James Bond est immortel
James Bond se fait passer pour mort au Japon et tente de trouver Blofeld, le chef du Spectre...
Terence Young laisse sa place à Lewis Gilbert à la réalisation d'On ne vit que deux fois. Si Sean Connery, Bernard Lee, Lois Maxwell et Desmond Llewelyn sont toujours là, on retrouve également Donald Pleasence, Tetsuro Tamba et Mie Hama. Le film est scénarisé par le célèbre romancier Roald Dahl, auteur des romans Charlie et la chocolaterie, Fantastic Mr Fox et James et la grosse pêche; et qui avait déjà adapter Ian Fleming avec la comédie musicale Chitty Chitty Bang Bang (film également produit par Albert Broccoli que j'adorais petit, mais pas revu depuis des années). L'introduction a le mérite d'interroger. James Bond se fait tuer avant de revenir à la vie sur un bateau de la marine ricaine! Comme ouverture, Gilbert nous met le paquet quitte à nous déstabiliser et créer un petit choc. Mais Bond est immortel et le titre prend tout son sens. Bond est plus déterminé que jamais à mettre la main sur Blofeld, chef incontesté du Spectre, dont Bond est à la chasse depuis le premier film.
Après Dr No ou Largo, place au grand manitou donc. On peut mettre enfin un visage sur Blofeld que l'on n'avait vu qu'en ombre ou simplement entendu. Il apparaît comme un homme chauve (ce ne sera plus le cas dans Les diamants sont éternels, Blofeld changeant plusieurs fois d'apparence comme Felix Leither) se trimbalant toujours un chat blanc. Un aspect qui sera, je penses, emprunté par la série animée Inspecteur gadget avec le Docteur Mad tripotant son chat à chaque épisode. Sans compter que Blofeld sera également parodié dans les Austin Powers, ayant pour méchant le Docteur d'Enfer. Ce qui n'empêche pas Pleasence d'être mémorable et incarnation totale de ce méchant. Cet épisode permet également de sortir de l'Amérique et autres destinations exotiques. On est en plein Japon et l'agent 007 doit se faire à la communauté locale. Ainsi, pendant une bonne partie du film, l'espion anglais suivra une petite initiation et aura même droit à une épouse malheureusement tuée.
On sent une petite lassitude de la part de Sean Connery, commençant à trouver que son personnage tourne un peu trop en rond. Il aurait aimé qu'il évolue un peu. De plus, il fait une mine de déterré dans son kimono. Néanmoins il garde une certaine classe et assure toujours auprès des dames. Ce film fut un temps considéré comme son dernier James Bond avant qu'il ne rempile pour Les diamants sont éternels. On aura droit à de grands moments de bravoure avec l'assaut sur le quai où Bond est poursuivit par les hommes du Spectre, l'ouverture évidemment ou les passages dans la base secrète de Biofeld (dont l'aspect sera repris dans GoldenEye de Martin Campbell). Mais celle que l'on retiendra principalement c'est le passage dans les airs où Bond utilise un hélicoptère de poche. Une séquence épique et très bien filmée bien que je penses qu'une partie ait été fait en studio. Les acteurs asiatiques sont excellents dans l'ensemble.
Un James Bond asiatique superbe avec un Donald Pleasence fameux en méchant.