La marche des morts
En mars, je vous avais déjà chroniquer le pilote de The Walking Dead, la série événement de la chaîne AMC dont le show-runner n'est autre que Frank Darabont, réalisateur des mythiques Evadés, La ligne verte et The Mist. Le premier épisode était assez fidèle aux quinze premières pages du comic book de Robert Kirkman, en dehors du passage du char et quelques rajouts. Je ne reviendrais donc pas sur cet épisode, très bon au passage. Le reste de la saison 1 montre un visage plus différent et prend un bon paquet de libertés envers l'original. (Attention spoilers) Ainsi, on retrouve quelques personnages supplémentaire tels que les frères déjantés incarnés par Mickey Rooker (acteur trop oublié et principalement connu pour Henry: Portrait d'un serial killer et Cliffhanger) et Norman Reedus (vu dans Blade 2); le lourdaux noir; le mari de Carol (mort quand Rick Grimes découvre le camp de réfugiés dans le comic book); et une femme noir.
Des personnages pas tellement utiles, surtout que certains meurent dès la fin de la saison. Au niveau de l'intrigue, d'autres éléments divergent. Ainsi un camp est présent dans la ville de Détroit, alors que dans le comic book, il attérit directement au camp avec Glenn, le jeune asiatique. D'autre part, certains passages ne servent à rien comme l'épisode 4 dans sa grande partie, avec ses aides soignants se la jouant gangsters du dimanche. Sans compter cette conclusion invraissemblable et sans rapport avec le récit initiale. Là où un personnage central aurait dû mourir, suite à la relation houleuse qu'il entretient avec un de ses camerades; on le retrouvera au final dans la seconde saison, alors qu'il n'était plus dans l'arc narratif original dès la fin du tome 1! Darabont évite également de montrer l'entraînement aux armes du groupe, là où Kirkman poussait le vice jusqu'à en donner aux enfants.
Peut être dû au peu d'épisodes (six pour une saison, c'est carrément de l'événementiel et vraiment pauvre même pour une série du câble). Malgré ces quelques défauts, The Walking Dead se révèle un minimum regardable et c'est déjà ça de pris. En espérant quand même que Darabont fera mieux dans la saison à venir, notamment à cause du nombre d'épisodes plus nombreux (treize au total) et des audiences très satisfaisantes. Les acteurs se révèlent pas mauvais dans l'ensemble, surtout Andrew Lincoln incarnant un héros charismatique qui ne sait pas encore l'horreur qu'il va affronter par la suite (et il y en aura un paquet), ni le monstre qu'il risque de devenir. Les zombies du génie du maquillage Greg Nicottero sont affreusement réalistes, sans compter que Darabont n'y va pas de mains mortes. La séquence de découpage de zombie ou la fin de l'épisode 4 sont de grands moments gores.
Le fan du comic-book est quelque peu déçu, comptant trop de libertés artificielles et souvent sans intérêts.
PS: Voici les premières images assez satisfaisantes (mais toujours trop libres) de la prochaine saison, qui s'annonce toujours aussi apocalyptique et avec l'apparition de personnages cruciaux pour la suite.