Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cine Borat
Archives
Cine Borat
  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
15 janvier 2013

Celui qui a survécu achève son aventure

Harry, Hermione et Ron partent à la recherche des Horcruxes restants, afin de mettre fin aux machinations de Voldemort...

Affiche française - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 1 Affiche teaser USA - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 2

Première partie

Chris Columbus fut longtemps privilégié pour tourner ce dernier volet, mais ce sera une nouvelle fois David Yates qui raflera la mise. Comble, Les reliques de la mort sera en deux parties et Warner a trouvé une bonne stratégie: les sortir sur les deux plus grosses saisons prolifiques pour le box office. La première en novembre comme les deux premiers et le quatrième épisode; l'autre en plein été à l'image du troisième, le cinq et le six. Sans compter que le dernier sera en 3D, ce qui relève de l'humour étant donné que les deux films ont été tourné en même temps. Conversion, vous avez dit conversion? Comble, la Warner osera même faire deux jeux pour les films respectifs, ce qui relève du marketing réellement pompeux. Pendant au moins deux ans, j'ai eu la flemme de goûter à ces Reliques de la mort et je crois que ce grand écart fut bénéfique. C'était le bon moment pour en finir définitivement avec cette saga. Commençons donc par la première partie. Indéniablement, le gros problème de cette première partie est le rythme qui ne cesse de changer d'une minute à l'autre. La première heure se révèle être la mieux lotie, commençant de manière assez rock'n rollesque. Les éléments s'enchaînent (Hermione efface la mémoire de ses parents moldus, les oncle et tante d'Harry partent du domicile), alignant les péripéties sans encombre. On commence avec une poursuite en plein Londres en moto à la fois dans les airs et sur terre.

Affiche française - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 1

Ce qui est dommage, c'est que cette scène ne se pose que sur le point de vue d'Harry. Par exemple, on ne verra pas l'accident de George Weasley, ni la mort de Maugrey. Après un petit intermède au mariage du fils aîné Weasley avec Fleur Delacourt qui permet de souffler; notre trio de choc repart à l'action en espionnant le ministère de la magie. Ils prennent les visages de personnes hauts placées (on reconnaît d'ailleurs Harry avec la trogne de David O'Hara, celui qui ne savait pas écrire "Citizen" ou enterrer un cadavre loin du monde dans Les infiltrès) et c'est l'occasion de revoir cette sorcière de Dolores Ombrage (c'est le cas de le dire), toujours incarné par Imelda Staunton dans son costume rose bonbon mythique (dans le mauvais sens du terme). Une séquence assez jouissive qui se transforme vite en chasse à l'homme intéressante, nos accolytes étant recherchés partout (ils se font même attaqués dans un vulgaire café). En sachant que l'on verra légèrement Bill Nighy en ministre de la magie, passant assez vite à la casserole. Puis patatra! Yates perd le rythme et s'enfonce dans une partie intimiste où il ne se passe rien, si ce n'est des jeunes adultes se chamaillant, dansant et parlant d'une relique qu'ils mettent trois jours (véridique!) à détruire après avoir compris qu'elle noircie leurs âmes (à l'image d'un anneau dans une autre saga d'heroic fantasy très connue). Ce qui dure quand même de très nombreuses minutes.

Kate Fleetwood, Daniel Radcliffe et Steffan Rhodri - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 1

Après cela, Yates contrebalance cela par l'histoire des reliques, assez intéressante et magnifiée par l'animation qui n'est pas sans rappeler l'ouverture de Hellboy II. Ce qui permet aussi de faire connaissance avec le personnage de Rhys Ifans, père de Luna Lovegood incarnée par Evanna Lynch (la blonde un peu frappadingue). Personnage qui n'apparaîtra que très peu alors qu'il est censé être ancré dans l'histoire depuis L'ordre du phénix (oui, David Yates n'aime pas trop montrer des éléments, comme le fait que le journal de Mr Lovegood a toujours soutenu Harry et Dumbledore). Après cela, on surnage encore une fois dans la lenteur avant un final dramatique pour un personnage bien connu, évocation que Harry est définitivement synonyme de mort pour ceux qui l'entoure. Le problème, comme je le disais, c'est que Yates avance parfois très rapidement et freine brusquement plus d'une fois. Une sorte de yoyo perpétuel vite pénible. D'autant que certains éléments sont tirés en longueur pour rien et sont souvent dénués de dramaturgie. On peut aussi dire que certains effets-spéciaux passent assez mal. C'est le cas des elfes qui ont pris un sacré coup dans la tronche depuis La chambre des secrets ou de l'atterissage de Hagrid chez les Weasley. De plus, à plus d'un titre, on peut trouver que Yates radotte sur le même sujet, jouant plus d'une fois sur la nostalgie. En d'autres termes, ça parle beaucoup mais ça brasse très souvent de l'air. Le trio principal fonctionne toujours avec une réelle adéquation, comme le reste du casting dans son ensemble.

