé cette saga. le seul épisode que j'ai vu est le 2 et je ne m'en souviens quasiment plus. Par contre, pour les raccords, la plupart des films en sont remplis, quand tu voit ceux de Jurassic Park avec le type qui pousse au fesses la marionnette du dino, ou Evil Dead 1 avec le type qui change de coiffure à vue d'oeil ou le 3 avec Sam Raimi en train de dévaler une falaise en courrant et sautillant au milieu de mecs à cheval, et je ne parle pas de Gremlins, Titanic ou d'autres. Impossible de se baser dessus pour juger un film.
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V
Ha ha ! même gamin ou ado je n'ai jamais aimé cette saga adulée par certains de mes potes à l'époque.
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