Un guerrier, un vrai

Survivant au massacre de son village, élevé à la dure par ses ennemis et entraîné pour tuer, Conan est libéré par son tuteur. Dans sa quête de vengeance, il rencontrera deux voleurs avec qui il va s'allier...

Crée par Robert Ervin Howard, ponte de l'héroic fantasy (on lui doit également Solomon Kane récemment adapté au cinéma), et encore plus popularisé par les comics Marvel, Conan est un personnage très connu. Encore plus depuis la sortie de Conan le barbare de John Milius (scénariste incontournable d'Apocalypse now ou L'inspecteur Harry). Film qui lancera définitivement Arnold Schwarzenegger. On y retrouve aussi James Earl Jones (voix mythique de Dark Vador), Gerry Lopez, Sandhal Bergman ou encore Max von Sydow (très court rôle), sous un scénario d'un Oliver Stone encore pas réalisateur. Un film qui aura un immense succès et qui donnera lieu à une suite, Conan le destructeur et un spin off Kalidor, réalisés tout deux par Richard Fleischer et qui serait totalement à côté de la plaque.

Sans compter le remake de Marcus Nispel (décidemment il ne sait faire que ça!) qui arrive le 17 août. Le film est très épique, permettant de passer un sacré bon moment devant les aventures de Conan. Tantôt victime, puis véritable guerrier, il évolue au fur et à mesure du film jusqu'à rencontrer l'amour. On remarque que Schwarzy a encore peu d'expérience (il faut dire que son précédant film marquant était Hercule à New York... soupirs), ne parlant quasiment pas (à part le début, durant le reste du film, il est pûrement muet) et ayant l'air un peu aguard. Mais le gaillard s'en sort très bien dans les combats, ce qui est d'autant plus marqué, vu que comme pour Sandhal Bergman, la production n'a pû trouver une doublure du même gabarit.

De plus, c'est le seul film où vous verrez l'Arnold en pleine action (vous voulez un dessin?) et il est bien accompagné le coco! Bergman et Lopez complètent parfaitement la Conan team. Le méchant incarné par un Jones inspiré, est un véritable ennemi juré pour Conan. C'est sur ses ordres que son village fut détruit et c'est lui qui a tué sa mère dans une séquence culte, car d'une violence incroyable. C'est vraiment rare qu'un film de studio soit aussi violent dès son entrée de jeu. Vers la fin, son influence ferait presque penser à un gourou. En plus de la quête de vengeance, nos héros ont une seconde quête: libérer la fille de Von Sydow sous l'emprise de Jones.  Le film est toujours interessant de bout en bout et on s'adapte très vite à l'univers. Milius n'hésite pas non plus avec la violence. Les batailles sont saignantes, ainsi que certaines bastons. Autant dire que c'est du pur film guerrier et épique.

Un excellent film d'héroic fantasy, avec un héros mythique.

La critique d'Alice In Oliver:

A la base, John Milius et les producteurs avaient pour projet de signer une trilogie aux aventures de Conan.
Certes, le premier film, intitulé Conan le Barbare, remportera un immense succès et lancera la carrière d'Arnold Schwarzenegger, découvert dans Pumping Iron. Malheureusement, la suite, Conan le Destructeur sera un véritable échec commercial. Le personnage de Conan sera donc abandonné par les studios hollywoodiens. Il faudra donc attendre le remake de 2011 pour revoir ce fabuleux guerrier au cinéma.

Ce premier film de John Milius est donc une adaptation assez libre des récits de Robert E. Howard. Indéniablement, John Milius est passionné par les personnages solitaires, ceux qui n'ont pas été épargnés par la vie et qui doivent faire face à un destin cruel. Conan est de ceux-là.
D'ailleurs, l'introduction du film nous présente un Conan enfant, condamné à regarder son peuple et sa famille mourir sous ses yeux.
Cette tragédie ne cessera de le poursuivre et déterminera sa quête quand il deviendra adulte.

Le film de John Milius doit beaucoup à son atmosphère, entre heroic fantasy et aventures épiques, l'ensemble étant renforcé par la superbe musique de Basile Poledouris. En vérité, le film suit l'initiation et l'évolution de Conan. Ce dernier passera du statut d'esclave à celui de guerrier invincible.
Mais Conan n'est pas uniquement une bête sauvage assoiffée de sang et de combats. C'est aussi un jeune homme nourri par la philosophie, la quête de connaissance et recherchant à accomplir son destin.

Le succès du film repose beaucoup sur les épaules de son acteur principal, donc, Arnold Schwarzenegger, à la carrure impressionnante.
Certes, l'interprète est peu expressif mais tout à fait crédible dans la peau de ce personnage en quête de vengeance.
John Milius peut également compter sur James Earl Jones dans le rôle de Thulsa Doom, le grand méchant de service, à la fois tyrannique et paternel.

Ensuite, le long-métrage a peu recours aux effets spéciaux et à la magie. C'est peut-être son seul point faible.
Par exemple, la séquence avec le serpent géant n'est pas vraiment mémorable. Mais ne boudons pas notre plaisir, Conan le Barbare reste un grand film épique et l'une des références absolues du genre.
En quelques mots: merci John Milius !

Conan le barbare - trailer
envoyé par enricogay. - Court métrage, documentaire et bande annonce.

Comments

[borat8]

Legend est surestimé oui mais les autres absolument pas à mon avis. En même temps je me contrefoue de Rencontre du 3ème type.

[koamae]

Conan le Barbare, mais aussi le Seigneur des Anneaux ou Legend: tant de films qui me gonflent... Pas du tout mon truc, l'heroïc fantasy !

[borat8]

C'est vrai que Schwarzy n'avait pas encore saisi son aspect monolythique culte et a environ une quarantainr de répliques à tout casser!

[Alice In Oliver]

le remake de Nispel me fait peur, mais sait-on jamais...

[Jamesluctor]

Un hymne à la vengeance infiniment plus puissant que Kill Bill. De la virilité à l'état pur, un univers riche, de l'aventure à l'ancienne, un peu d'érotisme et un destin mythique. Conan, c'est à peut près tout ce qu'on peut aimer dans l'héroïc fantasy, et il reste encore une référence de nos jours (en attendant de le comparer au remake de Nispel). Juste parfait malgré quelques petits défauts de jeu d'acteurs, les effets spéciaux restant corrects quoique rares.