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11 juin 2011

Streets of Philadelphia

Andrew Beckett est un avocat en pleine ascenssion, homosexuel et séropositif. Sans réel motif, il se voit renvoyé par ses supérieurs. Il décide alors d'attaquer ses anciens patrons en justice...

Affiche de 'Philadelphia'

Quand on parle de Jonathan Demme, on pense souvent au Silence des agneaux, très bon thriller avec Anthony Hopkins et Jodie Foster. On évoque peu souvent Philadelphia, malgré la chanson incontournable de Bruce "Boss" Springsteen, Streets of Philadelphia. Clairement si je connaissais ce film, c'était sûrement pour cette BO culte à souer. Pourtant, le film de Demme a toutes les cartes en mains, avec un casting 4 étoiles: Tom Hanks, alors en pleine remise en question (au revoir les comédies pures et dures); Denzel Washington en pleine ascenssion (Malcolm X est sortit un an auparavant); Mary Steenburgen revenant du Far West de Retour vers le futur 3; Antonio Banderas; Jason Robards; et Charles Napier.

Jason Robards, Tom Hanks dans Philadelphia

Le film obtiendra un franc succès et une flopée de récompenses: Oscar, Golden Globe, MTV Movie Award pour Hanks; et dans les mêmes distinctions en chanson originale pour Springsteen. Le film a beau daté de 1993, il est toujours d'actualité. Le SIDA, bien qu'ayant baissé niveau victimes suite aux différentes préventions (préservatifs évidemment), est toujours autant destructeur. Une maladie qu'Andrew Beckett est atteint. Il est en couple avec Miguel et travaille dans un cabinet d'avocats, où il a une bonne place. Sauf qu'après une affaire, qui a mal tournée, il se voit virer sans réel motif. Andrew va surtout voir que s'il a été congédié, c'est à cause de sa maladie et de ses rapports sexuels.

Tom Hanks, Antonio Banderas dans Philadelphia

Il décide de faire appel au célèbre avocat Joe Miller, ancien adverssaire de Beckett lors d'une affaire. Lorsqu'Andrew vient le voir, autant dire que cela procure un choc. Tom Hanks se retrouve chauve, mal rasé, malade. Si Miller n'est pas prêt tout de suite, il finit par être convaincu suite à un cas de discrimination, que subit Andrew dans une bibliothèque. Avec son culot incroyable, Miller réussit à donner un procès aux anciens patrons d'Andrew. Mais la partie ne va pas être gagnée d'avance, loin de là. Certains clients d'Andrew l'enfonceront, car corrompus par l'argent (les regards vers la partie adverse ne sont pas anodins). L'avocat va également changé de position. Il n'aimait pas les gays, les trouvant dégoûtants.

Denzel Washington, Tom Hanks dans Philadelphia

Pourtant, il va créer de vrais liens d'amitié avec Andrew et sa famille. Car Miller défend son client comme jamais, trouvant le moindre détail. Mais l'état de Beckett devient de plus en plus désastreux. Je m'arrêterais là en ce qui concerne l'histoire. Demme fait peut être du cinéma plus sobre, loin de la mise en scène virtuose du Silence des agneaux, mais délivre un vrai chef d'oeuvre contre l'inhumanité de certaines entreprises et du combat d'un homme pour ses droits et contre la maladie. Hanks, qui a perdu 11 kilos, est méconnaissable. Jamais l'acteur ne s'était autant investit. Washington est également incroyable. Sans compter les autres, qui s'en sortent à merveille. N'oublions pas non plus l'émouvante chanson de Neil Young.

Un film très émouvant, avec un Tom Hanks irréprochable.

La critique d'Alice In Oliver:

Difficile d'évoquer un film tel que Philadelphia, réalisé par Jonathan Demme en 1994. Pourquoi ? Probablement parce que ce drame ne se résume pas uniquement à un combat juridique d'un ex-avocat contre ses employeurs pour licenciement abusif.
En effet, Philadelphia a le mérite de brasser un certain nombre de maux de notre société. Et la bande originale, porté par la chanson éponyme de Neil Young et celle de Bruce Springsteen, Streets of Philadelphia, ont le mérite de s'accorder parfaitement avec la tonalité du film.
 

Au niveau du scénario, le film suit l'histoire d'Andrew Beckett, un avocat brillant mais licencié pour faute professionnelle par les directeurs de son cabinet.
Oui mais voilà, Andrew est homosexuel et il est séropositif. Deux éléments qui vont alors servir de prétexte pour l'exclure de son travail.
A travers cette histoire malheureusement banale, le film montre les différents aspects de la maladie.

Certes, la maladie a de nombreuses répercussions physiques, cela se traduisant par un amaigrissement certain, de la fatigue et des marques violacées persistantes au niveau du corps.
Mais cela a aussi un impact au niveau social, cela se traduisant ici par une exlusion sociale et professionnelle.
Mais heureusement, Andrew Beckett est défendu par Joe Miller, un avocat noir qui a pourtant de nombreux préjugés sur la maladie et les homosexuels.

Et c'est aussi cela qui est intéressant dans ce drame tragique: Jonathan Demme aborde tous les stéréotypes qui existent autour de la maladie.
Ainsi, la relation et l'amitié qui vont se nouer entre Beckett et Miller vont permettre à l'avocat noir de reconsidérer ses préjugés, d'autant plus que l'affaire prend une dimension médiatique.
Le film peut également compter sur ses deux acteurs principaux, l'excellent Tom Hanks, qui livre une grande composition, et Denzel Washington, très juste également dans son personnage.

A partir de ces différents éléments, Philadelphia délivre également un vrai message de tolérance. La fin du film est tout simplement bouleversante et déchirante.
Un très beau film, traité avec justesse et sans jamais verser dans la caricature.

Bruce Springsteen-Street of Philadelphia
envoyé par valentin73. - Regardez la dernière sélection musicale.

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Commentaires
A
perso, je ne le trouve pas surestimé: c'est un sujet qui reste hélas d'actualité
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S
Un film un poil surestimé... En effet si il était sortit à une autre époque vu son sujet je ne pense pas qu'il aurait autant marqué une génération (dont la mienne). C'est un beau et bon film certe mais pas un chef d'oeuvre. 14/20
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B
Connais pas ce doc, mais Demme s'est fait plus discret depuis Le vérité sur Charlie. En tous cas, très belle chanson de Young.
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L
Neil (nous sommes intimes, lol plus sérieusement, j'ai une relation quasi-épidermique avec ce chanteur, j'ai l'impression qu'il est dans mon cerveau parfois... bref...) a encore pondu un chef-d'oeuvre !<br /> <br /> Le film est magnifique également, d'ailleurs Demme retravaillera avec Neil Young avec le documentaire "Heart Of Gold" en 2005 !
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B
C'est bien celle qui passe à la toute fin en effet.
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