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18 décembre 2016

Cuvée 100% Mickey #2

La Cave de Borat continue son cycle à travers le cinéma de Walt Disney. Après nous être intéressé aux relectures et au passage du studio à l'animation en images de synthèse, allons vers d'autres horizons au pays de Mickey. (Attention spoilers)

  • Disney revient aux contes

Enchanted adams

Outre les relectures de La belle au bois dormant et Cendrillon effectuées par Robert Stromberg et Kenneth Branagh (2014, 2015), les studios Disney sont revenus par deux fois aux contes à travers des productions live-action. Enchanted (Kevin Lima, 2007) a d'ailleurs une particularité : il est le premier film Disney à utiliser de l'animation traditionelle depuis 2004 (La ferme se rebelle fut le dernier, rappelons-le). Des passages animés plutôt ravissants pouvant s'aider de l'expérience du réalisateur (on lui doit notamment Tarzan) et annonciateurs du look cgi des prochains films Disney post-Robinson. Ils servent à introduire les personnages à Andalasia, monde typique des contes de fées qui est un genre récurrent du studio. L'occasion pour le studio de parodier ses propres films avec une certaine habileté, tout d'abord en évoquant des clichés récurrents. La jeune femme fleur bleue qui tombe amoureuse du prince au premier regard (Amy Adams et James Marsden), dont la mère ne veut pas de cette liaison (Susan Sarandon) et s'aide d'un valet (Timothy Spall) pour la faire disparaître. Pour le reste, Enchanted cite au moins trois classiques précisément: Blanche Neige et les sept nains (David Hand, 1937), Cendrillon (1950) et La belle au bois dormant (Clyde Geronimi, 1959). Pour la première, Kevin Lima cite tout d'abord la scène de rangement chez les nains (Giselle demande aux animaux du coin de nettoyer l'appartement de Patrick Dempsey).

enchanted dessin

Après l'avoir envoyer dans notre monde, la Reine Narissa cherche à tuer Giselle une bonne fois pour toutes et quoi de mieux que par des bonnes pommes rouges empoisonnées ? D'ailleurs, le costume de la reine renvoie directement à celui de la belle-mère de Snow White, sans compter qu'elle se transforme aussi en vieille dame pour piéger sa future belle-fille. S'ajoutent ensuite les points communs avec La belle au bois dormant. La chanson True Love's kiss renvoie directement à Once upon a dream, d'autant qu'elle est aussi chantée par les deux amoureux lorsqu'ils se rencontrent. Comme Maléfique, la reine se transformera en dragon à la différence que cette fois c'est la princesse qui tuera le dragon et non l'amant. A noter que dans les trois films, l'héroïne est réveillée par le baiser de son prince charmant. Quant à Cendrillon, Lima reprend l'histoire du soulier (pas en vair toutefois) et du bal. Le film reprend même l'aspect livre ouvert et refermé pour symboliser le début et la fin du film, renvoyant à la méthode initiée par Walt Disney dès 1937. On regrettera certainement le côté très fleur bleue, voire carrément romcom du film, à l'image de toute la sous-intrigue sur le couple Dempsey-Idina Menzel qui n'a au final que peu d'intérêt. Ironiquement d'ailleurs la future reine des neiges ne chante pas, y compris le final laissé à Carrie Underwood.

 Il était une fois : Photo Amy Adams, Kevin Lima

Menzel devra attendre 2013 pour casser la baraque avec Disney. Puis il y a le côté un peu prévisible qui peut aussi jouer au fil du film, malgré un casting plutôt en forme (beaucoup ont enfin fait attention à Amy Adams grâce à ce film, il était temps...). Mais en cette période de Noël c'est un film idéal à regarder en famille. On ne peut pas en dire autant d'Into the woods (2014). Rob Marshall avait déjà montré ses limites avec le nauséabond remake musical de 8 1/2 de Federico Fellini (Nine, 2009), puis le déjà oublié quatrième Pirates des Caraïbes (2011), ici on atteint le point de non-retour. Le problème quand une comédie-musicale est mauvaise n'est pas le trop-plein de chansons, un musical devant en être fourni pour en être un, c'est même sa principale raison d'exister. En revanche, si les chansons ne sont pas bonnes, là les ennuis commencent à arriver. On a beau chercher après la vision, aucune ne reste en tête si ce n'est négativement. Ainsi l'une d'entre elle est même un bordel cacophonique, où tout le monde chante en même temps dans un brouhaha horrible. En soi les acteurs ne chantent pas si mal, d'autant que certains ont déjà montré qu'ils savaient chanter (James Corben et Anna Kendrick notamment). Mais les chansons et la manière de les interpréter ne sont clairement pas bonnes. Puis il y a un aspect pénible qui peut ruiner n'importe quel musical: chanter des dialogues (comprendre chanter "passe moi le sel"). Ce qui est le menu fretin d'Into the woods.

