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Cine Borat
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  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
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14 novembre 2014

Cuvée première séance, première séquence

"La lumière s'éteint déjà, la salle est vide à pleurer. Mon voisin détend ses bras, il s'en va boire un café. Un vieux pleure dans un coin, son cinéma est fermé. C'était la dernière séquence, c'était la dernière séance et le rideau sur l'écran est tombé." C'est ainsi qu'Eddy Mitchell terminait sa chanson La dernière séance en 1977, devenue ensuite une émission phare de la troisième chaîne de votre télécommande (si tout va bien). Car si le Borat n'en est heureusement pas à sa dernière séance, ni à sa dernière séquence vue, il n'en reste pas moins qu'au cinéma il a bien failli commencer par quelque chose. Ainsi cette cuvée nostalgique, autobiographique, ringarde, vieillote, qui a pris du plomb dans l'aile sera consacrée à la première séance au cinéma de ce bon vieux Borat et il va essayer tant bien que mal de restituer ce qu'il s'était passé. C'était en janvier 2000, ne me demandez pas la date je ne m'en souviens plus mais sachez qu'une semaine ou deux j'allais voir Toy Story 2 avec le centre aéré à sa sortie nationale, donc oui cela devait se situer fin janvier. Le Kinépolis de Thionville (ou plutôt Veymerange, l'hypocrisie étant toujours de mise!) venait d'ouvrir depuis décembre 1999 et je n'y avais pas foutu les pieds une seule fois, ni dans un cinéma. Le Kinépolis a foutu en l'air le Paris, cinéma en plein centre-ville tandis que le Scala est devenu un cinéma d'arts et d'essai (ce qu'il est toujours tout en ayant pris la place du... Paris!).

Un énorme multiplexe comportant également deux restos et un bar. Je n'avais jamais vu cela, le cinéma se résumant alors du haut de mes cinq ans (bientôt six) à ces bonnes vieilles VHS (dont la plupart marche toujours). Je connaissais déjà le principe des bandes-annonces présentes sur les VHS, mais sur grand écran c'était bien plus fun. La séance commençait alors ainsi:


LES BANDES-ANNONCES


Commençons par Anna et le roi. Un film mettant en scène Jodie Foster face à Chow Yun Fat en Siam, aujourd'hui Thaïlande. Plus tard, j'apprendrais que ce fut le remake du film ayant donné l'Oscar à Yul Brynner, mais aussi en regardant les bandes-annonces sur les VHS Warner que le film avait un concurrent animé ni plus, ni moins. Décidément, le film concurrent ne date pas d'hier et aussi bien en live qu'en animation. Je n'ai ironiquement vu aucun des trois (et pourtant j'aime bien Yul Brynner et Jodie Foster). Une grosse production de la Fox, sentant bon l'académique grandiloquent.

Puis voici venir une autre production de la Fox, beaucoup plus attendu cette fois-ci. Imaginez le réalisateur anglais phare des 90's rencontrant la star du plus gros succès de tous les temps et deux jeunes espoirs du cinéma français. Il n'en fallu pas beaucoup pour échauffer les tabloïds d'autant que certains murmuraient que l'amerlocke allait avec la jolie française. Ce film est bien évidemment La plage de Danny Boyle véritable pétard mouillé du début 2000. Ce qui m'avait marqué principalement (ayant cinq belles petites années, le sex-apeal de miss Virginie Ledoyen ne me faisait aucun effet) c'était la chanson de Vast, Touched, qui se trouvait dedans (mais pas dans le film ce qui est fort dommage) et notamment à cause de ses choeurs très particuliers (d'autant que l'on n'entendait que ça). Au final, j'aurais vu le film bien des années plus tard sans en avoir jamais eu un souvenir aussi flatteur. Après le pitoyable Une vie moins ordinaire, Boyle finissait les 90's sur une note désastreuse. J'ai essayé de le voir une fois sur NRJ12 (prémonitoire?) mais j'avais été poussé dans le sommeil par une vicieuse fièvre. J'avais donc entrepris de le revoir en entier. Mal m'en a pris de le voir un soir en streaming (à l'époque où Megaupload était encore au top) et de passer 1h30 merdique après une demi-heure de film franchement sympathique. Le genre de film qui atteint son but en une demi-heure et ne sait plus quoi dire après.

