Lloyd Kaufman présente son vengeur toxique
genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 1985
durée: 1h25
l'histoire: Les péripéties de Melvin, un technicien de surface dans le club de musculation de Tromaville. Un jour, Melvin est aspergé de déchets toxiques et se transforme en un monstre, nommé le Toxic Avenger.
la critique d'Alice In Oliver:
The Toxic Avenger, réalisé par Lloyd Kaufman et Michael Herz en 1985, est le premier épisode d'une saga hoffique, gore et comique en quatre épisodes.
C'est aussi le premier film de Lloyd Kaufman qui va largement participer à faire le succès des productions Troma.
Ce premier volet est un véritable fuck à la jeunesse américaine, à la société de consommation hypnotisée par l'image d'elle-même, aux politiciens véreux, ainsi qu à un système hollywoodien qui recherche avant tout à faire des recettes plutôt que d'encourager la créativité.
En vérité, The Toxic Avenger n'a pas vraiment de revendication écologique, contrairement à ce que l'histoire pourrait laisser présager.
En effet, le film de Lloyd Kaufman se concentre sur le personnage de Melvin, un technicien de surface qui travaille dans un club de musculation.
Ce dernier est la risée des Monsieur Muscles de service et des jolies filles qui ne cessent de l'humilier et de l'insulter.
Jusqu'au jour où Melvin tombe dans un camion de déchets radioactifs.
Son corps subit alors d'importantes mutations et Melvin devient une créature hideuse et revancharde, qui va mener une justice implaccable dans Tromaville.
Certes, en apparence, le scénario peut paraît simpliste. Pourtant, avec The Toxic Avenger, Lloyd Kaufman prend sa revanche sur un système hollywoodien qui l'a largement rejetté. Les producteurs lui refuseront le droit de lui laisser les mains libres. De ce fait, Lloyd Kaufman semble condamné à réaliser des séries B fauchées.
Qu'à cela ne tienne, le cinéaste peut enfin exprimer tout son talent à travers ce film atypique, qui mélange habilement humour noir, grossièretés, nichons et gore outrancier. Mais derrière toute cette vulgarité volontaire, il faut y voir une critique du culte de la beauté et du paraître.
A partir de là, Lloyd Kaufman signe une comédie horrifique décalée et fait preuve d'une grande insolence.
Et la formule fonctionne à merveille, le cinéaste proposant quelques séquences d'anthologie. Ensuite, le vengeur toxique est un personnage certes laid et grossier, mais paradoxalement attachant.
Un vrai film culte !