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20 novembre 2012

Un loup-garou français? On n'est pas sorti de l'auberge!

Trois jeunes américains débarquent à Paris pour la fête, les filles, la picolle... Mais en rencontrant la belle Sérafine, ils vont vite découvrir les non-joies de la lycanthropie...

Affiche Française - Le Loup-garou de Paris

Signé en 1997, Le loup garou de Paris est vendu comme une suite de celui de Londres de John Landis. Si le film se prend un vent remarquable une fois en salle, il se fait remarqué néanmoins à Gérardmer où il commet l'exploi impensable d'être couronner du Grand Prix face à Gattaca. Impensable? Allez demander ça à Ted Kotcheff, président du jury et accessoirement réalisateur de Rambo. Autant dire que quand on voit le film, qui plus est en VO (ce qui est encore plus magnifique), on a bien du mal à croire à cette vanne, d'autant que le film d'Anthony Waller n'est ni plus ni moins qu'un remake de celui de Landis et non une suite (en même temps, vu la fin, c'était pour le moins improbable!). Pire, il commet l'exploit d'être une purge abyssale pour le moins monumentale. Clairement, je ne sais pas ce qu'ont fumé Waller et son équipe, mais je n'en veux pas! A un tel niveau de bêtise, Le loup garou de Paris en met une bonne couche et ce, dès son début. Ainsi, le générique nous présente Paris, sa Tour Eiffel et surtout Notre Dame de Paris sur toutes les coutures. On aurait presque envie de brancher la radio et mettre le CD de la comédie musicale tellement c'est grotesque. Puis on voit ce bon vieux Thierry Lhermitte arrivant comme si de rien n'était avec une blouse de chimiste et une barbe improbable, gueulant à 20m d'un taxi "taxi" et "help" avec une magnifique french accent!

Affiche Française - Le Loup-garou de Paris "Bon les gars, là c'est Pigalle. -J'espère que tu as pris des capotes parce que les parisiennes... -T'inquiète, j'en ai la poche pleine."

D'ailleurs, le film a le mérite d'être une belle séance de jonglage linguistique, la plupart des acteurs parlant english (même français comme Julie Delpy et encore plus improbable Tom Novembre) et de temps en temps, un ricain cause un français avec a very bad accent. Un beau trip de franglais! Et imaginez-vous chers lecteurs que c'est cela pendant 1h30. Le pire étant probablement le scénar, non seulement inexistant mais donnant lieu à des péripéties soit ahurissantes soit complètement débiles. Avec comme exemple cette magnifique séquence pleine de sobriété avec l'américain en chef (incarné par un certain Tom Everett Scott) avec des capotes dans sa poche qui dépasse l'entendement (autant dire qu'au Bois de boulognes, il aurait toutes ses chances) et qui n'hésite pas à en macher une pour faire croire à un chewing gum devant Delpy! Amis poètes... En sachant que ses potes ne sont pas mieux et on aura droit au petit farceur qui mate les seins d'une femme sur un banc avant de se prendre la baffe fatidique. Voilà le genre de touches d'humour remarquables que nous fourni Anthony Waller. Mais attention, le réalisateur ne s'arrête pas là, bien au contraire. Malgré 22 millions de dollars de budget, on a bien du mal à les trouver à l'écran.

 Alors toi, dans le genre je ne ressemble à rien, tu te pose là!

La réalisation fait très téléfilm et surtout Waller accumule les clichés en pagaille. Par exemple, filmer Delpy systématiquement à bicyclette, refourguer à Novembre une pipe pour montrer que c'est un enquêteur , à un autre un petit chien ou de mettre en scène quinze tonnes de péripéties dans le château de Delpy. Encore mieux l'intérieur de la barraque est entièrement en terre cuite et on serait bien partie pour dire que ces scènes ont été tourné dans une cave! Mais au niveau des effets-spéciaux c'est encore mieux. Clairement, j'aurais tout vu en ces années de numérique et de maquillages devenant de plus en plus rares, mais là c'est vraiment du grand art. Il n'y a qu'à voir la bande-annonce pour vous en rendre compte les amis. Non seulement, le loup-garou est entièrement numérique que ce soit pendant et après la transformation. De plus, même s'il était numérique, il aurait pu être bien fait, mais non même pas! De plus, il ne ressemble à rien ou tout du moins pas d'un loup-garou. Ils ont les yeux exorbités, un museau à peine dévoilé et un poil peu visible. Les différentes transformations étant d'ailleurs une belle pantalonade avec Delpy avec seins numériques (fallait vraiment oser surtout que le réalisateur les montrera réellement dans une séquence vraiment ahurissante de bêtise), une autre dans un cimetière en plein ébat (magnifique faux raccord aussi avec notre héros qui retrouve subitement son calbut alors qu'il l'a enlevé juste avant) et puis le final dans le tramway où là c'est le paroxisme.