into the woods poster

A cela se rajoute une histoire qui en englobe beaucoup trop, au point de faire un peu tout et n'importe quoi. La sorcière (Meryl Streep) en vient à être à la fois celle qui condamne le Boulanger (Corben) à rester stérile et celle qui emprisonne Raiponce (Mackenzie Mauzy). Les différents éléments qu'elle demande au Boulanger et à sa femme (Emily Blunt) amènent à des personnages de contes (Jack l'enfant aux haricots magiques, Raiponce, Cendrillon, le Chaperon Rouge). Evidemment, tous n'ont pas la même importance (Rapunzel n'a aucune consistance, le Chaperon Rouge n'existe véritablement que durant le premier acte) et c'est bien tout le problème. On peut également se demander où est l'intérêt pour Disney de réadapter Cendrillon alors que leur remake live sortait trois mois après, tout comme Jack et le haricot magique qui aura droit à deux nouvelles adaptations (une live supervisée par Vince Gilligan, une autre en animation). Certes les personnages existaient dans le musical de Broadway, mais leurs retours dans ces circonstances laissent circonspect. On peut aussi s'amuser du comportement douteux de certains personnages, raccords visiblement avec le musical mais dans le cadre présent dans un film tout ce qu'il y a de plus familial (et encore le film a été visiblement bien recadré par les scénaristes).

A l'image d'un prince particulièrement forniqueur (Chris Pine) ou les demi-soeurs de Cendrillon se payant une garde-robe un poil vulgaire. On pourra aussi noter des morts évoquées le plus vite possible, puisqu'il faut mettre le plus de la comédie musicale dans un film qui dure déjà deux bonnes heures. La preuve avec la femme du boulanger morte dans des circonstances à peine évoquées et partant du film à la vitesse de l'éclair. Parfois c'est bien quand ça s'arrête.

  • La révision de Borat #5

atlantis

Pour rappel, la Révision de Borat est une sous-catégorie de critiques effectuées par votre cher Borat où il revient sur son avis délivré sur un film. La critique initiale est laissée et en dessous une autre plus positive (John Carter d'Andrew Stanton par exemple) ou négative (ce fut le cas de Prometheus de Ridley Scott). Etant donné que nous sommes dans la Cave de Borat, vous n'aurez pas la critique d'Atlantide l'empire perdu (Wise, Trousdale, 2001) ici. Toutefois, revenir sur le cinéma de Walt Disney permet ce type d'initiative. Revenons un peu sur un des films méconnus des studios Disney, en raison d'un succès plus que modéré (il n'a pas dépassé son budget aux USA et fut sauvé par les chiffres internationaux). Il y a plusieurs films Disney dont les spectateurs peinent à se souvenir, entre les films à sketches hors Fantasia (qui a déjà vu Le crapaud et le maître d'école ? Pas tous à la fois les gars), Dingo et Max (Lima, 1995) ou un bon nombre des crus des 2000's. A vrai dire, on ressent souvent un black-out chez certains spectateurs entre Tarzan (Lima, Buck, 1999) et au moins La princesse et la grenouille (Clements, Musker, 2009), reconnaissable à une perte de vitesse à la fois commerciale et artistique. Ironiquement, un cru aussi détesté par ses géniteurs comme Taram et le chaudron magique (Berman, Rich, 1985) a fini par acquérir une réputation, à force d'être évoqué comme une "merde" par la presse encore aujourd'hui (n'est-ce pas Studio Ciné Live ?).

