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4 juillet 2011

Le diable est aveugle

A cause d'un accident, le jeune Matt Murdock devient aveugle et développe ses autres sens. Après la mort de son père, il décide de devenir le justicier Daredevil...

Affiche de 'Daredevil'

Suite aux succès de Blade et X Men, la Marvel décide de faire adapter une bonne partie de son écurie. Ainsi, si on compte seulement entre 2000 et 2011, on retrouve quand même lex X Men, Spider man, Daredevil, Hulk, les 4 Fantastiques, Ghost Rider, Iron Man et bientôt Thor et Captain America au cinéma. Sauf que la quantité ne fait pas la qualité et l'adaptation de Daredevil est loin de faire partie de cette dernière.
Déjà son casting annonce la couleur: Ben Affleck, un brun incarnant un blond (bon je sais, le Kick Ass du comic book est blond et pas dans le film de Vaughn); Jennifer Garner, alors en pleine ascenssion suite au succès d'Alias; Michael Clarke Duncan incarnant un CaÏd noir; Colin Farrell chauve; Jon Favreau, Joe Pantoliano, Erick Avari; et en caméo Stan Lee, Frank Miller et Kevin Smith, 3 auteurs ayant crée le culte du personnage.

Jennifer Garner dans Daredevil

A la réalisation, on retrouve un certain Mark Steven Johnson, qui a non seulement saccagé l'univers du justicier aveugle, mais aussi le Ghost Rider, qui n'avait rien demandé. Pour ce dernier, j'y reviendrais bientôt. D'ailleurs, Daredevil a tellement désespéré la Fox (plus de 100 millions de $ de recettes certes, mais on est loin du carton de Spider man l'an passé), qu'un reboot est prévu avec d'après les dernières rumeurs, David Slade, le réalisateur de Hard Candy, du bouseux 30 jours de nuit et du dernier Twilight. En d'autres termes pas vraiment rassurant, mais ce sera toujours mieux que ce truc. Au passage, Affleck a reçu le Razzie du pire acteur cette année là.

Colin Farrell dans Daredevil

Tout d'abord, le film se concentre en grande partie sur le récit de Miller, L'homme sans peur, dont je vous ai parlé récemment. Le pire c'est que Johnson s'enterre dans des effets de style pénible, avec des tonnes d'effets spéciaux. Inutile de dire qu'à plusieurs moments, Affleck a une doublure numérique (c'est tellement mal foutu que ça voit à 2km à la ronde). On aura même droit à une rose numérique. Sans oublier des tonnes de ralentis, qui font limite téléfilm parfois. Daredevil montre donc assez vite ses limites. Ensuite, Affleck ne convient absolument pas à ce rôle. Il apparaît caricatural en aveugle, énorme dans son costume, qui n'a d'ailleurs plus rien à voir avec l'original.

Bon, ce n'est pas aussi ridicule que le costume jaune original, mais c'est quand même assez moche. Garner a l'air bête dans les scènes de bastons et à part se montrer avec des décolletés ravissants et rouler des mécaniques, il n'y a pas grand chose à retenir de sa prestation. Le meilleur dedans reste Farrell, cabotinant comme jamais et ne parvenant jamais à devenir crédible en Bullseye. En Bouffon vert, ça aurait été mais là... On est loin du tueur sadique des comics. Et puis quelle idée de se faire tondre la tête! Le seul à peu près crédible, c'est Clarke Duncan, assez bien en CaÏd.

Mais c'est bien peu pour sauver une interprétation au combien médiocre. Niveau scénario, Johnson survole complètement son sujet, oubliant même le personnage culte de Stick. Un protagoniste nécessaire dans l'histoire de Daredevil et pourtant abscent. A la place, le réalisateur préfère foutre une scène de cul improbable au coin du feu. Le romantisme dans ses grandes largeurs! La bande son est particulièrement inécoutable maintenant, accumulant les poncifs du rock, voire metal. La preuve avec du Evanescence (pour notre grand malheur, ce groupe sévira grâce à ce film). Paraîtrait que le director's cut est meilleur mais pas vraiment envie pour le coup.

Une adaptation mal foutue, moche, mal joué et définitivement oubliable.

