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1 juillet 2014

Stephen Chow revisite Olive et Tom

shaolin soccer

Genre: action, sport, arts martiaux, comédie
année: 2001
durée: 1h35

L'histoire: Fung était une légende vivante du football, jusqu'à ce qu'il fasse perdre le championnat à son équipe. Fous de rage, les fans ne le lui ont pas pardonné. Aujourd'hui, Fung s'occupe du matériel de la Team Evil, l'équipe de son ancien partenaire, Hung. Lorsque Fung est renvoyé, il se tourne vers Sing, un moine du célèbre temple Shaolin qui possède des dons extraordinaires en matière d'arts martiaux. Lorsque Fung voit Sing mettre en déroute une bande de voyous avec un simple ballon de football, il a l'ingénieuse idée de créer une équipe de foot Shaolin pour vaincre ses adversaires.      

la critique d'Alice In Oliver:

Stephen Chow est à la fois acteur, réalisateur et producteur. Il imposera rapidement son style tout d'abord dans son pays (Hong Kong) dans les années 19820 et 1990. A partir de 1994, Stephen Chow commence à faire parler de lui en dehors de ses frontières, notamment avec Le Roi de la Comédie et Bons baisers de Pékin. Pourtant, c'est vraiment en 2001 que les choses s'accélèrent avec Shaolin Soccer.
Trois ans plus tard, Stephen Chow confirmera avec Crazy Kung-Fu. Bref, pas besoin d'être un génie pour comprendre que l'acteur-réalisateur est un passionné d'arts martiaux, mais pas seulement. Visiblement, Stephen Chow a baigné dans les films de Bruce Lee, les mangas et l'univers de Tex Avery.

Stephen Chow aime aussi ces personnages faibles, qui ne paient pas de mine mais capables de renverser des montagnes face à l'injustice de notre société. C'est un thème déjà présent dans Shaolin Soccer mais que Stephen Chow reprendra dans Crazy Kung-Fu.
Non seulement, Shaolin Soccer connaîtra un succès commercial à l'étranger mais sera plusieurs fois récompensé: prix du meilleur film étranger, prix des meilleurs effets visuels ou encore prix des meilleures chorégraphies. Même la presse ne tarit pas d'éloges envers ce nanar (car oui, c'en est un ! Mais j'y reviendrai...).

shaolin_soccer_siu_lam_juk_kau_2001_portrait_w858

En vérité, Shaolin Soccer est un curieux mixe entre les films de Bruce Lee, Tex Avery et le manga Captain Tsubasa, soit Olive et Tom en français. Pourtant, Stephen Chow possède d'autres références et effectue plusieurs clins d'oeil à des films bien connus. On pense parfois à Matrix, Tigre et Dragon et même à Jurassic Park ! Shaolin Soccer mélange donc plusieurs genres très différents: le sport, la comédie, le kung-fu et l'action sur grand écran.
Pas facile de combiner tous ces styles sans sombrer dans le grand n'importe "nawak". Sur ce dernier point, Shaolin Soccer n'est pas exempt de défauts. 

Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Fung était une légende vivante du football, jusqu'à ce qu'il fasse perdre le championnat à son équipe. Fous de rage, les fans ne le lui ont pas pardonné. Aujourd'hui, Fung s'occupe du matériel de la Team Evil, l'équipe de son ancien partenaire, Hung. 
Lorsque Fung est renvoyé, il se tourne vers Sing, un moine du célèbre temple Shaolin qui possède des dons extraordinaires en matière d'arts martiaux. Lorsque Fung voit Sing mettre en déroute une bande de voyous avec un simple ballon de football, il a l'ingénieuse idée de créer une équipe de foot Shaolin pour vaincre ses adversaires.

shaolinsoccer1

Comme je l'ai déjà souligné, Shaolin Soccer est le premier succès international de Stephen Chow. Il faut dire que le film semble avant tout s'adresser et taillé pour plaire au public occidental. Car soyons honnête: malgré ses acrobaties à couper le souffle (je le reconnais), son humour décomplexé du gland (le film a le mérite de ne jamais se prendre au sérieux) et toutes ses chorégraphies volantes et improbables, Shaolin Soccer est franchement idiot et brille surtout par sa stupidité.
Certes, impossible de ne pas rire aux éclats devant la bêtise (volontaire) du film qui repose avant tout sur un concept. 

Shaolin Soccer : photo

En vérité, Shaolin Soccer a même le toupet d'aller encore plus loin qu'Olive et Tom. Personne n'aurait osé. Stephen Chow l'a fait. Personnellement, je suis partagé entre le film franchement médiocre (en gros, merci de mettre votre cerveau de côté) et le nanar tout simplement génial d'inventivité.
En effet, dans Shaolin Soccer, il existe une certaine alchimie assez étrange: un peu comme si Jim Carrey rencontrait Bugs Bunny et Les Fous du Stade. Et c'est aussi cela qui nous manque aujourd'hui, même dans les nanars récents, à savoir réaliser un film complètement dingue qui se permet de partir et d'exploser dans tous les sens.

