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25 mai 2011

Une seule obsession: gagner les Présidentielles !

Conquete

Genre: comédie dramatique
Année:2011
Durée: 1H45

L'histoire: 6 mai 2007, second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, nouveau Président, reste cloîtré chez lui. Il cherche à joindre sa femme, Cécilia. Les cinq années qui viennent de s'écouler défilent et racontent l'ascension de Sarkozy. 

La critique d'Alice In Oliver:

Même pas un an avant les élections présidentielles de 2012, Xavier Durringer s'attaque à un sujet difficile, à savoir les différentes stratégies employées par Nicolas Sarkozy pour accéder au pouvoir.
La Conquête retrace donc le long parcours de ce personnage politique de 2002 à 2007. Pour cela, il faut rendre le film crédible.
Une tâche évidemment difficile tant le piège est de sombrer dans la caricature.

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Avec un tel sujet, inutile de préciser que la Conquête a suscité la polémique et le buzz sur la Toile. Ensuite, on sait que ce genre de film nécessite un casting de qualité. A ce sujet, Xavier Durringer s'entoure d'un casting plus ou moins inégal: Denis Podalydès, Hippolyte Girardot, Bernard Le Cocq, Florence Pernel et Samuel Labarthe. Evidemment, tout le succès du film repose sur les épaules charismatiques de Denis Podalydès, franchement crédible dans la peau de Nicolas Sarkozy.
Même chose pour Florence Pernel dans le rôle de Cécilia.

Par contre, le reste du casting est moins convaincant. Par exemple, on ne retiendra pas grand chose de Bernard Le Cocq en Jacques Chirac, l'acteur étant trop caricatural pour être crédible. Ensuite, d'autres acteurs sont totalement sous-employés. C'est par exemple le cas d'Hippolyte Girardot.
Pour le reste, La Conquête revient donc sur les années Sarko, à savoir ce qui a conduit cet homme politique à devenir le futur Président de la République.

conquete

Sur ce dernier point, La Conquête ressemble davantage à un documentaire-fiction, digne d'une reconstitution made in TF1.
Par là, comprenez que le film ne nous apprend rien de nouveau sur le Président en question, ses petits secrets étant connus de tous.
En vérité, la Conquête est victime de son propre concept, et finalement, de son propre personnage.

Ne l'oublions pas, Nicolas Sarkozy est un personnage médiatique. Il apparaît partout, que ce soit dans les journeaux et à la télévision.
De ce fait, sa vie (politique, personnelle et amoureuse) n'a aucun secret pour les français. La conquête brasse alors toute une série de sujets et de faits sans effectuer la moindre analyse: l'affaire Clairstream, le CPE, la mort politique de Jacques Chirac, la campagne de Nicolas Sarkozy et ses relations tendues avec sa femme Cécilia.

conqu_te

La Conquête nous présente alors un homme politique prêt à tout pour s'accaparer le pouvoir, utilisant largement les médias, un personnage omniprésent mais aussi un habile stratège, qui semble enfin s'intéresser aux vrais problèmes des français. Pour cela, rien de plus simple: il faut concentrer sa campagne sur l'image, à savoir un politicien à la fois libéral, gauchiste, populaire et jouant également sur les terres du Front National. Certes, tous ses éléments sont plutôt intéressants mais sont trop vite balayés par Xavier Durringer.

Ensuite, et au risque de me répéter, le film de Durringer ne nous apprend rien de nouveau. Encore une fois, Nicolas Sarkozy est tellement présent dans les journeaux que tous les faits qui nous présentés sont connus de tout le monde.
De ce fait, La Conquête ne vaut pas beaucoup mieux qu'un énième reportage diffusé par nos chaînes hertziennes.
Seul élément à retenir: l'histoire d'amour entre Sarkozy et Cécilia. Entre ces deux-là, c'est une relation houleuse et ambigüe.

conquete_film_sarkozy

Certes, Nicolas Sarkozy est un "requin" politique prêt à dévorer tout le monde sur son passage. Mais son plus grand rival se nomme Cécilia.
C'est une sorte de baromètre qui lui permet de remporter sa campagne, avec tous les paradoxes que cela comporte (par exemple, Cécilia n'ira pas voter le jour des élections présidentielles).
En vérité, La Conquête aurait dû se concentrer davantage sur cette histoire d'amour plutôt terrifiante. D'ailleurs, même sur ce sujet, le film de Durringer passe en partie à travers. Bref, pas grand chose à retenir de docu-fiction, à l'image de son héros principal, à savoir un homme ultra-médiatique, partout mais finalement nulle part.

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