Il y a des films pas bons qui vous laissent un goût amer en bouche
Un homme raconte à sa fille comment il a rencontré les trois femmes de sa vie, tout en essayant de lui faire trouver qui est sa mère...
Borat se serait-il mis à How I met your mother? Hé bien non! Il se trouve qu'Un jour, peut être, en plus de n'avoir pas été un chef d'oeuvre, n'a rien de novateur puisque la série de CBS était diffusée depuis au moins 2005 quand le film est sorti en 2008. Alors certes pas de bandes de potes mais il est aussi question d'un père racontant à son/ses enfant (s) comment il a rencontré sa mère tout en laissant planer le suspense jusqu'à la fin de la dernière saison/du film. De plus, Un jour, peut être n'est pas non plus aidé par l'étiquette aussi ingrate que casse-pied "Après Notting Hill, Bridget Jones et Love Actually". Oui le réalisateur Adam Brooks a officié comme scénariste sur Bridget Jones 2 mais c'est tout! Pas de Richard Curtis (scénariste des deux premiers et réalisateur du dernier) à l'horizon! En gros c'est juste pour dire que Working title produit. Une accroche devenant de plus en plus agaçante, car ressemble à une fausse annonce. Ce film n'a donc absolument rien à voir avec les films précités que ce soit dans l'humour (inexistant et certainement pas anglais) ou la tonalité (absolument rien à voir, à part que l'on parle d'amour aussi). J'ai souvent évoqué dans la Cave de Borat que je détestais ce film et notamment par le fait que ce fut une de mes pires séances de cinéma.
Un jour, peut être c'est la mauvaise blague qui dure trois plombes (plus exactement 1h52). On espère toujours quelque chose mais il ne s'y passe rien. Je me souviens d'ailleurs qu'au cours de la séance, mon père avait fait des micro-siestes et autant dire que je l'aurais bien rejoint. On a souvent l'impression de voir un somnifère qui n'arrive jamais à faire effet. Ryan Reynolds n'est pas pénible comme il en a l'habitude notamment en causant énormément. Non là il est juste complètement soporifique au point d'avoir vraiment l'air d'un bénêt sortant la tête du bocal (désolé pour la métaphore foireuse). Même la pauvre Abigail Breslin a parfois plus de charisme que lui et a l'air de se demander ce qu'elle vient faire là. On en reviendrait presque à préférer le Ryan cabottin de Blade Trinity (j'ai bien dit presque, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit!). Le film consiste uniquement à voir Reynolds en train de draguer trois femmes. On sait d'office que Rachel Weisz n'est qu'une banale amante car elle ressemble à la bonne bourgeoise amatrice de collection d'oeuvres d'arts. Il ne reste donc plus qu'Elizabeth Banks et Isla Fisher. Si Fisher est la fille sur laquelle il était dans un vrai kiff on ne la voit absolument pas comme une mère.
On la voit davantage en belle-mère de second mariage, donc le choix est pour le moins vite fait quant à savoir l'identité de la mère.Surtout que le réalisateur se donne bien le temps de décortiquer les trois plans-cul évidents. D'abord la sage mais pas trop, ensuite la bonne copine qu'on adore et l'autre la bourgeoise bien heureuse. Comme ça on est tranquille et on gagne du temps très facilement. Le problème c'est que rien n'est passionnant dans les histoires de cul de Reynolds, on ne parvient même pas à s'en amuser une seconde. En plus, le film n'est pas drôle du tout, donc devient encore plus ennuyeux que le sujet ne l'est déjà. Rien ne passionne à l'horizon. Alors on attend comme souvent dans la comédie-romantique, en espérant trouver un élément que nous n'avons pas déjà vu dans ce type de cinéma mais rien n'y fait. Tout est plat. Même le final en deux parties paraît logique. Les actrices n'aident pas non plus, en dehors peut être d'Isla Fisher qui est toujours pétillante dans un mauvais film. Toujours ça de pris même il n'empêche qu'elle n'évite malheureusement pas le naufrage d'un film balisé, déjà vu et affreusement chiant.
Un film d'un ennui incroyable et ne parvenant jamais à donner envie de le continuer.