La critique de Borat

Voici probablement une de mes premières sensations vers le cinéma asiatique. Une époque où je commençais seulement à découvrir Jackie Chan durant ses années ricaines (ce qui aujourd'hui me déprime au plus haut point, tout comme ses prises de position sur son cher pays). Ainsi par un mardi (je crois que c'était le lendemain des Oscars de 2004) où on avait Canal+ et où j'étais dans un état que je qualifierais au mieux de gastrique, on s'est fait une soirée Asie avec Shaolin Soccer de Stephen Chow et Dark Water de Hideo Nakata. Deux films n'ayant strictement rien à voir aussi bien dans leur nationnalité (Hong-kongais pour l'un, japonais pour l'autre), ni le même genre (comédie et épouvante) mais qui étaient rassemblés pour un double feature explosif. Shaolin Soccer appartient à ces films décomplexés typiques d'une certaine Asie (même si le Japon est bien plus foufou, cf Zombie ass) avec un humour souvent visuel voire terriblement potache. Sortant par chez nous juste après la Coupe du monde 2002, Shaolin Soccer était là pile poil pour faire passer la pillule après un très mauvais mondial pour nos chers francophones. Ce qui n'a pas empêché les Weinstein de remonter le film y compris en France, ce qui fut rectifié sur le DVD.

Le film a vite obtenu un statut culte quelque peu surdimensionné permettant à Stephen Chow d'enchaîner avec Kung fu hustle ou de se lancer dans une adaptation du Frelon vert (qu'il ne fera finalement pas). Shaolin Soccer commence ainsi: un entraîneur de football rate son match et se fait virer d'une équipe prestigieuse par des patrons bouffant plus du cigare que du ballon rond. Par vengeance (ou soif de vaincre) il découvre un moine shaolin incarné par Chow. En le voyant faire, il se dit qu'il pourrait monter une équipe de football entièrement composée de combattants du shaolin. Comme beaucoup de comédies, voici un postulat assez banal: des outsiders qui vont devenir attendus à chaque nouvelle étape jusqu'au grand final. On a déjà vu cela plus d'une fois mais encore faut-il que cela fonctionne. Heureusement c'est le cas ici. On peut même dire que le film repose aussi sur la galerie de personnages. Outre l'entraîneur et Chow, on a aussi un binoclard en perte de confiance, un petit gros qui a bien besoin de trouver sa voix, un gardien qui ressemble comme deux goutes d'eau à Bruce Lee dans Le jeu de la mort. la jeune fille qui galère à faire des petits pains. Que des personnages qui ne connaissent pas leur voie et qui peuvent la trouver avec le shaolin.

Pour la dernière et sa pseudo histoire d'amour, on pourra trouver cela quelque peu culcul avec musique qui va avec surtout que les asiatiques ont toujours le chic de créer ce genre de situations (j'ai vu ça encore dernièrement sur Time and tide de Tsui Hark). Le traitement des personnages peut paraître naïf voire cliché, ce n'est pas le but du film. Le but est de faire un film fun voire un beau nanar poilant où la connerie est de mise et tous les coups sont permis. Il n'y a pas à dire, Shaolin Soccer assume pleinement sa bêtise, voire s'en revendique ne s'imposant jamais au premier degré tant c'est assumé. Alors Chow sait bien que pour faire son film avec un mélange de foot et de baston, il est obligé d'envoyer la marchandise ce qui est une nouvelle fois le cas. Le film accumule les scènes invraisemblables et cartoonesques semblant sortir d'Olive et Tom (Captain Tsubasa). Vous vous souvenez des frappes suréalistes qui ponctuaient sans cesse le manga ou la série? Dites vous qu'ici c'est peut être encore plus con et bourrin. Rien que le coup final avec le gardien reste un grand moment de poésie ambulante. Un pur plaisir coupable de voir des mecs se foutrent sur la gueule pour mettre un ballon dans le but. Bon après, on a vu bien plus fun mais Shaolin Soccer remplie plutôt bien son contrat.

Un plaisir coupable qui s'assume complètement dans son postulat.

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Commentaires
A
clair !
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A
oui enfin, on en revient presque au même: la seule différence tient dans notre qualification: nanar ou plaisir coupable.
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A
à borat: finalement, même ni nos critiques sont différentes, on se rejoint sur ce film
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T
Ce film est très con mais totalement fun :D
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