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Cine Borat
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8 janvier 2011

En direct de la maison de Truman

Truman Burbank est un homme comblé, ayant une femme infirmière, un boulot dans une banque... Mais il y a un quelque chose qui ne va pas et il s'ennuie. Peu à peu, il va apprendre la terrible vérité...

En 1998 et après le succès de Bienvenue à Gattca, Andrew Niccol scénarise un brulôt, qui aura d'autant plus d'impact sur les années qui viendront. Le réalisateur engagé est Peter Weir, réalisateur australien connu pour Le cercle des poètes disparus ou Witness. Pas n'importe qui donc. Pour Jim Carrey, c'est un réel défi, étant donné que c'est son premier film dramatique, bien que ses clowneries sont toujours présentes (il fera pareil sur Man on the Moon et Eternal Sunshine and the spotless mind). Ce long métrage c'est The Truman Show.
Et là jackpot: le film est un triomphe mondial; Carrey obtient le Golden Globe du meilleur acteur dramatique; Ed Harris celui du meilleur second rôle dramatique; meilleure musique; Bafta du meilleur scénario original pour Niccol; et celui du meilleur réalisateur pour Weir.

Jim Carrey. Universal Pictures

En dehors de Carrey et Harris, on retrouve également Laura Linney, Natascha McElhone, Noah Emmerich, Holland Taylor, Brian Delate, Paul Giamatti et Philip Baker Hall. Bien qu'il y ait eu quelques émissions, la téléréalité n'a vraiment explosé qu'à partir de l'année suivant la sortie du film. On peut donc parler de film en avance sur son temps. Le film parle d'un homme, Truman, vivant dans un énorme plateau de télévision, dont l'audience grimpe toujours plus et cela depuis sa naissance. Tout ce qu'il a vécu a été fabriqué, que ce soit sa vie privée, ses actions, son boulot, sa peur de l'eau... TOUT!

Laura Linney et Jim Carrey. Universal Pictures

Et le pire, c'est qu'il ne le sait pas. Mais peu à peu, il va se rendre compte de la supercherie. Tout d'abord, la radio qui déconne, puis des gens qui l'observent et surtout des caméras partout. Weir, en dehors des prises habituelles, utilise des caméras de surveillance, ce qui renforce cet aspect malsain et claustrophobe. Surtout, lorsque Truman essaye de s'en sortir, le créateur Cristoph essaye de trouver diverses pirouettes. Sauf que cette fois, il n'arrivera pas à ses fins. Truman va alors manipuler tout le monde, pour faire enfin ce qu'il veut et être libre de pensée. Outre la téléréalité, objet de voyeurisme, Weir se permet de s'attaquer à la publicité.

Universal Pictures

Ainsi, il n'est pas étonnant de retrouver des slogans et produits durant le Truman Show. Sans compter l'aspect sitcom, avec la femme de Truman toujours souriante et le pote de toujours avec à chaque arrivée un bon paquet de bière. Tel une vraie série télé, le show bénéficie de rebondissement, tel que le retour improbable du papa. Amusantes également les scènes montrant un public rivé sur l'émission, au point que certains la regardent dans leur bain! Carrey trouve ici un rôle en or, loin de ses conneries habituelles, et se révèle particulièrement touchant. Ed Harris également incarnant une sorte de père voulant le meilleur pour Truman, au point de l'enfermer à vie.

Un brulôt percutant contre la téléréalité, particulièrement glaçant.

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Commentaires
B
C'est clair que là le Jim est franchement exceptionnel. Pourtant je trouve que Weir réussi sa réalisation. Déjà en optant pour un rendu de caméra de surveillance digne d'un 1984. Une sorte de téléscreen. De plus, il change de genre comme en arborant des passages sitcoms ou publicitaires. Il prend les formes d'une téléréalité en d'autres termes et autant dire que ça fonctionne.
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D
Film visionnaire maintenant dépassé par la réalité, critique acerbe de la téléréalité (qui en était à ses balbutiements à l'époque), des médias, de la pub et du pouvoir des images (et donc de la désinformation), le film est dominé par l'interprétation remarquable (voire parfaite) de Jim Carrey qui, osons le dire, est encore meilleur dans le drame que dans la comédie.<br /> <br /> La cynisme est atteint lors la séquence dramatiquement hilarante où Meryl/Hannah (Laura Linney) profite d'une conversation avec le héros pour introduire trés maladroitement un produit publicitaire (genre dentifrice), arborant un sourire niais pour la circonstance.<br /> <br /> Cette séquence-clé sera l'élément déclencheur de la suspicion de Truman ("mais qu'est-ce que tu racontes ?" demande-t-il à l'héroïne) vis-à-vis du monde qui l'entoure, et qu'il percevra désormais comme un univers étranger et insécuritaire.<br /> <br /> Malheureusement, un tel scénario est un peu gâché par la réalisation peu inspirée de Peter Weir, qui, reposant sur le génie du pitch, en fait le moins possible et livre une mise en scène parresseuse et pèpère (disons-le : parfois ennuyeuse), se contentant de raconter mollement une aventure géniale.<br /> <br /> Le comble pour un sujet aussi riche et fou. <br /> <br /> Ce sont en fait le scénario et Jim Carrey (et, à un degré moindre, d' autres comédiens) qui tiennent le film sur leurs épaules.<br /> <br /> On reprochera donc au réalisateur de ne jamais transcender son sujet par sa mise en scène.<br /> <br /> On imagine ce que Verhoeven, Cronenberg auraient insufflé au film.
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E
Robin Williams a tourné de nombreux navets, mais c'est encore un autre registre que Carrey, même s'il tourne lui aussi dans des comédies.
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B
Le Darabont ne serait pas terrible d'après ce que j'ai entendu. Robin Williams en dehors du Cercle des poètes disparus et Good Morning Vietnam, c'est pas le grand art.
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2
Comme Robin Williams.
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