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30 juin 2014

Slasher à la française... Quoi?!

Une troupe de théâtre vient dans un château pour une représentation. Mais un tueur rôde dans le coin et la nuit risque d'être longue...

Promenons-nous dans les bois : affiche

Le cinéma d'horreur-fantastique français a beaucoup de mal à exploser en raison de problèmes financiers, d'exploitation et souvent de qualité. Si la nouvelle vague de cinéma d'horreur-fantastique francophile a pris son essor (pour ce qu'il en est) au début des années 2000 avec un cru comme Haute tension d'Alexandre Aja ou Le pacte des loups, il faut bien dire qu'il y a de beaux ratages juste avant. Je vous ai déjà parlé de Samouraïs et bientôt ce sera au tour de Bloody Malory, mais ce serait oublié Promenons nous dans les bois de Lionel Delplanque. Sorti en 2000, ce film considéré comme un slasher n'en est pas vraiment un, on peut même dire qu'il mixe tout et n'importe quoi en espérant trouver un juste milieu. Manque de pot, personne n'en a été convaincu et le film de tomber dans les limbes les plus profonds du caca. A vrai dire, la première fois que j'en ai entendu parler c'était en le voyant il y a plusieurs années dans un Atac dans les VHS invendues. Le genre que personne ne voudrait acheter pour rien au monde et j'ai vite compris pourquoi en le voyant sur le câble la semaine dernière. Promenons nous dans les bois reste probablement une de nos pires chiures de ces vingt dernières années, c'est dire son niveau au point que même Allociné lui donne une mauvaise moyenne.

Promenons-nous dans les bois : photo Oh la belle séquence vue et revue de bons nombres de slasher depuis au moins Vendredi 13.

Comme je le disais, en apparence ce film peut être un pur slasher: flashback sur une femme se faisant tuer alors qu'elle chante la contine du Petit chaperon rouge comme dans Halloween (pour le flashback hein pas la contine); une bande de jeunes débarquant dans un lieu qui leur est inconnu; et un tueur qui va les décimer un par un. Tout y est pour que l'on soit dans un slasher, pourtant Delplanque rajoute d'autres influences en tous genres. Ainsi la demeure semble hanter par le meurtre de la femme, il y a un gamin zarbi, François Berléand en bourgois handicapé trop maniéré pour être honnête, une mise en abyme avec les jeunes jouant le Petit chaperon rouge, un mystérieux bonhomme qui rôde dans le coin dixit la radio, quand un autre ne prend pas des photos de Clotilde Courau nue tel Norman Bates quand il n'essaye pas de violer, un trip lesbien, scène qui sent bon la drogue... Beaucoup d'influences diverses qui forment un fourre-tout merveilleux comme jamais. Car indéniablement si ce film se rate autant c'est notamment à vouloir bouffer à tous les râteliers sans être convaincant dans un seul. La partie slasher n'a rien de passionnante, d'autant que la réalisation est plate et ennuyeuse, ne donnant aucune tension à un film qui en aurait eu bien besoin.

Promenons-nous dans les bois : photo

Sans compter ce passage à la Scream où l'identité du tueur est sans cesse remise en cause au cours du dernier quart d'heure. Un grand moment portnawak où l'on passe d'une tentative de viol à un piège à ours en passant par une immolation à peine pas crédible (mettre de l'essence à côté d'une voiture sans qu'elle n'explose relève du miracle). On rajoutera à cela la pièce de théâtre grand moment de solitude s'il en est. En résulte un film dont on se contrefout des enjeux mais aussi des personnages. Ces derniers sont absolument inintéressants avec un couple formé d'un gars mystérieux et une fille grande gueule; le couple lesbien; et un blondinet qui voudrait ressembler à James Dean mais ressemble surtout à un acteur de sitcom AB. A cela rajoutez un tueur SM tellement improbable que cela en devient hilarant, un flic qui ne sert absolument à rien (Michel Muller d'une rare inutilité et au brushing incroyable), un gamin tout aussi inutile mais bon il faut bien un petit démon dans la maison, sans compter le gardien dont on ne devine à peine pas les travers. Rien ne fonctionne et on est souvent à la limite de la rigolade même si l'ennui gagne très rapidement le spectateur. En fait, la réalisation de Delplanque est tellement prétentieuse dans sa manière de vouloir se la jouer à l'américaine que l'on en vient à s'en moquer. Pas aidé non plus par des acteurs pitoyables au possible allant de François Berléand rarement autant à la ramasse (ses derniers dialogues sont totalement incompréhensibles) à une Clotilde Courau qui joue aussi mal qu'elle ne montre son cul ou rigole comme une dératée; en passant par le faussement ténébreux Clément Sibony et le lamentablement gauche Vincent LeCoeur.

Promenons-nous dans les bois : photo Pour quelqu'un qui s'est pris de l'acide dans la tronche, on peut dire qu'il a encore une belle gueule.

Un film d'horreur français de triste mémoire bouffant à tous les râteliers et ne parvenant jamais à donner une quelconque tension, ni la marchandise.

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Commentaires
B
Oh quel dommage! Tu rate un beau fleuron de daube hexagonal.
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V
Slasher à la Française, ça n'inspire clairement pas
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B
Et encore le film va vite dans d'autres contrées que Scream et un beau portnawak!
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A
Le Scream à la française... Bon, l'horreur ce n'est vraiment pas notre truc
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