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6 juin 2018

Solo on a un problème

Han Solo est un jeune homme essayant de retrouver son ancienne compagne. Sur son chemin, il rencontre Chewbacca et la bande de contrebandiers menée par Beckett...

Solo

Dire que Solo (2018) le dernier spin-off de la saga Star Wars (1977-) revient de très loin serait minimaliste. Au contraire de Rogue One (2016) où Gareth Edwards a tout de même eu un droit de regard sur son film malgré des reshoots effectués sans lui, Solo a eu une production totalement différente. Lancé par Lawrence Kasdan et son fils Jonathan, cette préquelle à La Guerre des étoiles (George Lucas, 1977) devait être réalisé par le duo Phil Lord et Chris Miller, réalisateurs de The Lego Movie (2014) et du dyptique 21 Jump Street (2012-2014). Quatre mois après le début du tournage, le duo est remercié par Lucasfilm pour différents artistiques. A l'heure actuelle, on ne sait toujours pas exactement quels étaient les motifs précis. Il a été dit que les improvisations du duo ne concordaient pas forcément avec la production et encore moins avec l'acteur principal Alden Ehrenreich peu enclin à cela (au point de devoir prendre un coach...). 

Solo 2

Une photo d'un autre temps. Jusqu'ici tout va bien...

Les relations entre les réalisateurs et les scénaristes n'étaient visiblement pas au beau fixe non plus, puisque leurs visions de Han Solo étaient différentes. Sans compter une production qui ne semblait pas aller assez vite selon le studio. Michael K Williams (Boardwalk Empire) devait joué un personnage en performance-capture, il sera finalement remplacé par Paul Bettany sans le procédé. Ron Howard a été très rapidement choisi pour réaliser ce qui au départ ne devait être que des rajouts. Finalement il a tourné 80% du film, ce qui revient à tourner à nouveau pas mal de scènes. Comme très souvent, le réalisateur de Rush a livré le film dans les temps au point qu'il était prêt bien avant sa présentation au Festival de Cannes. La question qui se pose maintenant est est-ce que la production chaotique a impacté sur le film lui-même ? On peut malheureusement dire que oui. Faire une préquelle autour de Han Solo n'avait déjà rien de l'idée de génie (pas plus que de faire un film sur un personnage aussi inintéressant que Boba Fett...).

Solo 3

Solo est finalement un film qui raccroche plus les wagons qu'il ne donne lieu à une histoire intéressante. (attention spoilers) On voit donc comment Han rencontre Chewbacca, puis Lando Calrissian (Donald Glover), comment il récupère le Faucon Millenium, ce qui l'amène à aller sur Tatooine dans les rangs de Jabba le Hutt (que l'on ne voit pas). Les syndicats du crime sont décrits, l'Empire est présent en fond. Ron Howard fait même un clin d'oeil en mettant en scène un personnage bien connu. Sauf que malheureusement pour beaucoup de spectateurs, Dark Maul (Ray Park) a été un peu découpé en deux dans La menace fantôme (Lucas, 1999). Le personnage est depuis revenu à la vie à travers les séries animées The Clone Wars (2008-2014) et Rebels (2014-2018) se situant bien après, soit pas ce qu'a produit Lucasfilm de plus populaire aux yeux du grand public. A l'heure des univers aux films connectés entre eux, ce type de clin d'oeil aura plus tendance à donner mal à la tête ou à susciter l'incompréhension chez le néophyte s'étant contenté des films classiques.