Tom Everett Scott et Julie Delpy - Le Loup-garou de Paris "Bienvenue dans ma cave... heu ma maison!"

On aurait vraiment envie de dire à Len Wiseman que ses loups dans les Underworld ou même ceux de Twilight sont vraiment classes à côté de ces machins-choses-trucs-ramassis de capote trouée (tiens donc!). Même rengaine pour les sauts du héros au début comme à la fin, dont on voit à vingt kilomètres qu'il s'agit de séquences faites sur fond vert. En bon ressucé, Waller n'hésite pas à copier sur l'ami Landis sur plus d'un point. Que ce soit la séquence du cauchemar ici matérialisé par la vision du héros de Delpy subitement poilue du torse ou encore les morts réapparaissant. C'est le cas de son pote tué par le chef des lycanthropes de Paname et de la pouf qu'il a failli se taper dans le cimetière avant de la trucider. Sauf que le trip tourne complètement en rond, d'autant que Waller croit nous faire rire avec ce genre de séquences. ça ne marche d'ailleurs pas plus à cause des SFX encore une fois franchement risibles. Surtout qu'un an avant, Fantômes contre fantômes avec juste 8 millions de plus faisait vraiment mieux au niveau des incrustations des morts dans un décor réel. N'a pas le talent qui veut. D'ailleurs, en parlant de Peter Jackson, ce dernier réussisait à faire de purs chefs d'oeuvre avec encore moins d'1 million de $ pour faire ses zombies ou extraterrestres. C'est dire si ce Loup-garou de Paris se révèle absolument fainéant et ridicule. Et puis il y a les acteurs absolument lamentables. Que ce soit Tom Everett Scott insupportable (calbut ou pas), Delpy à côté de ses pompes, les guests d'un ridicule incroyable (la palme à Novembre qui est sauvé par un trou!).

Tom Everett Scott et Julie Delpy - Le Loup-garou de Paris

Une sorte de remake lamentable sur tous les points: réalisation, scénar, interprétation et encore pire, effets-spéciaux!


Le Loup-garou de Paris - Bande annonce FR par _Caprice_

PS: Vu que je vous sens chaud pour vous faire une soirée nanar, voici le film en VO non sous-titrée. Je tiens à vous dire que ça ne change pas grand chose, vu que le film est totalement compréhensible!

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Commentaires
B
Tu me raconteras mais en tous cas, je ne suis pas du tout étonné par les rires en succession. Attends d'être à la capote!
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J
I love it !<br /> <br /> Oh la la, je suis en train de regarder le début du film. Lhermitte, mon Dieu... je pense qu'on va se le regarder ce soir entre potes, il va y avoir des éclats de rires assez navrés...
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B
Pour l'avoir vu la semaine dernière, je ne trouve pas du tout que c'est le cas. C'est vraiment très moche et daté, les acteurs sont affreusement mauvais, ça se veut une séquelle du film de Landis mais c'est surtout un remake déguisé et les moyens ne manquaient pourtant pas même pour l'époque. Preuve en est avec ma comparaison avec Peter Jackson. Et pourtant c'est une coproduction.
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M
Vraiment pas terrible, pour sûr, mais ça se laisse regarder sans déplaisir malgré tout je trouve.
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B
Sinon si tu veux te marrer devant une grosse bouserie, la dernière vidéo est là pour toi. En tous cas, un sacré bouzin aux sfx pour le moins détonnants et dans le mauvais sens du terme.
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