La Plage : Affiche

Ah si se ridiculiser. A un moment, Leonardo Dicaprio regarde Apocalypse Now, alors à un moment il devient un peu comme Kurtz et encore mieux fait le chat! On retiendra également la merveilleuse scène jeu-vidéo même pas digne de la Playstation! Bon on gardera tout de même que la miss Virginie assure en bikini bleu!

Dernière bande-annonce du lot ou alors je l'ai vu très souvent durant cette période, c'était celle de Titan AE de Don Bluth et Gary Goldman. A cette époque, je connaissais déjà Don Bluth et son acolyte par Fievel et le nouveau monde, The land before time, Anastasia et son spin-off désastreux Bartok le magnifique, mais je n'aurais jamais pu lier ce nom à ses films. Tristesse car la plupart de ses films sont à figurer dans les top animation et Bluth est un des meilleurs réalisateurs dans le domaine de l'animation. Titan AE restera sans espoir son dernier film tant le flop fut grandiloquent. La bande-annonce ne dévoilait que des chansons sur une chanson typiquement pop rock comme la bande fm sait en créer (un peu trop même). Et les images pour l'époque était plutôt intéressante, d'autant qu'à cette époque, Star Wars m'était inconnu (je ne découvrirais l'existence de la saga que dans une pub allemande avant d'acheter La menace fantôme en septembre 2000). Au vue des rares propositions de SF et surtout space-opera au moment de sa sortie, Titan AE aurait pu marcher. Il ruinera Fox Animation et lui fera fermer ses portes. Au final, je le découvrirais en VHS l'année suivante (le film sortira en octobre chez nous), devenant même une de mes dernières VHS phares avant de le réévaluer ces dernières années.

Titan A.E. : photo

Une production qui a vieilli pas aidée par un mélange pas assez homogène entre animation traditionnelle classe (le trait de Bluth est comme toujours reconnaissable) et images de synthèse. Sans compter un récit pour le moins bâclé et un brin déjà vu. Il n'en reste pas moins que le film me paraît encore sympathique, peut être à cause de mon attachement pour Bluth et aussi parce que ce film ne fait pas de mal à une mouche et ne mérite certainement pas le fardeau qu'il s'est forgé. Et maintenant passons aux sacro-saintes...


LES PUBLICITéS


 

A cette époque, j'ai eu au combien de la chance, il n'y en avait pas plus que les bandes-annonces, tout du moins à mon sens. A l'heure où je vous parle, les bandes-annonces sont tellement diffusées sur la toile qu'au final les exploitants misent tout sur les sponsorts. C'est vrai que ce n'est pas comme si les multiplexes ne se faisaient pas assez de publicité à l'intérieur de leur complexe à coup de Coca Cola et autres Miko, quand ce ne sont dorénavant pas un stand pour goodies! Mais à l'époque, même les pubs avaient le mérite d'être sympa. C'est notamment le cas de cette pub Miko que j'avais il me semble vu à l'époque. Les anges qui se foutaient sur la tronche à coup de pistolets Cornetto c'était tout de même fun surtout sur Tom Jones. J'avais une autre pub en tête, celle de Miko avec la chanson True. Encore un truc de séduction où un couple se fait autour d'une glace. Malheureusement, je n'ai pas pu vous la trouver (déjà que j'ai galéré pour la première), alors pour compenser petit rappel musical pour que vous chers amoureux vous puisiez danser un slow, que les mecs tout seuls comme Borat puisse se permettre un moment séduction merveilleux et que les âmes amoureuses se rencontrent bien évidemment. Tout de suite, True de Spandau Ballet.

