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Cine Borat
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11 mai 2012

La plus grosse bouse de tous les temps

Un immortel menace l'humanité d'être sous son joug. Deux humains fraichement arrivés après une bataille spatale doivent sauver la Turquie le monde en s'emparant d'une épée et d'une pierre...

Depuis ses débuts, Ciné Borat a accueilli beaucoup de films merdiques et un grand nombre de zeddards. Au hasard, on citera Michael Bay, Roland Emmerich, Raja Gosnell, Bruno Mattei ou encore Paul WS Anderson. Mais votre auteur préféré n'avait jamais encore évoqué le Cinéma turque, si cher à notre ami Olivier. Un cinéma très particulier et qui adore violenter certains classiques du Cinéma américain. Au hasard, on citera les risibles versions de Rocky, Rambo (bah oui tant qu'à faire), Les dents de la mer, L'exorciste, Batman, Superman ou encore Star Trek. Mais un seul a réussi à faire pire que ceux-là (et ce n'est pas dur!) et se nomme Turkish Star Wars ou L'homme qui sauva le monde. Si Bruno Mattei était connu pour faire ses versions de films à succès à sa sauce quitte à prendre quelques archives animalières, Cetin Inanç fait encore mieux: il prend des morceaux complets d'autres films quand il ne reprend pas des aspects et des pistes musicales. Ainsi, tout le début est issu du film de George Lucas. C'est d'ailleurs pour cela que le film a été appelé comme cela à l'image de ses homologues réalisés par Inanç également.


Turkish Star Wars (VOSTF) Part 1 par moidixmois

Les images défilent à un rythme tellement efreiné (et l'image complètement foirée n'arrange rien) qu'on ne comprend strictement rien. Avec ce montage epileptique, on est sûr que Michael Bay et ses détracteurs peuvent se serrer la main une bonne fois pour toute. Et ce, même avec les sous-titres français. Au passage, la VO (donc en turc) serait même incompréhensible pour les turcs, c'est dire si ce film est énorme. De plus, l'image bouge assez souvent (c'est le cas dans les passages du vaisseau avec l'image montant et descendant comme si de rien n'était), ce qui est évidemment pénible à la vision de ce chef d'oeuvre de la bouserie. Vous pensiez que Plan 9 from outer space était le pire nanar de tous les temps? Que nenni! Turkish Star Wars n'est même pas un nanar, même un navet, c'est un truc aussi incroyable soit-il, inclassable, complètement dépassé même durant sa jeunesse. Un objet filmique inimaginable et pourtant bien réel. Clairement, pour tous cinéphiles qui soient voire les suicidaires, ce film est à voir au moins une fois tant il dépasse le simple film. A ce degré de médiocrité, on n'a jamais été aussi loin et pourtant...


Turkish Star Wars (VOSTF) Part 2 par moidixmois

Bref une oeuvre d'art. Si Inanç est là pour faire le carnage, il n'est pas tout seul et son acteur principal et scénariste Cüneyt Arkin n'y est pas pour rien. A lui tout seul, il est à se pisser dessus. Mettez le devant la seule nana du patelin et vous aurez un bel exemple de la drague par Arkin. En d'autres termes, son regard est très sexuel. N'oublions pas son air de gros dur aussi expressif qu'un pauvre diable en train de faire la grosse commission. Sans compter que les répliques qu'il a écrite (vu qu'il est scénariste rappelons le) sont à coucher dehors. Voici deux exemples parmi tant d'autres, en sachant que les monologues du narrateur sont assez collectors: "Je crois que nous nous sommes faits capturer. -Tu es très observateur. J'admire ton intelligence!" et "Si tu ne mange pas, tu vas devenir laid!". Du lourd, du très très lourd. A vrai dire, la plupart des discussions que les héros ont entre eux tournent autour du cul. A savoir qui va coucher avec qui. Passionnant. Au niveau des références, Turkish Star Wars brasse un peu tout et surtout n'importe quoi.

Si le début est la bataille finale dans le film culte de Lucas, un autre travail de Lucas passe à la moulinette Inanç. En l'occurence Les aventuriers de l'arche perdue. Comme le film est complètement fauché et que le réalisateur a suivi la méthode Ed Wood, le film reprend la bande-originale de John Williams à peu près toutes les cinq minutes au point de vous faire détester ce titre phare. Pour les mecs attérissant sur une planète désertique, on pompe sur La Planète des singes. Pour le robot de service (enfin, plutôt un bonhomme dans un costume en carton qui ferait honte aux Tortues Ninja), on va chercher chez Planète interdite. Pour l'épée magique, inutile d'aller plus loin que la légende d'Excalibur. Enfin, épée... Plutôt un machin en carton trouvé dans une décharge publique d'Istanbul. La Momie en inspiration... des momies (ça paraissait évident je pense). Mais l'inspiration réelle est encore et toujours Star Wars. Le méchant a un casque de Dark Vador particulièrement énorme. Que dire également de ces créatures colorées qui ferrait peur aux pauvres wookies? Et ne parlons même pas de la scène du bar avec son folklore couvert par des masques de papier.

Le pire c'est qu'Inanç nous fait des tonnes de gros plans sur les visages, ce qui intensifie l'effet d'horreur intarrisable. Outre toutes ces merveilles visuelles, Turkish Star Wars nous assène la morale du "le Coran est la dernière ressource de l'Homme". Sacré turc va! Le film est également bourré d'actions avec deux acteurs nous faisant des prises de kung fu totalement inimaginables et accélérées le plus possible. Inutile de vous dire que la rigolade est assuré. N'oublions pas que chaque attaque est précédée de sauts surdimensionés. On ne voit jamais les trampolines mais on les devine à 50 km à la ronde. Le combat final à base de filtre rouge se révèle à la hauteur de l'événement avec Arkin nous sortant ses gants merdâtre (copyright Borat) pour combattre l'immortel. Ce dernier, pour faire tuer son pote, n'a d'autres moyens que de mettre sa femme en tenue légère. De quoi faire monter la température. Le manque de budget se ressent jusque dans les costumes avec ces squelettes pour le moins très couverts. Inutile de vous dire que la pignolade est monumentale. L'entraînement fut mon plus gros fou-rire, Arkin allant jusqu'à se mettre des caillous sur les jambes en faisant des bonds! Redoutable.

1H30 de sommet de nanardise. On n'a jamais fait mieux au niveau de la merde impériale.

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Commentaires
A
n'empêche quelle pignolade ce film !
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A
ah oui, c'est du très lourd dans son genre. Essaie de le voir rapidement celui là. Je parle de dinosaur from the deep ! Mais bon, death warrior reste une valeur sûre
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B
Punaise, je viens de lire tes critiques et voir quelques images sur Nanarland. Mais bon sang, on a trouvé le Nono le zeddard français, ce n'est pas possible.
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A
tu m'en diras des nouvelles !
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B
En effet! Merci en tous cas.
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