Glover a une arme, Gibson est une arme

Roger Murtaugh est un flic noir venant juste de passer la cinquantaine. Martin Riggs faisait partie de la brigade des stupéfiants et vient de perdre sa femme dans un accident de voiture. Leur chef va les mettre ensemble sur une affaire de suicides étranges...

En 1987, Richard Donner signait l'un des meilleurs buddy movie et films d'action à ce jour, L'arme fatale. Une production de Joel Silver alors auréollé par le carton de Commando et Predator (deux films avec Schwarzy), avec Mel Gibson (alors vedette des Mad Max et acteur fétiche de Peter Weir en ce temps), Danny Glover (connu pour Witness mais surtout le rôle d'Albert le mari ingrat de La couleur pourpre), Gary Busey, Mitch Ryan, Tom Atkins, Darlene Love et Traci Wolfe. Un succès inattendu qui donnera lieu à trois suites inégales, ce qui est souvent le cas avec Hollywood (voir le cas de Police Academy, autre production de la Warner). Le duo Gibson-Glover est bien trouvé (même si le duo blanc-noir était déjà présent dans 48 heures et sa suite) et fonctionne à merveille. Si Riggs et Murtaugh ont du mal au début, ils commencent à s'entraider au fur et à mesure de l'enquête.

Riggs est l'homme d'action par excellence, agissant tel un bourrin; là où Murtaugh fait office de flic expérimenté et plus dans les règles. Autant dire qu'avec le premier, le second va bien changer et se détendre un peu plus. De plus, ils n'hésitent pas à être ironique notamment Riggs. Mais derrière cet habituel bourrin se trouve un homme rongé par le remord et qui s'en veut de la mort de sa femme. Il n'arrive pas à se pardonner de n'avoir pas été là pour elle et fait plusieurs tentatives de suicide. Un aspect sombre qui sera exploité également dans le second volet. Heureusement qu'il tombera sur Murtaugh et sa famille qui feront office de nouvelle famille. Détail amusant: la fille aînée de Roger est folle d'émoi envers Riggs. Ce qui donnera lieu à des séquences croustillantes où la jeune fille peine à cacher ses sentiments et où le spectateur se fend bien la poire. 

Nous avons donc deux héros particulièrement attachants et dont on ne se lasse jamais des aventures. L'intrigue mélant magouilles entre vétérans du Vietnam (autre point commun entre les deux enquêteurs décidemment) et gros sous; est très intéressante et le film de Donner est très palpitant. On ne s'ennuie jamais. On aura droit à de bonnes scènes d'actions, comme la baston entre Riggs et le méchant Joshua sous la pluie; ou la fusillade en plein désert arizonnien digne d'un réglement de comptes de western. Plus de vingt ans après, le film est toujours aussi efficace et n'a vraissemblablement pas vieilli. La musique d'Eric Clapton et Michael Kamen a peut être pris un coup de vieux mais reste pas mal.

Un premier volet excellent avec le duo Gibson-Glover qui fait des merveilles.

La critique d'Alice In Oliver:

Avec L'Arme Fatale, le réalisateur, Richard Donner invente presque un genre à lui tout seul: le buddy movie. Je dis presque car le genre sera véritablement lancé avec 48 Heures, un film policier réunissant Nick Nolte et Eddie Murphy.
L'Arme Fatale sera l'un des plus gros succès des années 80 et engendrera une véritable saga en quatre épisodes.

Pour le reste, ce buddy movie est fidèle aux règles du genre dans la mesure où il réunit deux flics aux personnalités opposées qui doivent travailler ensemble.
Donc, au niveau du scénario, peu de surprises au programme: dans un premier temps, Martin Riggs (Mel Gibson) et Roger Murtaugh (Danny Glover) n'arrivent pas à s'entendre. Toutefois, leur nouvelle enquête va amener les deux hommes à se rapprocher. Mieux encore, ils finissent par devenir amis.

La formule de L'Arme Fatale est connue de tous mais elle fonctionne parfaitement dans ce premier chapitre. D'ailleurs, elle influencera toute une gamme de films policiers américains: Bad Boys, Tango et Cash ou encore Rush Hour, pour ne citer que ceux-là. L'Arme Fatale, c'est évidemment Mel Gibson, un ancien du Vietnam et surtout, un policier aux tendances suicidaires depuis la mort de sa femme dans un accident de voiture. Fan de la gâchette, ce dernier est un tireur d'élite et n'hésite pas à mettre sa propre vie en danger pour faire appliquer la loi.

Roger Murtaugh est un flic proche de la retraite, qui mène une vie paisible avec sa femme et ses gosses. C'est un homme respecté à son travail.
Toutefois, une nouvelle affaire l'amène à travailler avec Riggs. Murtaugh accepte mais à contrecoeur. Toutefois, les deux hommes doivent élucider le suicide mystérieux d'une call girl, qui ressemble davantage à un meurtre déguisé.
Leur enquête les conduira sur un trafic de drogue organisé par d'anciens vétérans du Vietnam.

Evidemment, le charme de ce film policier repose surtout sur don duo de choc. La complicité entre Mel Gibson et Danny Glover fonctionne parfaitement. Bonne idée de confronter un flic noir américain à un blanc complètement ch'tarbé !
Les vannes et les répliques cultes fusent ("je suis trop vieux pour ses conneries !") et seront par ailleurs reprises dans les autres épisodes de la saga.

Mieux encore, Richard Donner parvient à rendre ses deux héros attachants. Ensuite, le film est rondement mené et contient son lot de cascades et de séquences spectaculaires. A cela, rajoutez des méchants prêts à en découdre avec la police et vous obtenez un film policier particulièrement plaisant.
En tout cas, L'Arme Fatale, réalisé en 1987, reste le meilleur épisode de la saga. C'est aussi le chapitre le plus noir de la franchise.
Sincèrement, Riggs est vraiment cinglé dans le film et finit même par inquiéter son collègue. Par la suite, la saga prendra de plus en plus la direction d'une comédie voire d'un film familial. En tout cas, L'Arme Fatale reste l'un des buddy movie de référence. Incontournable, tout simplement !

Comments

[alice in oliver]

et aussi le meilleur épisode de la saga

[selenie]

Sans nul doute le meilleur buddy movie du ciné... casting parfait, action et humour parfaitement réunis, mise en scène rythmée, tout y est ... Le black (évidemment) et un blanc, un flic coincé (évidemment) et la tête brûlée... Classique et sans génie mais diablement efficace. 17/20

[alice in oliver]

il m'arrive même de trouver un intérêt à "Roméo doit Mourir"
Ah oui, quand même !

[Hara Kiri]

Ba oui, mais, sachant que j'aime beaucoup Jet Li, du coup, il m'arrive même de trouver un intérêt à "Roméo doit Mourir", c'est dire.

En plus dans l'arme Fatale 4, il y a aussi Conan Lee qui joue l'un des frères. Deux bonnes raisons, pour moi, de trouver un intérêt dans ce film.

[alice in oliver]

franchement, je n'aime pas du tout le 4 que je considère comme un navet. D'ailleurs, comme tu le soulignes, heureusement qu'il y a Jet Li sinon quelle catastrophe !