nautilus

Il est aujourd'hui réhabilité au moins comme un bon cru auprès de la génération l'ayant découvert en vhs ou en dvd. Il n'est pas étonnant de rattacher Taram à Atlantis The Lost empire, puisque les deux films n'ont pas de chansons (à part pour le générique de fin du film de 2001) et surtout se positionne avec un regard plus adolescent - adulte. Un voeu du studio au début des 2000's avant de voir que cela ne fonctionnait pas dans les salles (l'échec commercial de La planète au trésor fut pour le moins brutal), tout comme c'était aussi le cas dans les 80's avant Oliver et compagnie (George Scribner, 1988). Un film qui apparaît presque comme une anomalie pour le studio (comme Taram), puisque même le genre et ses personnages n'ont rien de réellement enfantins et on sent que les réalisateurs de La belle et la bête ont voulu revenir à quelque chose qui plaisait à Walt Disney : Jules Verne et l'expérimentation scientifique. D'ailleurs, il n'est pas étonnant que le sous-marin s'appelle le Nautilus... A ce vaisseau, se rajoute la technologie atlante à l'image de ces vaisseaux volants, ce robot crabe servant à protéger le reste des fondations de l'ancienne île aux yeux du monde ou ces fameux robots formant un bouclier géant autour de la cité. On voit également les prémices de la Ière Guerre Mondiale à travers les costumes avec masque à gaz ou les mitraillettes lourdes. Idem pour les sortes de delta-planes.

atlantis cité

La guerre se prépare et est ici représenté par un groupe de mercenaires prêts à en découdre pour l'argent. D'ailleurs, ils l'avouent quasiment tous lors de leur entrevue avec Milo: ils sont là pour le cash, rien de plus, là où Milo est réellement passionné par ce qu'il entreprend. Pour perpétuer l'aspect totalement marginal de certains personnages, l'une des rares paroles en français de la Taupe (complètement censurées en vf) sont "est-ce que vous voulez coucher avec moi" (la baffe n'en est que plus méritée).  On est quand même loin des princesses et du politiquement correct évoqué par les détracteurs du studio. De même pour les actions des méchants, Rourke apparaissant comme un baroudeur sans foi, ni loi quand Helga a un look de femme fatale dès sa première apparition. Quant à la princesse Kida, elle se révèle être un personnage n'hésitant pas à en découdre et particulièrement sexy, apparaissant presque comme un équivalent de Milo. Pour preuve, elle essaye de sauver son peuple d'un déclin potentiel, là où lui adopte cette culture enterrée depuis des siècles pour en faire sa nouvelle terre. L'amour brille sous les étoiles... Le travail sur la culture atlante est pour le moins intéressant, puisque l'équipe a crée un langage et une écriture, en plus d'une histoire propre avec des divinités vivantes prenant une femme pour corps, sacrifice qui semble se faire de génération en génération. 

atlantis gif

Le Roi évoquera même le destin funèbre de son peuple après un prologue spectaculaire et dévastateur. Sa soif de pouvoir et de guerre a provoqué la perte de l'Atlantide et les dieux n'en ont fait qu'une bouchée. Un personnage qui payera par la mort de sa femme offerte en sacrifice et manquant de perdre sa fille. Si l'on excepte la chanson du générique à l'utilité particulièrement pauvre (pour le coup, on préféra même la version française...), la musique de James Newton Howard est un véritable bijou en puissance. Le genre qui donne un côté épique pour le moins savoureux aux images, voire multiplie leur intensité par deux. Le compositeur avait déjà fait quelques merveilles sur Dinosaure (2000), mais là c'est un sans faute. Pas étonnant que Disney le reprendra encore pour La planète au trésor (Clements, Musker, 2002). En résultes un film d'aventure à l'ancienne, porté par un look imaginatif et changeant complètement de ce que nous offre Disney habituellement. Les spectateurs n'étaient peut être pas prêts à un cru de ce type, même si Dinosaure avait déjà montré quelques prémices à travers un récit parfois plus radical (l'ouverture renvoyant à une célèbre séquence de Fantasia). Un cru à redécouvrir à l'heure où Disney instaure un troisième âge d'or.

  • Productions en vrac!

rocketeer

Outre l'animation, les studios Disney sont connus depuis les 50's pour des productions live-action. La plus connue à cette époque est certainement l'adaptation de 20000 lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954). Ce cycle spécial Disney est l'occasion aussi d'évoquer certaines productions, notamment celle-ci. En 1991, Disney se lance dans le super-héroïsme. Un sous-genre encore en balbutiement, dont le souvenir de la plupart des spectateurs vient surtout des serials et autres séries télévisées, au contraire de vrais films de cinéma. Ainsi depuis la sortie de Superman (Richard Donner, 1978), on pourra noter l'arrivée au cinéma des personnages de comics Dick Tracy (chez Disney toujours dans un film qui a salement vieilli), le Punisher, Howard the duck, Batman, Captain America et bien évidemment du Rocketeer. Issu du comic-book de Dave Stevens datant de 1982, il met en scène un jeune aviateur découvrant une rocket et devient ainsi un héros dans les 30's. The Rocketeer (Joe Johnston, 1991) arrive à une époque où le super-héros commence à peine à devenir un phénomène au cinéma, d'autant qu'en plus il fait partie d'une vague de films utilisant des héros pulp. Outre le film de Warren Beatty précité, on notera plus tard l'arrivée de The Shadow (Russell Mulcahy, 1994) et Le fantôme du Bengale (Simon Wincer, 1996).

