Lui, lui-même et Irène
Charlie est un flic du Rhode Island, s'étant fait plaquer par sa femme pour un nain noir, qui n'est autre que le père de ses triplés, noirs eux aussi. Environ 20 ans plus tard, Charlie se retrouve avec 3 enfants gros ou musclés, intelligents mais vulgaires et est la risée de la bourgade. Une autre personnalité de Charlie finit par sortir du placard, un certain Hank. Sauf que lui est loin d'être gentil. Il doit convoyer la belle Irène, dont il va tomber amoureux...
6 ans après le succès de Dumb et Dumber, les frères Farrelly refont équipe avec Jim Carrey pour Fous d'Irène. Sauf que depuis 6 ans, nos larrons ont bien changé de statut: l'acteur est devenu une vraie star savant joué la comédie comme le drame; et les réalisateurs ont gagné gros avec Mary à tout prix. Fous d'Irène ou Me, myself and Irene en VO aura son petit succès, mais est un peu oublié. En même temps, ce film est un peu comme Disjoncté, il est moins bon qu'Ace Ventura ou The Mask. Mais ça reste un bon film de Carrey, bien que loin d'être incontournable. On retrouve un sacré casting, avec Renée Zellweger, Chris Cooper, Richard Jenkins, Anthony Anderson, Mongo Brownlee, Jerod Mixon, Robert Forster et Traylor Howard.
Carrey incarne un pauvre mec, s'étant fait plaquer par sa femme, le laissant avec ses 3 gosses, qui sont en fait ceux de l'amant (ben oui, se retrouver avec des enfants de couleur noire, alors qu'aucun des conjoints n'est de cette couleur, c'est un peu bizarre!). Surtout son personnage, Carl, est prit pour le plus grand des cons depuis cet événement. Le voisin lui pique son journal, le chien de ce dernier lui fait des excréments sur la pelouse, ses collègues le sous estiment, les gens se foutent de sa gueule... Jusqu'au jour ou il se découvre une autre personnalité, Hank, beaucoup plus méchante et vulgaire.
C'est beau la famille, surtout quand elle vous ressemble!
Il commence à s'en prendre à certains de ses emmerdeurs: il rentre la bagnole mal garrée d'un bonhomme dans la vitrine du coiffeur, met une gosse pénible (qui n'est autre que la jeune Dakota Fanning), chie sur la pelouse du voisin, va chercher le journal depuis les waters de la voisine... Après quelques ennuis à cause de ces faits, Charlie se voit proscrire des médicaments. Sauf que lors du transfert de la belle Irène, il les oublie et Hank, plus en forme que jamais, reprend le dessus. Carrey fait son festival habituel, mariné à la sauce grasse des Farrelly, alignant "putain", "merde" et "va te faire foutre" à tout bout de champ. Je ne suis d'ailleurs pas un grand fan de ses 2 cinéastes.
Parfois, les photos, ça fait rêver.
Mais bon, je trouve ce film plus amusant que Mary à tout prix. Déjà parce qu'il y a ce bon vieux Jim, alignant connerie sur connerie en la personnalité de Hank. Ainsi, il renverse ou casse la gueule de Cooper; se tabasse avec son autre personnalité; mais finalement est loin d'être aussi dur qu'il en a l'air. Il est tout aussi looser que Charlie et s'est lui aussi bien fait avoir par son ex. Carrey est encore une fois habile de ses mimiques et drôlatique. Les autres acteurs s'en sortent bien, notamment Renée Zellweger, à un an du carton du Journal de Bridget Jones. Par contre, Cooper bénéficie d'un doublage français inhabituel et improbable.
Pas un incontournable de ce cher Jim, mais une comédie souvent jouissive et drôle, bien que trop grasse.