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10 novembre 2011

Cette mère surnommée Folcoche

vipere_au_poing_affiche

genre: drame
année: 2004
durée: 1h40

l'histoire: En 1922, après le décès de leur grand-mère paternel, un jeune garçon et son frère retrouvent leurs parents venus de Chine. Mais les relations avec leur mère, surnommée Folcoche, vont prendre une tournure cauchemardesque.

La critique d'Alice In Oliver:

L'adaptation d'un roman à succès reste toujours un exercice difficile. Philippe de Broca en a bien conscience, puisque cette version 2004 est également un remake du film de 1971, réalisé par Pierre Cardinal, et porté par l'incroyable performance d'Alice Sapritch en mère marâtre.
C'est donc Catherine Frot qui, 23 ans plus tard, reprend le flambeau, et incarne Folcoche.

Le choix de Catherine Frot est assez convainquant, l'interprète faisant désormais partie des meilleures actrices françaises.
Paradoxalement, ce choix est également assez étrange. En effet, jusque-là, Catherine Frot a surtout joué des femmes gentillettes, sensibles, maladroites et à fleur de peau. Comment va-t-elle se débrouiller dans la peau d'une femme perverse et sournoise ? Telle est la grande question.

vipère

En vérité, le véritable problème de Vipère au poing version 2004 ne vient pas de son actrice principale. Encore une fois, Catherine Frot est assez crédible dans le rôle de Folcoche. Toutefois, inutile de comparer sa performance à celle d'Alice Sapritch. Là où la prestation de Catherine Frot est plus que correcte, celle d'Alice Sapritch était tout simplement exceptionnelle !
Le vrai souci du film repose davantage sur sa tonalité.

La version de 1971 restait un film tragique sur les douleurs d'une enfance perdue, trouvant ses sources dans les non-dits et dans une analyse pertinente des différents protagonistes. Pour cette nouvelle version, Philippe de Broca joue davantage la carte de la comédie et insiste assez peu sur la dimension psychologique de ses personnages. Par exemple, le père Rézeau (Jacques Villeret) est caricaturé à un homme limite simplet et bon enfant.
Ce remake est donc assez éloigné du roman quant à l'analyse de ses personnages.

viperepoing00012h-3626992smxkw_1731

Même remarque pour les deux frères en présence, plus particulièrement Brasse-Bouillon, incarné par Jules Sitruk, un jeune acteur incapable d'insuffler la moindre dimension dramatique à son personnage.
De ce fait, Vipère au poing (2004) s'apparente davantage à une comédie, voire à une comédie dramatique, et apparaît comme une bien piètre adaptation du roman d'Hervé Bazin. En comparaison de la version de 1971, le film de Philippe de Broca fait office de véritable navet.


Vipère au poing (3/9)

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