Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cine Borat
Archives
Cine Borat
  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
20 août 2014

Une nounou d'enfer

Un père venant de divorcer trouve le moyen de voir plus ses enfants en prenant les traits d'une nounou...

Madame Doubtfire (affiche

En 1993, Robin Williams est déjà plus ou moins au sommet, suite à un grand nombre de succès critique et public à l'image du Cercle des poètes disparus (Peter Weir, 1989) ou Good Morning Vietnam (Barry Levinson, 1987). Mais si Hook (Steven Spielberg, 1991) a très bien marché, il a été accueilli sèchement par la critique. Il fallait donc un gros succès populaire pour le remettre d'aplomb. Si Aladdin (Clements, Musker, 1992) lui a permis un succès sur ses seules qualités de doublage (rappelons qu'il était la voix du Génie en VO), c'est Madame Doubtfire qui renfloua les caisses. Le film devient le deuxième plus gros succès de 1993 derrière Jurassic Park (Spielberg) et en France il accumule un peu plus de 5 millions d'entrées. A la barre, Chris Colombus scénariste de Gremlins (Joe Dante, 1984) et Les Goonies (Richard Donner, 1985) ; et réalisateur de Maman j'ai raté l'avion et sa suite (1990-92). Un pro de la comédie grand public. Si Madame Doubtfire n'est pas le meilleur film de l'acteur, il se révèle néanmoins une réussite et un film terriblement attachant. 

Madame Doubtfire (photo 1

Au vue du sujet, on pouvait tout de même prendre peur avec ce mélange de Tootsie (Sydney Pollack, 1982) et Kramer contre Kramer (Robert Benton, 1979). D'un côté, l'acteur au chômage trouvant un rôle en or en incarnant une femme, de l'autre deux parents faisant tout pour garder leur (s) enfant (s) dans un désastreux divorce. Ceci est un peu évité par le fait que la comédie est bien plus présente que le drame, même si certains moments de tendresse arriveront. Dès les premières minutes, Williams renvoie une pique à sa propre expérience sur Aladdin, où Disney n'avait pas respecté son contrat sur la promotion du film. En effet, l'acteur se voit ici lui-même prendre la porte suite aux mauvaises ententes avec ses employeurs. Une séquence d'ailleurs assez amusante, où l'acteur improvise comme souvent avec un ton savoureux. On voit ensuite un père de famille dévoué à ses enfants, mais dont le mariage semble tellement battre de l'aile que sa femme (Sally Field) demande le divorce. Un père trop bordélique, une mère dépassée par les excès de son mari et les trois enfants de voir leur père partir du domicile familial (Lisa Jakub, Matthew Lawrence et Mara Wilson).

Madame Doubtfire (photo 2

L'élément déclencheur arrive donc assez rapidement. Voulant faire une farce à son ex-femme, il enchaîne les appels téléphoniques avec de fausses nounous avant de trouver la bonne. Pris au piège de son propre canular, le père devient alors Madame Doubtfire, nounou venant d'Angleterre et dont son cher Winston est mort depuis quelques mois ou années. Une transformation plutôt délirante où Barbra Streisand s'en prend plein la tronche le temps d'une séquence. C'est là que commence la partie la plus intéressante. Jouant un pur rôle, le père redevient l'acteur et retrouve un rôle phare : celui qu'il joue devant ses enfants. Il leur fait un tel show que seul la plus petite de ses enfants ne remarque pas qu'il s'agit de son père, pas même sa femme qui aurait pu le repérer suite à certaines allusions de Madame Doubtfire (par exemple, sur la tenue vestimentaire ou sur le possible rencard avec Pierce Brosnan). Pendant ce temps il essaye de trouver un nouvel emploi avec un patron de chaîne de télé pour enfants (Robert Prosky qui ironiquement jouait un présentateur délaissé dans Gremlins 2).

Et si la roue tournait enfin pour cet acteur dit raté ? Williams tient à bout de bras le film, le faisant monter à un haut niveau. Si Madame Doubtfire n'avait pas eu un acteur fort, il serait probablement tombé à plat. Mais grâce à Williams, cela devient un divertissement que l'on regardera encore longtemps durant les fêtes où il est (à juste titre) programmé en général. L'acteur se révèle merveilleusement tragique quand le personnage est pris dans l'engrenage du divorce. L'occasion de montrer que même dans une comédie, il était capable d'émouvoir d'autant que Madame Doubtfire n'est pas toujours très drôle et se veut assez triste dans sa manière d'aborder le divorce. Sally Field s'en sort également plutôt bien en mère détestée, mais qui avait aussi ses raisons. Son choix de divorcer n'est pas vain malgré qu'elle apparaît comme la méchante. Finalement les deux apprennent de leurs échecs. Le film a droit aussi à ses moments de bravoure, à l'image de Williams se déhanchant sur Dude looks like a lady (Aerosmith, 1987) ou ce dîner tournant au vinaigre.

Une comédie enjouée devant énormément à son acteur principal, transformisme émérite.

Publicité
Commentaires
B
En tous cas un film bien moins bon.
Répondre
A
à borat: on aurait eu le droit à un joli nanar, je pense
Répondre
A
pas trop fan de cette comédie à succès. Toutefois, je reconnais la performance de Robin William qui, décidément, nous manque énormément.
Répondre
B
Et sans lui le film serait différent. C'est aussi pour cela que la suite annoncée en avril ne se fera probablement pas. Surtout que les gosses ont arrêté leur carrière depuis.
Répondre
T
Une cuvée épatante que ce film porté par la prestation de Robin Williams. Toujours un plaisir oui, à voir et à revoir sans modération :-)
Répondre
Publicité