La critique d'Alice In Oliver:

Evidemment, on attendait avec impatience cette adaptation de ce super héros sorti tout droit de chez Marvel, j'ai nommé Daredevil.
D'une certaine façon, ce super héros, qui n'en est pas vraiment un (c'est un être humain à part entière), est probablement celui qui ressemble le plus à Batman, par son côté solitaire et torturé.

C'est aussi un personnage complexe et tiraillé par son passé. De ce fait, Daredevil appartient logiquement aux super héros préférés des fans de comics.
Autant dire qu'un tel super héros mérite une adaptation digne de nom. Pour cela, le film est confié à Mark Steven Johnson.
Daredevil appartient également à cette lignée de films de super héros qui sortiront entre le début et les milieu des années 2000.

En résumé, il s'agit de situer dans la tonalité du premier X-Men, de Bryan Singer, tout en affirmant sa propre identité.
Malheureusement, Daredevil est une bien piètre adaptation, à tel point que l'on peut évoquer un nanar involontairement drôle.
Première faute de goût, et pas des moindres, le choix de l'acteur pour incarner Daredevil, j'ai nommé Ben Affleck !

La prestation de l'acteur, visiblement trop gros pour rentrer dans le costume (tout du moins, on ne le sent vraiment pas à l'aise), frise la contre-performance ! Sincèrement, je défie n'importe qui de ne pas sourire devant les mimiques de l'acteur, totalement inexpressif et incapable d'apporter la moindre émotion à son personnage. De ce fait, les passages soi-disant mélancoliques (par exemple, quand le héros s'enferme dans une sorte de tombeau) sont à mourir de rire !

Mais Ben Affelck n'est pas le seul responsable. Comment ne pas évoquer le cas pathologique de Jennifer Garner ?
L'actrice se montre totalement pathétique dans le rôle d'Elektra. En dehors des acteurs, le film souffre de nombreux défauts.
Premièrement, la plupart des séquences d'action se déroulent dans le noir complet. Certaines scènes sont totalement illisibles, pour ne pas dire risibles.
Pour s'en convaincre, il suffit de prendre la séquence se déroulant dans une église, Daredevil étant opposé au Tireur (Colin Farrell).

Ne parlons même pas de l'humour, qui confine au ridicule. Encore une fois, je renvoie à la scène où Daredevil s'amuse à jouer et à sauter avec Elektra dans un parc de jeux pour enfants (c'est probablement la scène la plus grotesque).
Dans tout ce carnage, seul Colin Farrell surnage et apporte quelque chose au Tireur, un criminel psychopathe malheureusement sous-exploité par le film.
En l'état, Daredevil reste un blockbuster médiocre, visuellement très moche (pour ne pas dire honteux) et servi par des comédiens lamentables (en dehors de Colin Farrell qui tire son épingle du jeu).
Continue ???

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Commentaires
D
La scène de la balançoire est effectivement ridicule.<br /> <br /> On croirait à un numéro présenté par Patrick Sébastien dans "Le plus grand cabaret du monde", quoi que les numéros de l'émission sont généralement nettement plus impressionnants.
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A
bref, au final, cela fait bcp de défauts, sans compter les séquences ridicules (le combat dans l'église ou encore les parties de saut entre daredevil et elektra dans un parc d'attractions)
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D
Oui mais le film contient malgré cela des atouts, hélas bien mal exploités : le côté vengeur ambigu de Daredevil (la scène dans le métro est assez étonnante et inattendu), le long début avec son enfance malheureuse (séquence assez dure du réveil à l'hôpital) et une bonne exploitation de son "ouïe-radar". Mais c'est dommage que le film s'écarte de cette noirceur (qui reviendra néaanmoins lors de la "mort" d'un personnage important) pour cette amourette à 2 balles, que la mise en scène (à part les 20 premières minutes) soit si pauvre et les SFX si bâclés (quoi que la mise en scène fasse trés BD).<br /> <br /> Et le costume de Daredevil est infâme.
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B
Et si encore il n'y avait que ça... Les SFX sont à chier des bulles et les acteurs tous plus nuls les uns les autres. Et puis Affleck en costume moulant oh putain!
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D
Une caractérisation du personnage principal des plus interressante (le super-héros le plus ambigu qui soit) mais un ensemble hélas gâché par une réalisation médiocre, et des séquences mals venues (le combat à la balançoire...aHAHAHA !!)...
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