Rhys Ifans - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 1

Un avant-dernier volet plombé par des longueurs, beaucoup de blablas et une intrigue qui avance peu.

Deuxième partie

La critique de Borat

ça y est, on y est, le final tant attendu montre son nez. Un soulagement pour beaucoup que ce soit pour les autres studios qui sont à la traîne dans ce domaine, les fans qui voudraient en finir et ceux qui en marre de la saga tout simplement. La première partie n'était pas vraiment convaincante, grande parlotte durant un bon moment et qui ne faisait pas tellement avancé l'histoire. Si Yates commence assez mal son film (il nous ressort des plans du précédant film avec des fonds noirs, ce qui nous donne un aspect "bande-annonce" pas des plus jovial), la suite l'est beaucoup moins. Yates a bien compris que pour finir la saga en beauté, il fallait qu'il y mette du sien. Certains diront qu'il était temps compte tenu qu'il travaille depuis 2006 sur la franchise! Comme dit le dicton: "Mieux vaut tard que jamais". L'intrigue se resserre et Harry va devoir affronter bien des épreuves. Notamment un dragon dans une chambre forte. Comparé aux elfes de la première partie, le dragon s'avère superbe et déménage. C'est aussi l'occasion pour Helena Bonham Carter de singer son personnage dans le rôle d'Hermione déguisée. Entretemps, le trio rencontre le frère Dumbledore qui les cachera et leur permettra de revenir à Poudlard via Neville. Le jeune garçon bénêt qui se faisait embêter sur son balais est devenu un homme à l'image du trio.

Affiche française - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 2

Suite à des désertions des trois cocos, c'est lui qui a pris sous son aile les restants de l'armée de Dumbledore et meneur de la résistance à Poudlard. Il est prêt à se défendre contre Voldemort et ses sbires. Il jouera d'ailleurs un grand rôle durant la bataille. Longtemps relégué en running gag (il lui arrivait toujours une tuile), Neville devient un combattant courageux. Matthew Lewis s'en donne à coeur joie, devenant un homme d'action non sans humour. Il s'agit clairement de la révélation de ce dernier volet et à vrai dire, on ne s'en plaindra pas. Maggie Smith reprend de l'importance, tenant tête par exemple à Rogue et les Serpentards. On regrettera néanmoins le passage avec Kelly McDonnald particulièrement vain. Pour ce qui est de la bataille finale, on est servi: statues de pierre combattant des trolls et sorciers face à des manges-morts sont le menu fretin et la bataille a le mérite de durer le plus longtemps possible. On en a pour son argent et Yates n'oublie pas de montrer le chaos règnant sur Poudlard. Cela ne sera une nouvelle fois pas sans décès, Fred finissant par se faire tuer et Lupin et sa femme aussi. Mais le point d'orgue reste celle de Rogue. (attention spoilers) Personnage ambigu durant toute la saga, habile de l'humour noir et souvent en désaccord avec le jeune Potter, ses origines nous seront enfin dévoilées.

Affiche française - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 2

Si Yates s'était raté sur Voldemort dans Le prince de sang mêlé, ce ne sera pas le cas de Rogue. On apprend donc qu'il est un très vieille ami de Lili Potter, longtemps amoureux d'elle avant de la voir partir dans les bras de James Potter. La prophétie la visant, Rogue fera tout pour la sauver, mais il n'en sera rien. Dumbledore est montré de manière bien plus sombre et pas des plus sympathiques. En d'autres termes et comme le dit Rogue, il a envoyé Potter à l'abattoire sans aucune pitié. Le personnage de Rogue devient cruellement sympathique alors qu'il vient de mourir. Surtout on apprend finalement que derrière cette haîne envers Harry Potter se glissait surtout un amour malheureux pour sa mère dont il n'avait finalement que les yeux. (fin des spoilers) A vrai dire, tout le passage de l'histoire de Rogue est un véritable torrent d'émotions comme rarement la saga en a eu (surtout depuis le cinquième volet), qui plus est sublimé par l'excellente musique d'Alexandre Desplat (une des meilleures bandes-originales de la saga, n'ayons pas peur des mots). D'autant qu'Alan Rickman est merveilleux dans ce rôle qu'il a façonné au fil des années (dès son arrivée au casting, JK Rowling lui avait déjà évoqué le destin de son personnage, histoire de saisir son ambiguité sur les films).

