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Cine Borat
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1 juin 2018

Mon ami George

Une station transportant des échantillons scientifiques s'écrasent à divers endroits des Etats-Unis, engendrant la transformation progressive d'un gorille albinos, d'un loup et d'un crocodile. Le primatologue s'occupant du premier va essayer de sauver la situation en compagnie d'une scientifique et d'un agent-spécial...

Rampage

Affiche réalisée par Kouji Tajima. 

Ancien catcheur, Dwayne Johnson dit The Rock a tourné son premier film en 2001. Une apparition dans Le retour de la Momie (Stephen Sommers) de sinistre mémoire, mais qui lui a permis d'enchaîner avec un spin-off consacré à son personnage le Roi Scorpion (Chuck Russell, 2002). Après cela, il s'est essayé à tout allant du petit film d'action bien bourrin (cf Tolérance zéro ou Doom) à la comédie (cf The other guys), avant de devenir le fameux "viagras à franchise". Dès lors, The Rock est devenu une véritable machine du box-office et a relancé des franchises potentielles. Le problème comme l'évoquait avec justesse le camarade Critique Masquée (*) est que The Rock a beau être bon dans ce qu'il fait, les films qu'il tourne ou qu'on lui propose ne sont pas forcément à la hauteur de ses capacités. La faute à une époque où le film d'action américain est moins fort, gangréné parfois par un sérieux et des effets de style qui le rendent particulièrement ennuyeux et plus forcément jouissif. On peut aussi constater un manque de réalisateurs forts comme pouvait l'avoir Arnold Schwarzenegger (qui lui passait le relais dans Bienvenue dans la jungle) dans les 80's-90's.

Rampage 2

John McTiernan est désavoué depuis l'affaire Rollerball. Paul Verhoeven fait des films en France loin d'Hollywood. John Milius est à la retraite, Walter Hill fait désormais de la bande-dessinée et James Cameron est sur Pandora. Au point que l'on peut penser que The Rock n'est peut-être pas arrivé à la bonne période. Les 90's ou même les 80's auraient été plus propice pour sa carrière, avec des films au plus gros potentiel. Donc au lieu d'avoir des McT ou des Cameron et en dehors de Michael Bay, il tourne pour des réalisateurs un brin anonymes comme Jake Kasdan (Jumanji Welcome to the jungle) ou Brad Peyton. Ce dernier qui l'a déjà dirigé sur Voyage au centre de la Terre 2 (2012) et San Andreas (2015) lui offre sur un plateau d'argent Rampage (2018). Vous ne le savez peut-être pas, mais au départ Rampage est un jeu-vidéo d'arcade édité par Midway en 1986. Vous pouviez incarner trois animaux géants (le gorille George, le crocodile Lizzie ou Ralph un loup volant) et le but était de dégommer tous les immeubles sur votre passage, le niveau étant fini lorsque tout est rasé.

Rampage

Soit absolument pas un jeu-vidéo avec un scénario ou ne serait-ce qu'un pitch solide. Dès lors, il n'était pas difficile de se dire que les scénaristes du film (quatre crédités) ont dû écrire pas mal de choses avant de montrer les bébêtes en question mettant Chicago à feu et à sang. Si Rampage n'est parfois pas très éloigné du gros nanar, il s'avère beaucoup plus fun et amusant à suivre que son aîné San Andreas, loin de sa dramaturgie souvent à mourir de rire. Certes, The Rock sauve toujours les USA en étant un personnage au passé évident (un primatologue qui manie aussi bien les armes, ce serait trop facile). Mais la dose de pathos que l'on retrouvait dans le précédent Peyton est quasi-inexistante ici. Naomie Harris évoque son passé, mais c'est assez court pour que cela passe et cela fait partie de son animosité envers ses anciens employeurs. Y compris la relation entre le primatologue et son copain George plus que crédible et touchante. Rampage est curieusement juste sur ce type de points, ce qui le rend attachant.

 Rampage - Hors de contrôle : Photo

Peyton n'évite pas la caractérisation clichée de certains personnages, même si on peut en rire. Les méchants (Malin Akerman et Jake Lacy) sont des apprentis-sorciers se foutant copieusement des vies humaines dès l'introduction. Si bien que la suite ne nous étonne pas tellement, ni l'issue d'un d'entre-eux tant le réalisateur insiste longuement sur un gag à venir. Jeffrey Dean Morgan joue l'agent-spécial en mode cowboy cool, quand Demetrius Grosse se retrouve dans la peau du général à qui on dit sans cesse que ça ne marche pas, mais le fait quand même avec pertes et fracas. Mais Peyton parvient à dégager cela en signant un kaiju eiga jubilatoire et qui n'est pas sans rappeler un certain Kong Skull Island (Jordan Vogt Roberts, 2017). Comme lui, Rampage propose un spectacle certes délirant mais où l'on voit facilement les morts à l'écran, au point d'y croire un minimum. Certes, Peyton se veut bien moins graphique que Vogt Roberts (pas de mec écartelé sur un coucher de soleil ici, mais un loup qui se fait un festin de militaires), mais il ne se prive pas pour dégommer tout Chicago, d'autant que les militaires du film n'ont pas eu le temps d'évacuer les trois quarts de la population.

Rampage - Hors de contrôle : Photo Dwayne Johnson

Ce qui rend les scientifiques encore plus véreux, les militaires totalement irresponsables et le chaos beaucoup plus intense. Les scènes de destruction sont folles, d'autant que les animaux sont très bien faits et leurs scènes d'affrontement sont du pur bourre-pif en puissance. L'immeuble tombant avec les animaux dessus tels des conquérants dégommant la Tour de Babel est peut-être la meilleure scène du film, tant la folie furieuse de ces plans vend du rêve de destruction porn. Et The Rock dans tout ça ? Il tire dans le tas en compagnie de George avec un lance-grenade quand il n'improvise pas un atterrissage délirant avec un hélicoptère déjà bien mal en point. Sans compter l'air désabusé qu'il a en voyant le loup qui vole, comme s'il était à la place du spectateur se posant probablement la même question. Si avec ce type de scènes délirantes The Rock n'est définitivement pas l'action-man us des 2010's, on peut manger notre chapeau. 

Rampage - Hors de contrôle : Photo

Rampage avait l'air d'un gros nanar. Il est finalement un kaiju eiga particulièrement généreux et n'ayant pas peur de montrer les désastres colossaux de ses animaux géants. 


PS : Voici la vidéo de mes camarades M Cinéphile et Realgeekbuster avec qui j'ai vu le film. Bon visionnage ! 


 

* Voir https://youtu.be/g0-sw4Zu6tQ

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Commentaires
B
Star wars c'est une saga sur la longueur aussi, même si tu peux te contenter de 5 films à mon sens. C'était aussi une des premières franchises et La planète des singes avait fait pareil avant. <br /> <br /> Mais je vois ce que tu veux dire par le fait d'avoir des blockbusters one shot que l'on pouvait encore trouver dans les 80's et les 90's.1
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A
J'avais bien aimé San Andréas et j'étais curieux de découvrir ce film. Franchement je n'ai pas été déçu par ce long métrage qui est un bonheur pour un amateur de films de monstres comme moi. Et, pour une fois qu'un film n'oblige pas à se taper 14 longs métrages (genre star wars) ou des tonnes de bd ( genre tous les films de super héros) avant visionnage pour être sur de bien comprendre l'histoire, j'apprécie encore plus.
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