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17 avril 2016

Frank Castle punit enfin la racaille comme il se doit

Après douze ans d'attente, Daredevil faisait son grand retour à la télévision. Fort d'une perte des droits de la Fox, le Démon de Hell's Kitchen était entré avec fracas dans le Marvel Cinematic Universe, faisant oublier le sinistre film de Mark Steven Johnson (2003). Après la première saison de Jessica Jones (2015), voici la seconde de l'Homme sans peur avec pour nouveautés le retour de deux personnages phares de Marvel. Le premier n'est autre que le Punisher, adapté trois fois sans jamais avoir eu droit une vision digne de ce nom. Entre une série Z pas loin de rejoindre les films de la Cannon (Mark Goldblatt, 1989); un film fidèle aux premiers écrits de Garth Ennis mais trop sage (Jonathan Hensleigh, 2004); et une War Zone sanglante mais grotesque (Lexi Alexander, 2008), le ton n'a jamais été juste entre le trop gentil et le trop excessif. Il était temps que cela change et Jon Bernthal apparaît rapidement comme une évidence. (Attention spoilers) Le Punisher n'a pas besoin d'apparaître pour faire une première impression spectaculaire. Comme un pied de nez au film d'Alexander, la mafia irlandaise s'est rassemblée sans savoir qu'elle va passer à la casserole. "Une armée" dira le seul survivant. Non, juste un seul homme n'ayant plus rien à perdre et comptant bien faire ce que la police n'a pas réussi à faire: éradiquer la criminalité à Hell's Kitchen. Mais à la différence de Daredevil (Charlie Cox), Frank Castle ne se fait pas prier pour tuer ceux qu'il combat.

Daredevil saison 2 (1)

La rencontre entre ces deux personnages n'a rien d'étonnante, les scénaristes reprennent même une histoire où le Punisher enchaîne Daredevil et l'oblige à tirer sur un mauvais garçon. Le rôle du vigilante est au centre de cette saison et d'autant plus en confrontant deux visions différentes, celle du samaritain protecteur des innocents et celle du purificateur. Jusqu'où le vigilante doit-il aller pour appliquer ce qu'il croit être bon? La frontière entre le sauvetage et le crime n'est finalement pas si grande. Si Matt Murdock est devenu un héros durant la première saison, il en vient à se demander si lui-même ne va pas trop loin, si son rôle est aussi légitime que celui du Punisher. Des questions existentielles parfois évincées par l'intrigue comportant la Main, mais qui ont le mérite d'interroger sur le rôle du héros. Une thématique que n'aborde jamais le MCU (Captain America se demande surtout dans quel monde il vit), au contraire de la trilogie Spider-man (Sam Raimi, 2002-2007) où le héros s'interrogeait sans cesse sur son statut de héros et grandissait. La série ne s'endort pas sur des flashbacks au sujet de Castle, le récit allant à l'essentiel et se focalisant à la fois sur les recherches de Karen Page (Deborah Ann Woll) et sur les propos de Castle. De même, il ne s'agit finalement que d'une introduction, le personnage réglant ses comptes avec les auteurs du massacre de sa famille, avant d'arborer un magnifique gilet-par-balle avec une belle tête de mort blanche dessus.

Daredevil saison 2 (Daredevil)