Affiche française - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 2

Sa prestation dans ce volet renforce son caractère et on sent que Rickman s'est réellement investi au fil des années. Un de ses rôles majeurs tout simplement. Les promesses d'un final épique sont largement couronnées. Yates a enfin réussi à donner lieu à du grand spectacle et à accentuer la dramaturgie. La romantisme n'a quasiment pas lieu d'être (en dehors d'un bisou de temps en temps ou Neville fantasmant sur Luna) et tant mieux. Les Malefoy s'avèrent être aussi des personnages intéressants à analyser dans ce nouvel opus. Il n'y a qu'à voir le paternel, un lâche imbu de lui-même parvenant de moins en moins à cacher sa peur de Voldemort. Sa femme, elle, veut surtout protéger Drago et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle ne dit pas qu'Harry est vivant quand le Seigneur des ténèbres le lui demande. Ce dernier lui ayant vraissemblablement dit qu'il était vivant, elle a laissé le jeune homme vivre. Drago, quant à lui, sera l'objet d'une séquence pour le moins spectaculaire, où un de ses accolytes n'arrivera pas à utiliser correctement un sort de feu, donnant lieu à un redoutable incendie pourchassant nos héros. Drago est surtout un jeune homme ne cessant de se chercher, voulant faire plaisir à son père mais finalement n'arrive jamais au bout des choses par manque de confiance.

Daniel Radcliffe et Ralph Fiennes - Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 2

David Yates a enfin donner lieu à un épisode concret, entre tragédie et épopée, pour un excellent final.

La critique d'Olivier

Dire que ce dernier volet des aventures de Harry Potter est attendu au tournant est un doux éphémisme.
Pourtant, depuis que David Yates a pris la saga en main (depuis Harry Potter et l'Ordre du Phénix), la franchise a perdu de plus en plus de sa superbe, le réalisateur ayant pour défaut de se concentrer sur les amourettes de nos sorciers en culotte courte, délaissant ainsi les thématiques principales des romans.

De ce fait, les choix opérés par le cinéaste seront vivement critiqués par les fans acharnés des oeuvres originales, certains demandant carrément le retour de Chris Colombus, auteur des deux premiers épisodes.
Harry Potter et les Reliques de la Mort Partie 2 reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées dans le précédent chapitre.

David Yates a bien conscience qu'il doit absolument délivrer un ultime opus digne de nom et clôturant une saga en demie teinte.
Premier constat, il aura fallu quatre chapitres pour que David Yates cerne enfin son personnage principal. Enfin, après trois épisodes assez médiocres, David Yates est devenu réalisateur ! Que les fans se rassurent: Harry Potter et les Reliques de la Mort Partie 2 tient les promesses annoncées.
Pourtant, le début du film laisse présager le pire, les 30 premières minutes étant assez mollassonnes. Mais une fois Harry Potter de retour à Poudlard, David Yates dresse enfin les hostilités.
Les forces du mal se déchaînent et Voldemort devient une menace grandissante et de plus en plus oppressante.

Désormais, il est temps pour Harry Potter de l'affronter en combat singulier et de tuer le mal une bonne fois pour toute.
Mais la tâche ne sera pas si aisée, et quelques visages bien connus de la franchise trouveront la mort. Pour David Yates, c'est une façon comme une autre de varier les plaisirs, entre les moments de bataille (franchement impressionnantes), les moments de bravoure, de courage et de douce mélancolie s'emparant des personnages.

Finalement, cet ultime chapitre, le plus violent de tous, marque le passage à l'âge adulte. Et tous les protagonistes en ont bien conscience.
C'est ce qu'a parfaitement compris David Yates qui signe une fin émouvante, établissant quelques clins d'oeil aux débuts du sorcier binoclard, ce dernier trouvant un successeur digne de nom (je n'en dis pas plus...).
On regrettera seulement quelques raccourcis narratifs. Par exemple, la mort de certains personnages importants est trop vite expédiée.
Mais ne boudons pas notre plaisir, David Yates commet l'exploit de réaliser le volet que l'on attendait de lui. Le blockbuster de l'été 2011, tout simplement !

Publicité
Commentaires
B
Je te trouve dur pour le coup car Yates rattrape vraiment son coup sur ce dernier volet. Rien que la séquence de Rogue est un grand moment de la saga.
Répondre
V
Mouaif pas hyper convaincu pour autant
Répondre
B
Ah bon? Pourtant je trouve la dernière franchement bonne. Enfin de la guerilla magique!
Répondre
V
Pour moi les deux parties sont à oublier !
Répondre
B
Le passage de Rogue est vraiment magnifique c'est le cas de le dire et la musique de Desplat le lui rend bien. Perso je trouve la première partie très radoteuse.
Répondre
Publicité