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Cine Borat
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19 novembre 2012

Un cri en pleine Angleterre

Jack et David sont deux étudiants américains se trouvant en pleine cambrouse anglaise. Jack se fait tuer un soir de pleine lune par une sorte de gros chien enragé. La population nie, mais David le sait bien car lui-même commence à devenir un loup-garou...

Affiche Française - Le Loup-Garou de Londres

Voilà la soi-disante référence du film de loup-garou. Il faut dire qu'au fur des années, Le loup-garou de Londres n'a cessé d'augmenter son statut culte et notamment dans la pop-culture. Si bien que de nos jours, aucun de ses films de genre ne peut passer sans sa bonne grosse transformation bien vicelarde! Pour autant, la réputation du film en question mais paraît pour le moins étonnante et ce n'est pas à cause du côté "je suis trop jeune pour ne pas apprécier" ou "tu n'étais pas là à l'époque tu ne peux pas comprendre". Comme je l'ai déjà fait savoir, la période 80 est ma préférée en terme de cinéma. De plus, vous avez pu lire une critique très enthousiaste de Hurlements, autre gros film de loup-garou d'un an de plus. Et en sachant que c'est surtout au niveau du fond que le film de John Landis me dérange particulièrement. Le principal problème est son mélange d'horreur et de comédie. Là clairement ça ne fonctionne pas, au contraire des amis zombies. De plus, Landis a bien du mal à doser les séquences de comédie qui durent souvent trois plombes pour pas grand chose. Le genre à en faire des tonnes. On pense notamment à la séquence dans le cinéma avec les morts qui causent dans un désintérêt violent. Au moins avec Peter Jackson, on en rigole (cf Braindead).

On parle tout de même du mec d'American College et Les Blues Brothers! Décidemment le virage n'a pas été entamé et cela se verra encore plus sur tout le reste de sa filmographie. On citera le vain Série noire pour une nuit blanche ou le piètre Flic de Beverly Hills 3. Sans compter l'histoire d'amour sans relief si bien que le final en est pour le moins gâché. Si Landis marque de grands points c'est dans son traitement du loup-garou. Déjà l'attaque dans la campagne anglaise est pour le moins redoutable et violente. On le verra notamment aux marques sur le visage et le torse de Jack, revenant d'entre les morts tel un fantôme pour hanter son pote David. A force de visions morbides (dont une séquence avec des sortes de zombies nazis débarquant en plein numéro du Muppet Show! Une séquence plus ou moins ironique mais absolument cruelle et viscérale), David va bien vite comprendre qu'il commence à avoir des instincts primitifs. Cela passe par le sexe (l'infirmière prendra du bon temps avec lui dans une séquence sans intérêt mais très longue) et surtout les délires. Un coup, il voit Jack un coup des victimes. Personne ne veut croire qu'il est un loup-garou? Le carnage n'en sera que plus grand!

Evidemment comment ne pas parler de An american werewolf in London, sans évoquer la transformation de David en bête? On ne peut passer à côté du travail monstrueux d'un Rick Baker en grande forme. Un véritable chef d'oeuvre que cette séquence dans tout ce qu'il y a de plus dégueulasse. Aujourd'hui, cela sonnerait comme un vulgaire cliché dans un cinéma d'horreur tourné sur le gore sans reflet. Mais ici, non seulement cela renforce l'horreur d'un film qui finalement en représente peu, mais finalement beaucoup d'un coup. Là c'est le cas. Manque de bol, une fois assemblé, le loup est moins convaincant en mouvement. D'ailleurs, Landis préfèra montrer parfois le point de vue de la bête en plan-séquence ou celui de la victime fuyant pour faire un peu cache-misère. C'est le cas dans la séquence du métro bien que très angoissante. On retiendra également le final, véritable carnage en puissance. On ne peut donc que regretter que Landis n'a pas osé faire un pur film d'horreur, à l'image de Joe Dante avec Hurlements (et pourtant, j'ai vu ce dernier après). De plus, David Naughton n'est pas très à l'aise dans son rôle et dans l'ensemble, se révèle un peu trop caricatural. La prestation tout en fantaisie macabre de Griffin Dunne est beaucoup mieux.

Un film qui aurait mieux fait de faire dans l'horreur au lieu de s'encanailler dans un humour parfois lourdingue. Un rendez-vous manqué en ce qui me concerne.

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Commentaires
B
Perso je n'ai pas vu l'intérêt comique de la chose bien au contraire. Je ne vois même pas l'intérêt d'en faire surtout de cette manière. Sans compter un acteur principal peu convaincant.
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P
Très déçu comme toi la première fois que je l'ai vu au point de le bouder pendant très longtemps. Je l'ai ensuite reconsidéré autrement, et redécouvert sa dimension vraiment hilarante et son approche à la fois sérieuse et décalée (humour surréaliste). Je le place aujourd'hui parmi les meilleurs films du genre.
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B
Trouvé sur Cinémovies. L'humour ne m'a pas convenu en effet et c'est dommage car le reste est bon dans l'ensemble. Le film est comme bloqué par l'humour maladroit et souvent déplacé. Les âmes qui viennent hanter le loup ne me dérangent pas, c'est surtout l'humour qui me bloque.
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J
Ah, enfin un truc que j'ai vu. Magnifique affiche en tout cas, je ne la connaissais pas... Sinon, dommage que l'humour n'ait pas fonctionné avec toi. Si quelques moments font sourire, je me suis visiblement moins ennuyé que toi. Perso, j'ai trouvé que le film n'avait pas du tout vieilli, si ce n'est un peu à cause de la mode vestimentaire. Et puis, le côté malédiction est là : les âmes qui viennent hanter le loup garou jusqu'à ce qu'il meurt...
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B
Je n'irai pas jusqu'à moyen mais décevant. Surtout que l'humour est souvent à côté de la plaque.
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