Rencontre entre deux futurs limiers

XIXème siècle, Londres. Alors qu'il entre dans une nouvelle école, John Watson rencontre Sherlock Holmes, un autre adolescent habile en déduction. Ils vont essayer de résoudre une série de cas de folie dû à une drogue...

Si Steven Spielberg est immensément connu pour ses réalisations, il l'est aussi pour ses productions. Ainsi, Robert Zemeckis (les Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit?), Joe Dante (les Gremlins), Richard Donner (Les Goonies), Chris Colombus ou Barry Levinson contribueront au mythe de la société Amblin durant les années 80. Ce dernier avait signé en 1985 une adaptation très personnelle des romans de Sir Arthur Conan Doyle, Le secret de la pyramide. Et pour cause, le futur réalisateur de Rain Man décide de raconter la rencontre entre Sherlock Holmes et John Watson durant leur adolescence. Malheureusement, cette production Spielberg fera un bide retentissant, ne passe jamais à la télévision (pourtant tout est là pour passer un bon moment en période de noËl) et est très oublié.

Une sorte de blasphème quand on voit que Guy Ritchie s'est fait des couilles en or avec son Sherlock Holmes s'inspirant soi-disant des nouvelles. Les acteurs principaux sont passés complètement inaperçu par la suite, soit Nicholas Rowe, Alan Cox, Sophie Ward et Anthony Higgins. Levinson, Colombus (scénariste encore une fois) et Spielberg rendent tout de même un magnifique hommage au grand détective. Tout y est (Attention spoilers): la loupe, le costume avec casquette, la mythique pipe, la tchatche déductive, le violon catastrophe... En explorant sa jeunesse, ils n'oublient donc rien. Quant à Watson, c'est la même chose: petit gros, aide de Sherlock... Indubitablement, le film est fidèle à l'oeuvre de Conan Doyle, tout en expliquant tout cela. Par ailleurs, Le secret de la pyramide explore d'autres directions.

Sherlock n'a pas encore le talent que l'on lui connait et donc plus de difficultés. Ainsi, il se retrouve avec Watson, son compagnon de chambre, dans une affaire où des gens drogués par une toxine meurent de leurs hallucinations. Des séquences particulièrement épatantes et avec un certain humour noir. A vrai dire, en voulant se sauver, les victimes se font encore plus de mal. Par ailleurs, la séquence dans l'église est une prouesse technique. Il s'agit du premier personnage entièrement en images de synthèse. Notons également la mémorable séquence du cimetière où Watson est en proie à des gâteaux! Levinson montre également la relation entre Holmes et son professeur. Une sorte de filiation père-fils, se voyant dans des discussions passionnées ou l'escrime. Sauf que cela va assez vite changé.

Holmes découvre non seulement son premier ennemi mais surtout son fétiche. Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous laisse la surprise. On nous mettre également un Holmes amoureux, une des rares fois. L'aventure est de mise comme Les Goonies, avec un final dantesque et spectaculaire. En d'autres termes, un divertissement bien mené et intelligent, montrant habillement les débuts du détective. A voir jusqu'à la dernière minute, histoire de bénéficier d'un dernier climax particulièrement amusant. Le duo d'acteurs fonctionne très bien, rendant leurs personnages attachants. Encore une fois, il est malheureux de voir un tel film relegué à un tel rang. Surtout qu'il n'est pas aidé par la mocheté de la jaquette, faisant limite penser à un film de seconde zone, méritant son prix ridicule.

Une mémorable préquelle aux aventures de Sherlock Holmes, mais malheureusement oubliée.

Comments

[Alice In Oliver]

sinon, n'hésite pas à le choper en dvd: à mon avis, il ne doit pas être très cher

[Alice In Oliver]

essaie de le revoir alors: c'est un excellent Sherlock Holmes

[borat8]

Ou alors en stream, tu devrais le trouver très facilement et rapidement. En sachant que le DVD est facile à trouver sur le net mais aucun bonus.

[2flicsamiami]

Plus je rencontre des critiques élogieuses sur ce film, plus j'ai envie de le voir. Je crois que j'essaierai de le voir sur une chaine ciné ou il le passe assez régulièrement.

[Hara Kiri]

A vrai dire, depuis le temps, je n'en ai pas un souvenir précis, donc difficile de me prononcer réellement dessus.