Spice World le retour

Josie et ses copines forment un girls-band et sont rapidement repérées par un producteur. Mais elles vont vite comprendre que le producteur les utilise à des fins mercantiles...

Il arrive souvent que le zapping vous permette de tomber sur de bons films ou que vous aviez raté de peu. Mais souvent, il vous arrivera de tomber sur un beau lot de purge. En ce cauchemardesque 12 août (le premier jour où je vois de la pluie durant plus de dix minutes) et alors que je n'avais rien d'autre à faire avant 15h (il y avait Harry Brown sur Ciné Premier), je tombe sur Josie et les pussycats. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit à l'origine d'une bande-dessinée qui fut adapté en série animée par les studios Hanna-Barbera. C'est probablement plus sur ce modèle que s'inspire cette adaptation réalisée par Harry Elfont et Deborah Kaplan. Le casting correspond à lui tout seul à une bande d'has been: en dehors de Rosario Dawson (elle se cherchait encore probablement), on retrouve quand même Rachael Leigh Cook ("je n'ai pas survécu aux teen-movies pourris de type Elle est trop bien"), Tara Reid ("je n'ai jamais réussi à faire mieux qu'American Pie, tout le monde me connait pour mes frasques et je suis désormais tellement has been que je tourne pour The Asylum!"), Alan Cumming ("'j'ai joué dans Spice World"), Parker Posey ("j'aurais mieux fait de rester dans des films indépendants"), Gabriel Mann ("mon seul fait d'arme est un faire-valoir dans la saga Jason Bourne"), Breckin Meyer ("j'ai joué dans Road Trip et Garfield") et Seth Green ("j'aurais mieux fait de rester dans Buffy").

Avec un tel casting de goinfrés, il ne faut pas s'étonner du désastre artistique du métrage. Le scénario est d'une pauvreté à en pleurer et surtout le type même de bandes-dessinées (voire cartoons) à ne pas adapter. En gros, il s'agit de Drôles de dames dans le monde de la musique. Vous avez une rousse meneuse (Leigh Cook qui habituellement a des cheveux noirs, bonjour le naufrage), la fille de couleur noire intelligente (Dawson) et la bécasse blonde (Reid). Et évidemment le vilain producteur qui ressemble à un créateur de mode type Lagarfeld (en plus, ils ont les cheveux blancs aussi sans la perruque). Un postulat qui servait un cartoon (et le nombre d'épisodes qu'il faut), mais certainement pas un film live. A moins d'être suicidaire, ce qui est le cas puisque le film sera un magnifique flop de première (14 millions de recette pour 39 de budget). Si le film est sorti aux USA en 2001, le film est sorti seulement cinq ans après en France en DTV. C'est dire le peu d'intérêt qu'a apporté ce film. En fait, ce film ressemble à n'importe quelle bluette de cette époque, c'est à dire, rock à deux francs et formaté adolescent, groupe de filles chanteuses pour faire branché, une scénette amoureuse et évidemment la meneuse qui pète les plombs.

Ainsi, notre vilain producteur parasite les chansons de Josie et la rend méchante. Et comme elle est méchante, alors ses copines veulent se barrer, même la cruchasse. Mais à la fin, Josie comprend ce qui se passe et fait un gros calin à ses copines avant de monter sur scène. Et la joie du cinéma fait que son copain est aussi dans le stade et paf un beau bécot en direct. Ah que c'est beau le hasard. Mais là où le film atteint des sommets c'est dans le placement de produits. Vraissemblablement, la production se justifie que c'est pour critiquer la société de consommation, comme le prouve l'utilisation malfaisante de messages subliminaux. Sauf qu'au bout d'un moment, cela en devient ridicule et le film de s'enbourber dans un merveilleux stand de publicités poussif. Tara Reid se douche avec des symboles McDo sur les murs (en gros, une maîgrichonne qui fait la promotion de la malbouffe quel humour!). Dans les coulisses du concert, alors que franchement il n'y a pas de quoi, on a un beau stand Ford et juste sur le monte-charge pour faire entrer les héroïnes, on a un gros logo Sega. Pour faire taquiner Posey, on lui fait bouffer des Snickers! Dans la salle de concert, on a deux grosses pubs pour Kodak. Et même dans l'aquarium, vous avez un gros logo Evian! A un moment, il faut arrêter les conneries.

Une grosse bluette de mauvais goût et un stand de pub vomitif.

Comments

[borat8]

Si, car là tu es fatigué en quelques secondes de visionnage. :(

[FredTarantino]

Cela ne peut être pire que Mamma Mia :D