the rocket

Des films un peu kitschs, jouant parfois un peu trop avec l'aspect pop (Dick Tracy ses couleurs criardes et ses personnages grimés, The Phantom et son costume moulant franchement ridicule), dont ressort vraiment The Rocketeer. Le costume est déjà plus sobre (une veste en cuir, un casque, la rocket et des bottes!) et en dehors d'un homme de main volontairement cartoonesque, le film se révèle déjà un poil plus terre à terre que ses concurrents. Le fantastique n'a pas lieu d'être, au contraire des aventures d'Indiana Jones se déroulant sur la même période et avec les mêmes ennemis (les nazis encore et toujours). Le point commun n'est d'ailleurs pas étonnant puisque Joe Johnston a longtemps travaillé pour Lucasfilms y compris sur les films de Steven Spielberg (1981-89). Rien d'étonnant pour lui d'adapter ce héros pulp hérité des serials et de films comme les Indiana Jones. Comme plus tard, Captain America (2011) continuera l'héritage de The Rocketeer toujours sous la direction de Johnston. De même, le film rend hommage à l'époque où il se situe, citant dans un premier temps Errol Flynn sous un air fort sombre à travers le méchant incarné par Timothy Dalton. Un acteur égocentrique et collaborateur des nazis sur le sol américain. Même le gangster incarné par Paul Sorvino ne lui fera pas de cadeau une fois la nouvelle su, en bon patriote qu'il est.

rocketeer girl

A cela se rajoute le look très glamour de Jennifer Connelly, renvoyant à Bettie Page dixit l'auteur du comic-book. L'actrice n'aura probablement jamais été aussi rayonnante que dans le film de Joe Johnston. Sans compter la présence d'Howard Hawks, inventeur de la fameuse rocket (Terry O'Quinn). Le pionnier de l'aviation devient ainsi une sorte de mentor pour le héros (Billy Campbell), jusqu'à lui offrir un avion dans les dernières minutes du film. Si Campbell n'est pas vraiment charismatique, son interprétation est suffisament sympathique pour que l'on puisse trouver son personnage attachant. D'autant qu'il est secondé par un Alan Arkin parfait que l'on qualifierait davantage de second père pour le héros (ses parents ne sont jamais évoqués), le seul qui croit en lui. Le film a tout de même pris dans la figure, non aidé par des incrustations de piètre qualité lors de la première envolée du Rocketeer. Ce type de problèmes apparaîtront un peu moins par la suite, les actions du Rocketeer se déroulant plutôt la nuit comme tout justicier masqué qui se respecte. The Rocketeer bénéficie aussi d'un des meilleurs scores du regretté James Horner, véritable ôde à l'aventure. Classe, épique, trépidant, Horner avait mis les petits plats dans les grands pour ce retour au pulp. Le film n'aura pourtant pas l'accueil mérité. Il faudra attendre plusieurs années pour qu'il se taille une vraie réputation, au point que Disney veuille produire une séquelle avec un personnage féminin.

Avec les moyens actuels, il y a possibilité que cette séquelle aille plus loin que son aîné dans les ballets aériens. Mais malheureusement James Horner ne sera plus là pour lui donner ce côté épique si jouissif... Allez à la semaine prochaine!

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Commentaires
B
On en reparlera dans la semaine. :(
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T
Décidément, après Georges Michael dimanche, voila que ce sont Carrie Fisher (éternel princesse Leïa) et Claude Gensac (les "ma biche" de De Funès résonnent encore à mes oreilles) qui nous quittent. Il est temps que 2016 finisse, c'est vraiment une année de merde.
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A
certes mais quand un dieu te fait une remarque, tu ne le contredis pas, tu l'acceptes
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A
à borat : je préfère largement Darkman...
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T
Je n'ai jamais osé regardé Into the woods, peur de me faire du mal ! :p <br /> <br /> Par contre, j'avoue tout : Il était une fois fait partie de mes plaisirs coupables !
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