Solo 4

Il est suggéré quelques fois dans le film que Chewbacca a une famille. Une allusion dont on se serait bien passer, puisqu'elle rappelle des heures sombres de la télévision. Mais si, ce célèbre téléfilm que Tonton George a voulu éradiquer de l'univers sans succès. Un certain Holiday Special (1978) où la femme de Chewie faisait la cuisine, où son fils regardait les Jefferson Starship en hologramme et où son père se... faisait des choses en réalité virtuelle. Pas merci Ron ou les Kasdan ou n'importe qui ayant eu cette idée rappelant la pire chiure issue de la franchise. Mais à part ça, le film s'avère très classique avec ses contrebandiers essayant de s'en sortir en faisant des casses pour le personnage de Bettany. Avant cela, Han se sera montré grand pilote dans sa fuite, pas trop mauvais aux cartes et aura fait un petit tour sur un champ de bataille. Des séquences plutôt amusantes et bien faites, permettant au film de rester un peu dans la mémoire du spectateur après son visionnage. (fin des spoilers)

Solo 5

On ne peut pas savoir comment Miller et Lord auraient géré cela, puisque logiquement ce qu'ils ont tourné a été dégagé et leur style ne se ressent à aucun moment dans le film. D'un autre côté, on ne peut pas reprocher non plus à Ron Howard d'avoir fait le boulot plus que de raison. Cité par Lucas pour tourner La menace fantôme à l'époque et réalisateur de la production Lucasfilm Willow (1988), Howard connaît Star Wars. Mais il est arrivé très tard sur le projet, faisant de ce film une pure commande qu'il a exécuté avec énergie mais peut-être avec moins d'intérêt que s'il s'en était chargé dès le départ et si Solo avait été son bébé à lui. Chose qui aurait pu se faire peut-être si la sortie du film avait été mise à noël 2018 au lieu de mai, permettant à Howard de largement retravailler le script à sa guise et de faire ce qu'il avait envie de faire. Au final, Solo est devenu progressivement un non-événement à la promotion tardive (les premières images sont arrivées pour le Superbowl, soit à peine trois mois avant la sortie du film) et suscitant peu d'enthousiasme. Ce qui se confirme par des chiffres au box-office qui n'ont rien d'énormes et un retour critique tout sauf gentillet.

Solo 7

Solo n'est pas un film qui fera date dans la saga, ni un opus qui mérite qu'on s'y attarde vraiment. C'est un film qui ressemble à quelque chose, réalisé sans fougue mais bien fait, avec des scènes d'action jolies à regarder (il y a même Cthulhu). Après une telle production, c'est le minimum que l'on pouvait demander et malheureusement pas plus. Reste à savoir si Solo restera sympathique à la revoyure ou s'il s'avère un spectacle éphémère dont on ne retient que la bonne tenue. Ehrenreich peine à convaincre malgré qu'il ne singe pas le jeu d'Harrison Ford. On a beaucoup évoqué la prestation de Donald Glover qui lui volait la vedette. Mais l'acteur est malheureusement peu présent en raison de l'arrivée tardive de Lando dans l'histoire. Au final, il est bon mais pas de quoi s'enthousiasmer à outrance. Emilia Clarke étonne dans un pur rôle de femme fatale, ce qui lui va plutôt bien. Quant à Chewbacca, il est fidèle à lui-même : aussi sympathique que destructeur quand on l'attaque. Par contre, le robot joué par Phoebe Waller Bridge est absolument insupportable, enfonçant les portes ouvertes au point que sa disparition en cours de route fait bien plaisir. 

Solo 6

Solo est un film qui fait le taf mais rien de plus. Voilà ce qu'il faut malheureusement retenir de ce spin-off qui n'avait pas grand chose pour lui dès le départ. 

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Commentaires
B
J'ai hâte de voir le prochain épisode. Par contre des films comme Solo je m'en passerais pour le coup.
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N
moi perso je n'attends plus rien du tout de star wars!
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B
Honnêtement ça ne vaut pas la peine de passer par le cinéma pour ce film là. Lord et Miller auraient pu donner une âme au film mais plus là, ben il n'y a pas grand chose de nouveau sous le soleil. Le film fait le job mais on attend peut-être plus de Star Wars que ce type de proposition.
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A
Pas encore vu et j'attendrai sa sortie en vidéo pour le visionner, mais à priori, un épisode victime de sa genèse et de ses propres tergiversations. Impression corroborée par ta chronique
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