Le vaudou n'a aucune chance face à James Bond
James Bond est sur la piste d'un trafiquant de drogue se basant sur le vaudou et qui a fait tué des agents du MI6...
Après Sean Connery et George Labenzy, la saga James Bond change une nouvelle fois d'acteur principal. Après avoir raté le coche deux fois suite à ses engagements sur les séries Le saint et Amicalement vôtre (dont le thème était signé John Barry tiens, tiens), Roger Moore parvient enfin à incarner l'agent 007 avec Vivre et laisser mourir réalisé par Guy Hamilton. A noter que Burt Reynolds, le regretté Paul Newman et Robert Redford étaient également préssentis. Bernard Lee et Lois Maxwell sont toujours présents (l'absence de Desmond Llewelyn est dû au fait que les producteurs voulaient se démarquer des autres Bond, mais reviendrons très vite sur leur décision improbable), secondés par la future Dr Quinn Jane Seymour, Yaphet Kotto, David Hedison et Clifton James. Si ce volet et le suivant (L'homme au pistolet d'or) reste encore divertissants, ils annoncent néanmoins la décadence de la saga infligée ni plus, ni moins par l'arrivée de Roger Moore.
Ne cherchait aucune ressemblance avec le personnage rendu culte par l'incontournable Sean Connery. Ici, Bond semble avoir changé d'attitude. Il réclame sans cesse du boulinger; emballe en quelques secondes comme pour faire un concours; utilise un humour loin d'être ravageur (on aura néanmoins quelques phrases percutantes par la suite); ne fume que des cigares (Moore ayant un contrat avec une grande marque, autant en profiter)... Un Bond très différent et qui déçoit assez. Et encore, je suis méchant car ce sera encore pire par la suite. L'intrigue est assez basique: Bond doit faire face à un trafiquant de drogue ayant abattu de nombreux agents du MI6. Voilà c'est tout! Heureusement Hamilton sait faire oublier ça avec rien que l'ouverture; le taxi incontrôlé; la séquence assez stressante avec les crocodiles (qui a eu quelques incendits, l'un des crocos ayant faillit bouffer un des cascadeurs, Moore peinant clairement à faire ses cascades); ou le combat haletant dans le train.
Néanmoins le gros moment de bravoure est cette course poursuite en mer. Une séquence très bien faites et rythmée, malgré que l'on regrettera la participation du shérif Pepper, personnage bedonnant néanmoins sympathique, sorte de running gag un peu pénible. Malheureusement, Hamilton nous le ressortira pour l'épisode suivant. On aura droit également à une séquence amusante voire assez ridicule, avec Bond se retrouvant complètement entouré par des noirs dans un bar d'Harlem! Que dire également de la mort du méchant clairement à se pisser dessus. Seymour fait un peu moins potiche que la précédante James Bond girl mais n'est pas non plus exceptionnelle, bien qu'ayant un certain charme. Comment oublier la chanson de Paul McCartney? Etant un grand fan des Beatles (dont Connery disait dans Goldfinger que leur musique est à écouter avec des boules quiès!), quel plaisir de le retrouver avec les Wings (le second groupe de Popaul). Un grand moment de rock avec quelques moments reggaes pas déplaisants. Certainement mon générique préféré de la saga 007.
Un épisode certes divertissant mais ternit par le changement radicale d'interprète.