Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cine Borat
Archives
Cine Borat
  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
21 avril 2013

Peggy Sue redouble

Camille est une femme de 39 ans en passe de se séparer de son mari et se retrouvant à l'âge de ses seize ans après une soirée bien arrosée...

Affiche française - Camille redouble "On se sent bien!" ça c'est de la citation de critique pertinante!

L'an dernier, quatre films français sont sortis du lot: le choral et politiquement incorrect Les Infidèles (que tout le monde n'a pas aimé, n'est-ce pas Fred?), De rouille et d'os de Jacques Audiard, Camille redouble et Amour de Michael Haneke (en bonus, on peut rajouter le sinistrement baptisé Populaire). Le film de Noémie Lvovsky a été un succès surprise surtout que l'actrice-réalisatrice avait connu un bide sur son précédant film. Le million d'entrées sera dépassé, la critique plus ou moins conquise, le film est nommé aux Césars (sans aucune récompense néanmoins)... Tout semble à croire que Camille redouble vaut le coup. Et bien pas vraiment non. Déjà parce que certains semblent avoir rayé de la carte la période entre Apocalypse Now et Dracula de Francis Ford Coppola, puisque le film de Lvovsky reprend Peggy Sue s'est mariée en grande partie. Déjà dans le principe de prendre la même actrice jeune comme vieille, puis que le couple en séparation s'est rencontrée au lycée et que le couple s'était marié à cause de la mise en cloque de la miss. Alors quand j'entend les critiques bobos (c'est valable aussi bien pour Télérama que Les Inrocks) nous sortant un film qui respire la fraîcheur, l'originalité, l'inventivité... reprend en fait beaucoup d'un film peu connu du public français au détriment des Etats-Unis (comme par hasard...), ça me fait beaucoup rire. Une belle hypocrisie venant de critiques professionnels.

Camille Redouble : photo India Hair, Judith Chemla, Julia Faure, Noémie Lvovsky

Pire, certains iraient carrément parler de chef d'oeuvre. On se demande s'ils ont vu le même film que moi pour le coup. Alors ne croyez pas non plus que ce film est mauvais, car il ne l'est pas, mais le foutage de poire est clair. Ainsi, nous suivons les péripéties de Camille, femme de 39 ans pas franchement en forme. Son homme lui a demandé le divorce, elle se ruine dans l'alcool (un peu cliché pour ce qui est du côté déprime, mais passons), essaye tant bien que mal de s'occuper de sa grande fille et se retrouve pour le Nouvel An à une fête avec ses anciennes camarades de classe. Lvovsky reprend le même principe selon lequel les acteurs incarnant Camille, son mari et ses copines sont les mêmes malgré l'âge. On les reconnaît donc plus que facilement. Voici donc revenu dans les gracieuses eighties que votre Borat aime tant, mais avec ce cliché type que l'on n'aime pas forcément (en plus ça rime, merveilleux!). Ainsi, on a droit au look rétro à mort en veux-tu en voilà (vive les collants roses fluos!), les musiques pas franchement les plus fines (on se retape les 99 Luftballons comme Bananarama) et aux engins particuliers histoire de montrer que tu es bien dans la bonne période (microphone comme walkman). Même Robert Zemeckis a fait plus fin sur Retour vers le futur, en limitant la reconstitution aux tenues et aux voitures. 

Camille Redouble : photo Noémie Lvovsky, Samir Guesmi

De plus, beaucoup vantent l'humour du programme pourtant on nage souvent en plein drame. C'est même là où Lvovsky se veut la plus pertinante. La peur de refaire la même erreur, peur de décevoir ses parents, peur de perdre sa raison d'être... Voilà des thèmes assez intéressants mais pas toujours bien mis en valeur. Ainsi pour la première, Camille ira fricotter avec son prof de sciences incarné tout de même par Denis Podalydès! Un peu gros comme on peut le voir à la fin. La seconde se veut beaucoup plus pertinante. Camille a perdu sa mère la même année que sa virginité (ça c'est une transition made in Borat! -NDB) et essaye tant bien que mal d'éviter que cela arrive. Sauf qu'on ne change pas ce qui est irréductible. Le thème du paradoxe temporel est donc bien présent, comme le prouve le document normalement alternatif et qui attérit à notre époque. Bien vu pour le coup. De plus, Lvovsky montre avec assez de nostalgie ce que Camille et ses amies sont devenues. Le pire exemple étant celui du personnage de Julie Faure devenue aveugle au fil des années et auquel on assiste assez sinistrement à ce qu'il adviendra plus tard. Pour ce qui est des acteurs, ils sont convaincants, Lvovsky et le couple Yolande Moreau-Michel Vuillermoz en tête.

Camille Redouble : photo Michel Vuillermoz, Yolande Moreau

Un film qui repose quasi entièrement sur le cru de Coppola et qui parvient rarement à obtenir une certaine adhésion. Comme dirait Zazie, "Fraîcheur, mon cul!"

Publicité
Commentaires
B
Surtour que le film pompe sérieusement le film de Coppola sans que cela ne gène personne.
Répondre
S
Sympa mais pas de quoi fouetter un chat... 2/4
Répondre
A
La bande annonce avait l'air pas mal, donc, je le tenterais peut ètre, par contre, il me semblait avoir déja lu ta chronique il y a quelques jours, j'ai du rever.
Répondre
Publicité