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10 mai 2013

Le teen movie musical par Disney, sortez les mouchoirs!

Les aventures de Troy Bolton, basketteur amoureux de la jolie Gabriella du lycée à leur entrée à l'université...

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High School Musical 3 : nos années lycée : affiche Ashley Tisdale, Corbin Bleu, Kenny Ortega, Lucas Grabeel, Monique Coleman

Votre cher Borat entendu déjà vos réactions rien qu'en lisant le synopsis: "Oh non! Il a osé le fou!". A l'heure où il se fait uriner dessus par Nicole Kidman (les méduses tout ça, tout ça...) et où elle découvre les joies du Springbreak; nous allons parlé de la saga qui a révélé Zac Efron et Vanessa Hudgens. Production Disney Channel à la base (donc pour la télévision), High School Musical (Kenny Ortega, 2006) est vite devenu un véritable phénomène, bien plus grand (mais paradoxalement plus éphémère) que la série Glee (2009-15) sur son propre terrain. Le banal téléfilm d'Ortega (qui s'occupait notamment des tournées de Michael Jackson, y compris celle qui devait être sa dernière) devient curieusement un hit d'audience, s'arrachant tout autant en CD qu'en DVD à travers le monde. Les magazines type Fan 2 diffusent la tête de Zac Efron sur chacun de ses numéros, au point que Disney Presse décide d'anticiper avec un magazine sur la franchise (qui a dit marketing ?). Les médias s'emparent de la frénésie et une série de concerts est organisée avec la plupart des acteurs (sauf Efron, on ne sait trop pourquoi). Un second volet est réalisé dans la foulée (2007), la demande étant trop forte. Rebelote pour Disney qui continue à s'extasier du succès surprise de sa franchise reposant sur de bons sentiments.

High School Musical 3 : nos années lycée : photo Ashley Tisdale, Jemma McKenzie-Brown, Kenny Ortega, Lucas Grabeel

Comme si ça ne suffisait pas, le studio aux grandes oreilles décide d'amener ses fans hystériques au cinéma. Votre adorable Borat peut en témoigner pour avoir oser le voir au cinéma, avec un certain sentiment de masochisme compulsif. Bon il faut dire que les deux premiers ne m'avaient pas déplu à l'époque. Une séance pour le moins délirante, où les hommes sont peu présents (pas de misogynie ici mesdames, juste un constat de la piètre présence masculine), les filles se mettent devant l'écran ou dans les escaliers pour voir Zac Efron le plus prêt possible et évidemment les gloussements qui vont avec dès que le tombeur débarque. Le troisième volet casse la barraque, mais c'est aussi le début des galères pour les acteurs de la franchise, qui auront bien du mal à rebondir. Preuve en est le pauvre Zac Efron, réduit à partager la vedette pour que ses films fonctionnent au box-office (bientôt Baywatch?). Quant à Vanessa Hudgens, il s'agira principalement de casser une image trop lisse (Springbreakers, Frozen ground, Gimme shelter...), à l'image de tant d'autres acteurs/trices venant de Disney. Quant au reste du casting, ils sont tous plus ou moins sous les radars, attendant peut être le reboot tant attendu qui les fera revenir sur le devant de la scène. Au niveau de la mise en scène, les High School Musical ressemblent bien évidemment à des téléfilms, vu que c'est leur principal statut initialement. Si le troisième se révèlera légèrement plus ambitieux avec notamment une grosse scène de foule, on ne sort jamais vraiment du carcan télévisuel dans ce qu'il y a de plus lisse. 

 

Sinistre remake de Chantons sous la pluie...

Même au niveau des chorégraphies ou des numéros chantés, tout semble plat, d'autant plus que le réalisateur n'est pas aidé par la scénographie du lycée (ou de la station balnéaire dans le second). Même Grease (Randal Kleiser, 1978) sortait de ce cadre finalement peu intéressant à exploiter. A moins de faire comme Glee et donner lieu à des scénographies ressemblant plus à des clips ridicules. Ce qui chiffone le plus est évidemment le scénario, accumulant les poncifs du teen movie et en soi du musical. En soi, les films laissent certains moments pour souffler entre deux chansons, au contraire de certains musicals où les interprètes en viennent à chanter juste pour dire "je vais chercher du pain" (soit le principe d'un Into the woods). On revient tout de même à chanter pour évoquer ses émotions ou ses peines de coeur et sur ce point, Zac Efron est le candidat parfait. Le voilà à piquer une crise sur un terrain de golf ou à jouer au basket dans un lycée totalement vide la nuit, avant d'évoquer son avenir sentimental et professionnel sous une pluie de ballons de basket en cgi ! De même, les mêmes clichés habituels avec le tact d'un éléphant dans un magasin de porcelaine apparaissent. Les rivalités riches-précaires (ah Sharpay et ses vêtements so pink, sosie peu élogieux de Paris Hilton), la romcom inévitable entre l'artiste et le basketteur, l'avenir dans des universités différentes... 

Du déjà vu en pagaille qui s'étale tout de même sur trois films. Ensuite, notons la pauvreté des enjeux (attention spoilers). Dans le premier, Troy hésite entre aller à son match de basket ou chanter au spectacle de fin d'année (soit un enjeu sortant tout droit du premier American Pie). Dans le second, les enjeux deviennent encore plus ridicules, puisque par le miracle du saint esprit nos amoureux viennent travailler (hé oui, ils sont pauvres) dans la station balnéaire des parents de Sharpay. Sans évidemment le savoir bien sûr. Mais mieux encore, elle va tout faire pour les empêcher de... chanter lors d'un énième concours. L'originalité tu chercheras, l'improbable tu trouveras. Puis dans le troisième, c'est évidemment le terrain miné de la terminale, avec les amoureux risquant de se séparer à cause de la relation longue distance. D'où la fameuse séquence Scream (voir ci-dessus), valant les plus belles rigolades du monde. Toutefois mesurons nos propos avec une autre séquence du troisième volume. En effet, le roi Efron se permet de s'arrêter en plein match tout dégoulinant pour chanter ses louanges à sa Vanessa d'amour. Tu veux de la guimauve public? On va t'en donner pour le prix d'une place de cinéma. (fin des spoilers) Pour ce qui est des acteurs, c'est généralement du cabotinage et niaiserie à foison, mais au moins on peut dire qu'ils chantent bien et ce même si les chansons sont souvent d'une nullité affligeante. Le contraste parfait. 

Une trilogie sans aucun intérêt, entre niaiserie et bons sentiments, mauvais jeux d'acteurs, musique djeuns insupportable... Une belle erreur de jeunesse en ce qui concerne votre cher Borat.

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Commentaires
2
Je ne critiquerais pas car je n'ai vu aucun des trois films. Je le vie d'ailleurs très mal et je me dis chaque jour que je suis passé à côté de trois chef d'oeuvre.
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B
De toutes manières les intrigues sont interchangeables. Tu en as vu un c'est le même régime pour les autres.
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A
je n'ai vu que le 1er mais clairement, je ne m'en souviens presque plus ! Toujours est-il que je me dispenserai de voir les 2 autres
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