L'histoire d'une femme qui n'a plus toute sa tête

genre: horreur, épouvante
année: 1962
durée: 1h25

l'histoire: Suite à un accident de voiture, la fiancée du Docteur Cortner se retrouve décapitée. Sa tête est toutefois maintenue en vie par le scientifique, qui va se mettre à la recherche d'un nouveau corps.

La critique d'Alice In Oliver:

Voilà une véritable curiosité du genre horrifique qu'un certain Ed Wood n'aurait pas renié. D'ailleurs, à ce sujet, le réalisateur qualifia Le Cerveau qui ne voulait pas mourir de "tellement horrible qu'il en devient beau, de manière un peu surréaliste". C'est le moins que l'on puisse dire !
Le Cerveau qui ne veut pas mourir est une petite bisserie sans prétention, signée Joseph Green en 1962.

Cette série B fauchée et réalisée avec les moyens du bord (soit trois francs, six sous) est une énième variation du thème de Frankenstein.
Attention, SPOILERS ! Un homme, le Docteur Cortner, et sa femme, ont un accident de voiture. Suite à cette tragédie, le héros s'en sort mais pas son épouse, qui a la tête décapitée.

Qu'à cela ne tienne, grâce à ses expérimentations et son génie scientifique, le médecin parvient à maintenir en vie la tête de sa femme.
Pour le Docteur Cortner, il faut désormais trouver un nouveau corps. Encore une fois, il s'agit d'un film d'horreur qui explore les thématiques de l'apprenti-sorcier qui cherche à jouer à Dieu et au Créateur.
Ce n'est pas vraiment un thème nouveau puisque James Whale l'avait déjà évoqué à travers la première version de Frankenstein et sa suite, la Fiancée de Frankenstein.

Pour le reste, difficile de se passionner pour le Cerveau qui ne voulait pas mourir. Certes, pour l'époque, le film pouvait paraître terrifiant.
Mais aujourd'hui, le film de Joseph Green est totalement désuet. Impossible de ne pas pouffer de rire devant la vision de cette femme ayant la tête coincée dans une table d'expérimentation.

Toutefois, Le Cerveau qui ne voulait pas mourir reste un nanar sympathique, la faute (ou le mérite...) revenant à son concept surréaliste.
Pourtant, cette petite production souffre de nombreux défauts: les trucages sont franchement médiocres (même pour l'époque).
Ensuite, les acteurs sont unanimement mauvais et n'apportent rien à leurs personnages. Il est donc nécessaire de regarder cette série B au second degré (pour ne pas dire au troisième). Cependant, nul doute que le film de Joseph Green a influencé bon nombre de séries B gores et décomplexées.
On pense notamment à Re-Animator.