Cuvée glucose

6 août 2013

ça y est, Ciné Borat va reprendre son rythme de croisière d'un article par jour signé des mains de maître de votre délicieux (humour!) Borat! Pour me remettre en selle, évidemment je passe par la Cave de Borat, évidemment toujours placé le mardi, parce qu'évidemment on ne change pas les habitudes. Ces deux dernières semaines, vous avez eu droit à des parodies entre télévision et cinéma des Inconnus, cette fois-ci il s'agira de parler un peu plus de musique. Commençons doucement avec la parodie du Top 50. Bernard Campan commence merveilleusement avec de beaux placements de produit, quinze tonnes de pubs! Pour ses invités, on trouve les Tranxen 200, une sorte de groupe entre Indochine, The Cure et Stephan Eicher (bonjour le cocktail foireux!) et dont le titre phare n'est autre que Vice et versa. Au niveau des paroles, on est entre les rimes foireuses de Nicolas Sirkis ("être ou ne pas être? Telle est la question sinusoïade de l'anacorête!") et le depressif gentillet à la Eicher, le tout avec un look à la The Cure pour un bonheur dans un pré. Meilleur que ce qui était diffusé hier soir sur M6! Sans compter la discussion géniale entre le groupe et Campan ne comprenant strictement rien. Les Inconnus dézinguent également L'affaire Luis trio et consorts (le merveilleux Tu zappe, tu zippe et tu zappe) et The Cure justement avec une reprise de la Zoubida (tout est dit!).

Le milieu bourgeois s'en prend aussi dans la gueule avec Auteuil, Neuilly, Passy. Imaginez un peu le mec branché branchouille qui vous chante du rap, un cocktail totalement improbable mais merveilleux au possible. Imaginez un peu un monde où les bourgeois s'ennuient des Marie Chantal, mal-baisés ou encore de devoir reprendre la boîte de papa! Un vrai drame mes aïeux que beaucoup de gens subissent malheureusement. Une véritable rigolade où les clichés sont d'une hilarité totale à l'image de la Ferrari ou le ton du "Salut tu vas bien?" J'adore également le discours à peine pas ridicule de Campan sur le capitalisme. Je dois avouer que j'ai un faible pour Un chagrin d'amour, véritable dézingage du très lourd duo de Félix Gray et Didier Barbelivien, A toutes les filles que j'ai aimé avant. Les Inconnus reprennent le duo avec Campan et Bourdon avec les mêmes coupes (Campan avec une partie des cheveux en moins sur le front, Bourdon avec choucroute), en voiture et qui nous parlent de romantisme en veux-tu en voilà, avec une décontraction indéniable et un air de queutards invétérés pour le moins très réaliste (le plan final ou le passage avec une fille en robe moulante et les deux cocos de regarder particulièrement en dessous de la ceinture!). Mais le meilleur est évidemment dans le phrasé d'une métaphore folle.

On est vraiment dans un discours beauf absolument jouissif: "c'est une golf GTI qui n'aurait plus qu'une vitesse", "c'est comme si Roméo n'aimait plus (grande hésitation- NDB)... Virginie (!)", "Comme si l'équipe de Marseille n'avait plus Bernard Tapie (pour le coup c'est raté- NDB)", "c'est comme un sapin de noël sans guirlande et sans boule, c'est un Papa Noël sans sa hôte et ses boules (pas trouvé mieux! -NDB) et mon passage préféré "c'est comme la mer les vagues, c'est comme les vagues sans l'écume, c'est comme l'écume sans le sel, c'est comme le sel sans le poivre!" Véridique. J'adore aussi la fille qui chante auquelle apparaît de temps en temps un bel oeil au beurre noir! Pour la suivante, continuons avec une parodie de l'Homme qui ne voulait pas payer ses impôts aka Florent Pagny et Paaaaaaaaaatrick Bruel, baptisée Casser les couilles. Le tempérament et la dégaine de Pagny et un début à la Casser la voix. Un vrai plaidoyer contre ces corrompus de politiciens, tous pourris sauf quelques uns, en fait tous au final! C'est beau les révoltés à deux francs.

Enfin je terminerais sur Clayderman au coin du feu. On n'est pas tellement dans la musique et on serait plus dans la pub, mais il y a un pianiste, donc musique! Oui je sais c'est vaseux mais bon. On est dans le parfait exemple de la pub pour un groupe de chanteurs traditionnels (pourquoi je pense aux Prêtres, Basques et autres soi-disantes opérettes venus?) ou de musique traditionelle, dont nos chaînes se sentent obligés de parrainer pour faire bon exemple. Sauf que la musique au coin du feu devient vite un brasier et vu le look à la Cloclo de Campan, faut pas s'étonner que cela va crâmer pour lui!