Et évidemment que serait une séance de cinéma sans ce bon vieux Jean Mineur, sa veste bleu, son chapeau et sa foutue pioche de Médiavision. Une agence pour que les publicitaires puissent s'exposer au cinéma, ce qui franchement relève de l'euphémisme le plus complet. Mais au moins le spot était cool avec son Jean Mineur partant de l'Espace et arrivant sur Terre en surfant sur une pellicule avant de rejoindre le premier cinéma et de défoncer l'écran avec sa foutue pioche pour que Richard Darbois (enfin il me semble dans cette version phare et restée très longtemps dans les cinémas) entonne le fameux numéro avec notamment son final "0001"! Il y a quelques modifications principalement pour la pub de marques (ironie!), mais la dernière version est selon moi franchement pas belle et très ridicule. 


 

LE SON


 

Avant chaque film vous aviez autrefois soit le spot pour THX, soit celui pour le Dolby Digital. Dorénavant c'est Dolby qui s'en occupe avec son fond type aquatique, mais autrefois c'est soit l'un soit l'autre, soit parfois les deux, ce qui s'avère au combien improbable. En 2000, il y avait ce spot là, mais il y en a eu d'autres comme ceux avec le petit ingénieur et sa boîte à meuh. J'y reviendrais probablement un jour dans ces colonnes, ayant toujours trouvé les pubs THX plutôt sympas quoique violentes pour les oreilles. Pareil pour Dolby dont celle-ci et son canyon me paraît la plus classe. Je me souviens que pour un gamin, ça vous explosait les oreilles au premier rabord. Comme une sorte de rituel.


 

LE FILM


 

Bien évidemment, vous le savez depuis longtemps mais il fallait bien le rappeler. Tarzan fut mon premier film vu au cinéma, un événement en soi, car la première fois que je voyais un film au cinéma dont les premières images m'ont été montré sur VHS. Je savais donc à quoi m'attendre. Une expérience qui m'a donné envie d'y retourner et ainsi de suite jusqu'à aujourd'hui même où ma dernière séance fut Interstellar et d'ici ce soir la restauration 4K de Ghostbusters (je sais, le Borat est un salaud qui vous fait systématiquement saliver!). Même s'il n'est pas parfait, on n'oublie jamais son premier film. Sur ce, je vous quitte sur les bonnes paroles de ce cher Eddy car il n'y a que ça de vrai! Allez à la semaine prochaine!

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Commentaires
B
C'est vrai et leur truc sur les futures sorties sont bien faits. ;)
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T
Bah au Gaumont Amneville y'a pas vraiment de pub pour les commerces locaux ça va.
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B
Jean Mineur est toujours là mais on voit surtout un spot rapide. On n'a plus le fameux 0147200001. ;) Pareil pour les deux sons, désormais on est sur du dolby digital généralement. Alors on a un petit compteur, ça fait boom who et c'est fini. Moins charmant que les conneries de thx ou dolby surround. Puis pareil je ne veux pas être vieux jeu mais on avait bien plus de bandes annonces au cinéma. Les pubs se tenaient à deux-trois et généralement en rapport avec les achats disponibles dans le cinéma. Maintenant tu as l'impression que c'est un spot de pub pour tous les commerces du coin. C'est un peu moins le cas à Metz mais alors à Kinépolis c'est le festival et que pour des trucs inintéressants et sans aucun rapport.
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T
Ca me manque un peu tout ces trucs avant les films. Le "Jean mineur", le "THX", les animations du Dolby surround (ma préféré étant celle avec l'hélico), j'adorais ça quand j'allais au ciné. Encore aujourd'hui, je reregarde souvent ces vidéos là qui font partie intégrante de mes souvenirs de séance ciné d'ado. ^^<br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas, d'aussi loin que je me souvienne, mon premier film au ciné était "Rox et Rouky" ! Encore un Disney tiens donc, c'est étrange :P
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I
Je ne me souviens pas de mon 1er film sur grand écran, mais celui qui m'avait le plus marquée c'était "Bambi" (Hé oui, de mon temps, on allait "voir une toile" uniquement en période de fêtes avec "l'arbre de Noêl" organisé par le C.E de mon père...) <br /> <br /> Par contre, je me souviens très bien de "la dernière séance" et d'ailleurs cette émission revient sur Ciné Action :)
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