Un Punisher capable d'aligner charisme, violence et émotion (le discours de Castle au cimetière est un parfait crève-coeur). On attendait cela depuis 1989, les scénaristes de Daredevil nous l'ont enfin donné. A cela rajoutez la performance de Jon Bernthal, n'ayant rien du vulgaire bourrin tirant partout. Le second retour concerne la belle Elektra (Elodie Yung), laissée dans la fosse aux spin-offs par la Fox en 2005. Elle peut être vu comme agaçante voire pénible, mais pour rappel le personnage de Frank Miller a toujours été particulier, jouant de ses charmes pour s'imposer et tuer. Une parfaite emmerdeuse en quelque sorte, arrivant toujours au mauvais moment avec de mauvaises augures. Les scénaristes ont préféré opter pour des flashbacks pour évoquer la relation préexistante entre Murdock et elle, puis montrer sa relation avec Stick (Scott Glenn) qui revient lui aussi pour notre plus grand plaisir. Pour commencer, montrer deux êtres s'aimant mais aux comportements trop différents; puis comment elle est devenue une guerrière. Dans son sillage vient également la Main qui prend le reste de l'intrigue. Certaines intrigues restent encore une fois en suspens (le trou et les adolescents entraînés), mais devraient gagner en importance dans la troisième saison et surtout The Defenders, la grande réunion des héros Marvel / Netflix. On pensait Nobu mort (Peter Shinkoda), mais comme tout bon méchant mystique revient de plus bel pour un affrontement final riche en émotion et particulièrement saignant. 

Daredevil saison 2 (Elektra)

La prophétie voudrait qu'Elektra soit l'héritière de la Main et le final n'en devient que plus évident. Si Elektra doit devenir la guerrière que la prophétie annonce, elle devra mourir en protégeant l'amour de sa vie. De là à dire que l'an prochain elle reviendra dans une robe rouge, il n'y a qu'un pas. On est également heureux de revoir Vincent d'Onofrio, toujours aussi bestial en Wilson Fisk. Il offre même un beau moment de terreur, le duel entre Murdock à découvert et lui tenant toutes ses promesses. L'affrontement entre les deux adversaires est désormais sous différents visages, plus un seul. Foggie (Elden Henson) et Karen prennent plus les devants, le premier en se débrouillant seul face à Murdock partant de plus en plus de son statut d'avocat, la seconde en évoluant toujours un peu plus. Nous l'avions quitté encore perdue, désormais Karen est une femme qui s'impose et devrait encore s'affirmer par la suite. Le côté procédural est toujours intéressant, montrant les rouages du pouvoir et les magouilles universelles avec des dommages collatéraux. Les épisodes ont beau duré entre cinquante et soixante minutes, le récit est si passionnant et la réalisation si punchy que c'est tolérable. Rien à voir avec Game of thrones (2011-) où les scénaristes se réveillent toujours en fin de saison pour donner le coup de grâce (le réveil pour d'autres). La réalisation est à nouveau à la hauteur des attentes, notamment dans des corps à corps bien filmés et un nouveau plan-séquence de qualité. S'il n'est pas total contrairement à celui de la première saison, il n'en reste pas moins un merveilleux tour de force, d'autant que c'est un pur moment d'action. Pas tous les jours que vous verrez cela chez Marvel. (Fin des spoilers)

Daredevil saison 2 (Punisher)

Une seconde saison magistrale interrogeant sur le rôle du vigilante et introduit merveilleusement le Punisher.

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Commentaires
T
Je suis en train de regarder cette seconde saison et c'est effectivement une réussite. De toute façon, quand j'ai su que le Punisher serais incarné par Jon Bernthal (que j'avais adoré dans walking dead), j'ai su que les producteurs avaient fait le bon choix. Au chiottes le Tomas Jane ridicule qui se prend pour Mac Guyver. Et même si j'aimais bien la version avec Ray Stevenson, c'est bien plus réussi ici.
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2
Une série qui redore le blason du justicier aveugle et celui du punisseur, salement souillés par la performance de Ben Affleck et de Thomas Jane. J'y jetterais donc un oeil quand j'en aurais l'occasion.
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A
ça ne pouvait pas être pire de toute façon...
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P
Je viens juste d'attaquer cet après-midi, après une saison 1 formidable, habitée par un Caïd comme on en a rarement vus (d'Onofrio impérial). Je reviendrai lire ton avis détaillé quand DD aura réglé leur compte à ses nouveau ennemis.
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V
Les Marvels envahissent même la télé, avec plus de succès apparemment. J'avoue que je suis très peu porté sur les séries.
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