Qu'on lui coupe la tête!
Alice est en train de réviser ses cours,quand elle voit un lapin blanc avec un costume,parlant et avec une énorme montre.Elle entre dans son terrier pour le retrouver et va découvrir un bien drôle de monde...
Après avoir mis des années à le développer, Walt Disney avait enfin réussi à adapter Alice au pays des merveilles ainsi que De l'autre côté du miroir, écrits par Lewis Carrol. Pourtant lors de sa sortie, la critique et le public ne lui ont pas donné l'accueil escompté. Et pour cause, certaines scènes sont dit comme inacceptables à cette époque, les parents ne voulant pas montrer aux même enfants ayant vu Pinocchio (qui est pourtant bien gratiné par moments) certains passages pourtant très connus des livres de l'auteur. Walt Disney le reniera lui-même, malgré qu'Alice au pays des merveilles soit encore considéré comme un des classiques du studio. Après être passé comme l'un des films de la génération hippie, il a finalement été réhabilité à sa juste valeur, bien que peu cité en général.
Le film, comme l'oeuvre de Carrol, montre le chemin vers la muturité de son héroïne, devenant plus adulte à la fin. Néanmoins, le film se révèle plus mature qu'il ne semble l'être avec une Alice qui a quelques hallucinations assez étranges. Finalement, ce n'est pas pour rien que les hippies ont adoré ce Disney étant donné qu'Alice pourrait s'apparenté à une fille sous LSD et ce, malgré son jeune âge. Ce qui donnerait donc ses visions étranges. Sans compter que la jeune fille dans ce qu'il ne semble n'être qu'un rêve absorbera différentes substances étranges, où elle augmentera et rapetissira. De plus, l'héroïne voit à plusieurs reprises un chat qui apparaît et disparaît comme par magie. Mais les réalisateurs Hamilton Luske, Clyde Geronimi et Wilfred Jackson vont plus loin encore, comme s'il fallait transgresser les règles habituelles.
On le voit notamment dans le dernier quart d'heure. En effet, on nous présente la Reine de Coeur. Cette dernière, véritable dictatrice en puissance, est pris au jeu du "si tu n'accepte pas mes ordres, je te coupe la tête!" Autant dire que tous s'exécute (oui je sais, c'est un jeu de mots mal trouvé mais on fait avec) et la Reine prend des airs typiquement stallinien. Ce dernier (qui mourra deux ans plus tard) passe à la trappe, en sachant que nous sommes en pleine guerre froide. Le soviétique se fait dézinguer avec les procès de la Reine rappelant étrangement ceux de Moscou, le soutien de son peuple et surtout les exécutions rapides. Que dire également de ce moment peu ragoutant où un morse bouffe sans scrupule des huîtres. Ajouté à cela, un Chapelier fou et un Lapin de Mars vous souhaitant des Joyeux non-anniversaire et vous obtiendrez un pur cru foldingue du studio.
Un Disney qui fit polémique mais très adulte et mature.